Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

8 r r Harangue faiu par M. !'Evêque de Laon. M. DC. XC. 3 11 J>!Dphete l'effet de lz droite du Très- fércnce & de la froiJeur, & que ceu: Haut, & qui l'ell aufii de la vôtre, que l"on voudro:c ramener au jul\epuint puifque Dieu vous a choifi pour l'exécu- de !"équité & de la raifon , s"oppolent à. ter, n'tll·ce pas un prodige qui ~pu1_Ce leu_r propre bien, ~ croient qu"on les toutes nos penfres, & qui tout merveil- trane comme ennemis. . Jeux quîl cil en lui-même, nous le pa- Tel etl, ~111.i, le partagec;ue D1euré– roîr encore davantage dans les circonf- fervoit :l. V. M. & tel. dl le miracle que unces dont vous avez ru l'accompa- nos yeux ont vu depuis que vous avez gner. On cherchoit envain depuis long· eré mfpiré de prend~e plus ~~rr~ment la temps les moyens de tenter une entre· defen_ce & la p1otelbon de 1 eghfe.. prife fi délicate & li hardie; votre fa- Lam du cœur & des levres du mmif– gelfe les a trouvés; on y découvroit des tre de J. C. les paroles de menConge &: difficultés infinies , votre courage les a les faulfes louanges que l'e monde donne, fu~monrées; on y a e~trevu dans de cer- je ~e ~rai~drai point de ~ire ici la vé. tains momens des perds dont la feule 11te; 11 n eft point de demarches dans idée fait horreur; la plénitude de votre verre vie que le Clergé de votre royau• foi, votre amour pour Dieu & pour la me ne foie obligé de Cuivre; vos viltoi• religion vous ont fait confentir :l. vous r~s. font devenues !es trioml'hes de lare· expofer à tour. hg1on , vos confeils la fouuennenr, vos Par là nous avons eu la joie de voir allions l'édifient, vos conquêtes l'enri· tous les raifonnemens des politiques con- chilfent, & tous les momens que vous fondus, & les grands dclfeir.s de ces vivez, donnent un nouveau lulbe à fa héros profanes furpalfés ; ceux même gloire. de V. M. prefque obfcurcis, & lije l'ofe C'ell pour la religion que vous él~ dire, effacés , comme li la divine provi- va nt au·dclfus de vos propres intérêts• dence n'avait voulu faire de tant d'évé- bien loin de vouloir profiter du malheur nemens miraculeux , qui jufques - là d'un prince jaloux de votre glpire , que avoient compofé votre regne , que des la conllernation avoir rendu comme fu· elfais & des préludes de ce dernier évé- girif au milieu de fes états , prefqu'acca– nemenr le plus cher pour elle & Je plus blé fous les forces du plus puilfant de fes glorieux pour vous. ennemis , vous lui offrîtes pour l'em· Oue la prudence de la chair infpire :l. pêcher d'être vaincu les mêmes troupes deshommes ambitieux d'arriver jufqu'au dont vous pouviez vous fervir pour le trône par des routes criminelles; que vaincre : ainfi )'on peut mettre, S1RI!. d'autres auffi aveuglés qu'eux fe falfent au rang de vos conquêtes , non feule· de cette politique détellable le fujerd'u· ment celles que vous avez faites, mais ne continuelle admiration, bientôt le toutes celles qu'en faveur de la religio'B Dieu jaloux de fon cuire, & vengeur de vous avez refufé de faire. fes autels, prendra plailir à diffiper ces C'ell en faveur de la religion qu'ea fantômes de grandeur , à réprouver , ménageant les droits de votre couronne. comme il l'alfure lui-même par fonpro· vous avez toujours évité de manquer a11 phere, la fagelfe de ces faux Cages, & :l. refpetl filial qui ell dil au chef de l'égli· leur faire trouver dans le renverfement fe; & qu'atraqué plus d'une fois par des de leurs vains projets une érernellecon- endroits fenlibles dans le temps que vous fufion. révoquiez ce fameux édit, le plus fuper· Ils réuffilfent pour un temp! , qu'y a- be monument de la rebellion cancre le C·il en cela qui doive fi fort nous furpren- faine Siege, dans le temps que vous étiez dre? dès qu"il s'agir de nouveauré , de uniquement occupé à acquérir un nouvel rebellion , àe crime, le cœur de J'hom- héritage à JEsvs· CHRIST, que vous ré– me naturellement rempli de malignité & duilicz les provinces enrieres fous le joug '.<le corruprinn , vole au recours de qui- facré de la foi catholique, que vous ra– conque fe déclare le chef d"un parti qui meniez dans les voies de la vérité & de fiacre le~ p:i,ffions; mais le comble de la la jullice des millions de peuples éga· '."erru.~ero1que, c'ell de fa voir conduire rés, daus le remps que vous pouviez JUfqu a un fuccès heureux un delfein donner la loi à tout le monde, fans ~lein de jullice & _de piété, lorfquepour vous prévaloir de ces nombreufes. ar: l appuyer. les illlUS n'out que: de: l'indif· mécs ,qui ,ouvrent cn,01e auiowd h111 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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