Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~o1 1lar11ngue faite J la Reine d'Angleurre, &c: Soif chevêques & évêques, & des autres dé- foient de plus grand. Les prophetes mê- purés du Clergé de votre royau~e, & me ne yro?'~ttoicnc rien .de pl~s avanta· de moi principalement, S1RE , qui corn- geu~ a l'egl1fe, quand ils lu.1..fa1f?1ent blé de vos graces & de vos bien fans, & efperer que pour comble de feJ1c1re, les {'Ortlnt la parole pour la feprieme fois Reines deviendroienr fes . nourrices & Ifai, 4' a b tête des alfomblées générales, ne fes proreétrices. Votre Ma1efté les a par- faurnir avoir trop d'admiration ni trop fairem~~t .imitées dans le cours de fes de reconnoilflnce pour la per_fonne. fa- profpentes. . , crée de mon Roi & de mon un1queb1en- Mais, MADAME, Dieu vous refer· C.iéteur. voit une gloire nouvelle. li a voulu don– ner un lullre plus éclatant aux verms de Votre l'v1ajel1é , en les expofanr à Ull plus grand jour. Ce n'était pasalfez pour Harangue faite à la Reine d'Angle- elle d'~~e née avec des qualités li dignes terre, par 1nonjèig11eur L' arch~vê- de la royauté, il fa li oit que vous mon– que d'Aiby, le S.juin i6go. tratliez à l'univers !'ufage que vous ea favez faire. Jufques ici vous avez paru au-delfus des hommes fur les trônes que M vous ne voulezco!lferverque pour Dieu: · AD A ME~ il vous a choifie pour apprendre à coure la terre, qu'il eft encore plus glor;eux de les méprifer par une rare & coura· Le Clergé de France n'a pas été plu- geufe foi, que d'y monter & d'y régner t2it alfemblé, qu'imparientde voir &de avec les verrus communes aux autres révérer en votre perfonne ce que lare- Souverains. nommée en a publié de grand & de mer- CependJnt , MADAME, li quelque vei:Jeux, il nous l dépurés à V. M. pour chofe doit fourenir vos juHes efpéran· fatisf.1ire i ce devoir. ces ; li vous deve1. attendre un retour Le r"Îp<ét nous y engage auprès d'une favorable de h main qui ne s'ell rendue fi gun,le Heine , l'admiration nous y at· fenlible fur vous , que pour imprimer tire, ks ordres du Roi nous le prefcri- plus vivement le caraétere de fes prédef· vent, & le minillere des pontifes du cinés, V. M. pouvoir-elle trouver une Seig~eur nous oblige de pn1ager les af- plus heureufe relfource que dans la géné– lliétions avec ·ceux q\li les foulfrenr pour roliré du Hoi? II veille avec la même ac· la caufe du Dieu des Rois. civiré au fa!ut de vos royaumes, qu'à la. li eft rue de trouver dans les chré- fureté de fon empire. Dieu fe déclare par tiens une foi qui foit à l'épreuve de la des coups auni terribles que furprenans violence d<s tentations ordinaires: 11 ell contre cous ceux qui ofenc l'attaquer. encore plus nouveJu , MADAME , de Que ne doit pas efpérer de fes puiC-' voir une des premiers Reines du monde fans recours le Roi de la Grande-Brera• facrifier à Dieu crois couronnes pour la gne , que fon intrépidité naturelle éleve gloire de fon nom. Une Reine qui ell au-delfus defes malheurs, &quefa piété forrie de cette terre , où fa rebe!lion a foumer fans murmurer aux ordres de la prévalu pour un temps, avec la même providence. Environné de fes fideles fu· grandeur d'ame qu'elle y avoit apportée, jets, fuivi des croupes Françoifes, que lot1que brillJnte de coures les graces fon droit & fa préfence rendent invin· dont le del a pris foin de l'orner , elle cibles , couvert du bouclier du Roi; qui parut Il premiere fois aux acclamations pourra lui réfiller? Ce n'eft plus en ces de peuples dont elle devoir faire le royaumes li renommés, qu'il faut aller bonheur. chercher des armes enchlntées , celles Les Reines les plus illuftres ont cru que le Roi d'Angleterre y a portées,que faire beaucoup en protégeant la foi fa valeur & leur crempe célefte rendent dJns leurs éra:s à la faveur d'une puif- impénétrables aux elforrs de l'enfer,, fonce rranquilie. F.1ire régner par les em- font bien plus à redouter. prelfe,1,1ens d'une P!éré qui n'éraie point Vos prieres , MADAME , acheve· rroublee, <0elu1 qui leur avoir donné la ronr de toucher le ciel en faveur de couronue • c;' é1oit ce qu'.elles fc propo·. fes propres intérêts • pour qui volUi http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence