Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

l!os Harangue faite par M. l'Archev, de Paris. M. OC. XC. Sor: :a étions de groces oil l'églife de France ~roehée~ enrichis de dépouilles peuvent– eft ob!ig<'e de s'arrêter : en eff~t, .S•R.E, Ils 1ama1s fe co~parer à des aétions li que ne devons nous pas, Jened1ra1 pomt grandes & li chreriennes 1 quelles fup– à cecre roy•le MajeUé ni :l. ce vifage au- pli cations très· humbles ne devons nous gulle , à qui les nations fur la feule con- pas faire à V. M. de conferver votre per– duite de la nature. & par le Jugement fonne facrée , perfuadés tous tant que des yeux remettroient les fceptres & les nous fommes que le ciel ne peut s'em– couronnes, mais plutôt à ceshautesver- 'pêcher de travailler à la confervacion tus héréditaires à vorre illullre fang, & d'un prince qui facrilie toue, & qui n'é– qui éclatent li linguliérement en verre pargne rien pour convenir ou pour dé- augulle perfcnne 1 truire les ennemis de fon Dieu ? Et certes , quels crimes V. M. n'a·t- Ce font; SIRE, les véritables penfées elle pas punis? quelles haines ,p'a-t-elle dont V. M. remplit fon cœur, & édifie pas éreintes 1 quels troubles n'a-t-elle ccnticuellement fes fujets & les écran– pas appaifés 1 quels fcandales n'a-c-elle gers; & en vérité, S1RE, les batailles pas étouffés 1 quelles héréties & quelles gagnées, les villes prifes, les provinces nouveJutés n'a-t-elle pas détruites , au ccnquifes, les peuples vaincus, & cout contraire, qu'y a·t·il eu en quelque pays ce qu'un avenir glorieux vous prépare que ce foit, de faine , d'honnête & de de triomphes, fera écrit dans les anna– bonne odeur, de vertueux, qui fût di- les des nations ; mais ce zele incompa– gne d'efiimc, que V. M. n'aie fortifié rable pour la grandeur & pour le reca– par fon pouvoir , entretenu par fa cha- blilfement de la religion , mais ces pro· ri té, ou avancé pu fon affillance. fondes & !inceres humiliations pour ho· Les prêcres du paganifme ne pouvanr norer lafublimité des balfelfes d'un Dieu :abolir la religion chrétienne pa! la fait homme , & de fcs fouffrances dans cruauté de leurs perfécutions , répandi- la perfonne des pauvres, mais cette vi– rent une impoUure dans toutes les par- gilance perpétuelle que vous apportez fi ties du monde. Ils publierent qu'elle de- foigneufement à relever les hôpitaux voie périr dans l'an ~98· & qu'elle n'a- abattus & à exercer une libéralité fureuJt voit fubfillé jufqu'alors que par la puif- qui palferoit dans l'efprit de la politique Cance des démons , & par les enchante- mondaine pour une efpece de profufioni mens de faine Pierre, qu'ils vouloient toutes ces altions , d1S-je, feront mar– faire palfer pour un magicien. Ils furent quéesdans le livre des vivans, dans le livre bientôt confondus par le fuccès ; lespe- de !'Agneau fans cache. Ce que la fortune res affemblés au faine concile de Car- & la valeur infpirent d'aflions héroïques th age, députerent aux Empereurs & en i la généroficé d'un prince, rendront V. obtinrent la deftrultion des refies de l'i- M. admirable aux yeux du monde; mais. dolâtrie; Aurele leur archevêque ren- SIRE, pour un prince très·chré1ien com– verfa taures les idoles du temple de leurs me vous, c'efi bien peu de chofe que le dieux, & les confacra à la gloire du Sei- bruit du monde. Vous afpirez, S1RE, à gneur. V. ~1. SIRE, a confondu l'impof- une plus gloricufe & plus éclatante im· rure des mini!lres de l'hérélie de Calvin. mortalité. Vous avez furpalfé vos pré– Ils avoient publié que la religion catho- décelfeurs par la force invincible de vo• lique devoir être abolie en France en tre bras, & par la fagdfe de la politique i 1689. fans refpeller les lumieres de vo- mais vous marchez fur les pas & vous tre fagelfe, & la force de votre puilfan· voulez fuivre les craces de \'OS plus faines ce; mais vous avez lancé la foudre fur & plus augulles dévanciers. Vous vot1le:r. leurs têtes, vous les avez écarté ces mi- être grand comme tux devant Dieu lk niftres fans autorité, ces prédicateurs devant les hommes; & nous erpérons , fans million , ces nouveaux propheres S1RE, que vos defirs feronr exaucés & fans miracles; vous avez démoli leurs refpeélés ici-bas durant pluficurs fiecles temples fans autels, leurs tables decom- par toutes les nations: en effer, qui reut munion fans facrilices, leurreligionfans douter que l'on n'y voie fleurir votre cérémonie, leur loi fans obéilfance, leur empire à l'égal de votre piété? Ce font, foi fans aucunes œuvres, & leur charicé SrRE , les vcrux crès-ardens de ,·os très– fans effets. humbles, très·obéilfJns, crès-lideles Be Quelles palmes de vainqueui 1 quels UèJ·obligés fciviteurs & fuje_t.s. l~s ai-: E ee •J http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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