Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

to 3 Harangue faite p11r M. f Arc!uv. de Paris. M. OC. XC. 804 de graces , dans d'autres temps, & avec cher, S1nE, de vous fai.re toue de nou· ]es circon!lances , dont \'OUS feu\ Jes fa. VelU de prelfantes fupp\icat1ons. vez li bien acco:npagner, il cr;;indroic A l'égud des louanges, je ne précens p>r fes demandes, ou de troubler l'or- l'as, S1nE, pour fatisfaire à l'ordre que cire que votre fagclfe y a établ,i , ou j'ai ~eçu_ , entreprendre au.iou!d'~~i le peut être de mettre des i:iornes ou votre panegynque de Votre 11a1e!le. C ell 1 :z.ele n'en a poΕlt •nis. d:fons·nous, un champ trop va!le que L'cniq;ic J!':••re qui nous occupe, l'é!oge ,{e Lou1s-Lr-GnAND, pour ofer c'dl I' ob!i~c '.;,;:de rendre à Vorre l'vla- l'cnfe•mer dans les bornes étroites d'un je!lé, de uès-humbles aéljons de s.r1ces. co~plimenr fimple .. & r_efi:ieétueux; & Apres un fi 1u!le C\evo1r , affures <JUe puis, S1RE, qUJnd J aura• d1r que Votre nous fo.'1mes de v:Jtre pu'fI,11te protec- 11aje!lé fairplus d'honneurautrône,que tian nous poêv<>.1' nous féµ;rer fans le trône n'en a jamais fair aux autres inqui«rude. N.ius allons dans ks pro- Rois; quand j'aurai dit que vous effacez. vinces de votre royaume , faire retentir & que vous relevés en même-temps la les louanges que l'églife doit à votre gloire de vos ayeuls ; quand même j'au· :z.ele. ChJque pa!leur aura la joie de re- rai parlé de l' écl•t de fon nom, & dtl trouver par vos foins. Con troupeau plus bruit de Ces viétoires; quand j'aurai ex· nombreux qu'il ne l'a voit lailfé. & cha- pofé aux yeux de ceux qui m'écoutent. cun de nous redoublera fes vceux pour cerce magnificence royale dont Votre obtenir du ciel , qu'il red<>uble (es bé- Majellé a fu fe dépouiller volontaire· nédiétions en faveur d'un prince , qui Ce ment & quand il lui a plu, pour le fou· les atcire par des a{tions fi glorieufes , lagement de fes peuples, & qui vous a & fi utiles à la religion. arriré des extrêmirés de la terre , ou des Harangue faite au Roi par morzfai– gneur l'ar,hevêque de Paris, le 4.juin r6go. C'éroitune courome établie dans l'an– tiquité parmi les plus illuUres Empereurs après les dix & les vingt ans de leur élé– vation ii l'empire , de voir célébrer la gloire de leur regne par les plus fameux orateurs de leur fiecle. Ils montaient fur la tribune de!linée aux harangues; ils publiaient la gloire du prince ; ils lui rendaient leurs très– humbles ai:l:ions de gr;.~es des bienf.its qu'ils en avoienr reçus, ils lui faifoientde Douvelles fupplicarions pour en obtenir des graces nouvelles. Le Cl~rgé de France, S1RE, qui s'af– fenible tous les cinq ans par la permillion de Votre Maie!lé, n'~ pas moins d'em– prelfen:e~r. de célébrer (a gloire. li fe fenr oolige de vous donner des louan– ges, de vous faire de très· humbles ac· tians de graces des biens dont vous l'a– yez 'omblé ; il ne peut même s' cmpê • témoins de vos merveilles, ou des modé· rareurs de votre fagetTe & de votre ad· mirarion ; quand j'aurai dit que par des événemens inouïs vous avez donné le plaifir à vos fujets de voir toutes les na· tians de l'univers les unes après les autres pro!lernées à vos pieds, ou pour implo· rer votre clémence, ou pour farisfaire votre ju!lice, ou pour rendre hommage à votre grandeur; enfin , quand j'aurai publié qu'après avoir étonné route la terre par votre valeur, vous édifiez route l'Europe pari'éclat de vos exemples; mes pHoles font-elles capables de couron· ner tant d'aél:ions glorieufes 1 mes efforts ne feront-ils pas languilfans à mefure que j'entreprendrai d'envifagervos prodiges~ & comme un des plus beaux efprits ~u fiecle a die, en parlant d'un des plus vail· Jans hommes qui fut jamais , qu'il ne pouvoir plus recevoir àe blelfures que fur les cicatrices de celles qu'il avait autre· fois reçues pour la gloire de fon pays. Ne dirai· je p•s avec ju!lice que Votre Maje!lé ne Cauroir plus être louée que par des redites ennuyeufes & imporru· nes, & qui perdroienr dans ma bouche toute la grace de nouveauté, puiiqu'ilefl: cc rra in que Il vérité , qui a des bornes• a dit en votre faveur ce que le menfonge, qui n'en connaît point, a pu inventer pour les autres 1 C'efr donc, S1RE, aux u~s-h11mbles http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=