Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~~ 1' '(,- Coadjuteur de Rou~ll. M. DC. LXXXV. ·sot.' AuRi faut-il l'avouer, S!R~, quel9ue de ce reproc~e.! ce que votre :i:ele a déji intérêt que nous ayon_s a 1 exnntbo!1 fait, la pollerné le regardera toujours de l'hérétie, notre JOIC l'emportero1t comme la fource de vos profpéricés, & peu fur notre douleur , fi pour furmon- le comble de votre gloire. rer cet hydre , une ficheufe néceffité ?11ais ce n'ell: pas au rétablilfement avoit forcé votre zele à recourir au fer des temples & des autels, que fe borne &: au feu , comme on a été obligé de votre zele ; vous avez entrepris de faire faire dans les regnes précédens. Nous revivre fa piété & les bonnes mœurs ; prendrions part à une guerre qui feroit & c'en i quoi Votre 1'.1ajellé travaille fainte,. & nous en aurions quelque hor- avec fuccès , aucant ~ar fon exemple reur' parce qu'elle feroit fanglance: que par fes ordres. c·en un honneur nous ferions des vœux pour le fuccès maintenant de pratiquer la vertu, & fi le de vos armes facrées, mais nous ne vice n'ell: pas rout·i·fair détruit, au verrions qu'avec tremblement les ter- moins en-il réduit à fe cacher , & le~ ribles exécutions, dont le Dieu desven- voiles dont il fe couvre, épargnent aux geances vous f~roir l'innrument redou- gens de bien un fâcheux fcand,le , & rable: enfin, nous mêlerions nos voix fauve les ames foibles du péril d'une aux acclamations publiques fur vos vie- contagion funet!e. roires , & nous gémirions en fecret fur Ne penfons plus à ces jours de réne– un· triomphe, qui , avec la défaire des bres , od la plupart de ceux qui Eroienc ennemis de l'églife , envelopperoit la encore dans le fein de l'églife, fembloienc perce de nos freres. n'y être demeurés que pour J'ourrager · Aujourd'hui donc que vous ne corn- de plus près , où les blafphemes & les battez l'orgueil de l'hérélie que par la railleries facrileges de ce qu'il y a de douceur & par la fagelfe du gouverne- plus fainr, éclatoient avec audace; ces ment; que vos loix fourenues de vos monllres d'infidélitéontd1fparu fousvo– bienfairs font vos feules armes, & que tre regne heureux, & files remontronccs les avantages que vous remportez, nefont tanr de foisréitérées fur ce fu1et, ne nous dommageables qu'au démon de la revol- donnoient connoilfJnce de ce défordre • te & du fchifme, nous n'avons que de nous l'ignorerions à jamais. pures aél:ions de graces i rendre au ciel, Qu'en devenu cet autre monllre pro– qui a infpiré à Votre Majellé ces doux duit par J'efprit de vengeance, toujours & Cages moyens de vaincre l'erreur, & altéré du fang des hommes, mais plus de pouvoir en mêlant avec peu de févé- encore de celui de la nob!elfe françoife? rité, beaucoup de graces & de faveurs, nous n'avons qu'à le lailfer dans l'oubli ramener à l' égli!e ceux qui s'en trou- <cerne! , où depuis tant de temps vous voient malheureufement féparés. l'avez enfeveli. Vous l'avez étouffé tout Nous le confelTons, SIRE , c'ell :l. indomptable qu'il paroiffoit. Votre Ma– Votre Maiené feule que nous devons jellé a fu renverfer les faulfes maximes bientôt le rérablilfement entier de la foi de l'honneur & de la honte; & amant de nos peres; auffi ne falloit-il pas que qu'une détenable erreur al'Oit mis de !'-état vous devant déjà fon falur & fa· faulfe gloire à fe venger , o..utanr y au– gloire, l'églife dût à un autre qu'à vous, roir-il d'ignominie à ne vous pas obéir; fa viél:oire & fon ·triomphe: fans cela c'en ainfi que votre volonté feule J'em– votre regne, que le ciel a voulu qu'il porte fur la coutume invéterée du niai,· fûr un regne de merveilles, auroit man- & fur le penchant criminel des hom– qué de fon. plus bel ornemenr. On au- mes. · roit bien dit un jour de Votre Majell:é, Le Clergé ne fe difpofe plus qu'à être ce que l'écriture dit de plulieurs grands le fpeélareur de la Jin de routes vos Cain• Rois de Juda: Il a terralfé fes ennemis tes entreprifes, après en avoir admiré & relevé la monarchie, il a autorifé & de·fi.heureux commencemens, il celfe réformé les loix, il a fait régner la juf- d'ufer de remontrances , sil a encore tice; mais o:i auroit ajouré ce que le quelques befoins , vous les connoilfez , Saint-Efprit reproche i ces princes: il cela lui fuffit, il vient encore de relfen– n'a pas aboli les facrifices qui fe faifoient tir en cette alfemblée d'infignes elfers de fur la montagne. votre proteétion royale; & perfuadé que Que votre nom • S1RE, fera éloigné vous lui ave:r. del!iné ·une longue fuhlà Eec http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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