Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

79 J Hartzngue de Meffire Daniel de Cofiiac, &c. 79 + votre miniftere, & l'auteur de vos prof- des provinces réduites fous votre obéif– pérités ~ veut bien vous devoir celles de fane~, ~e l'Europe _dont vous êtes deve– fon éghfe. nu 1arbitre ; _elle vient de ce zele, & de li vous deman~eque vous faffi;~ pour cette _applicac1on ~a~s relâche, qui vous la gloire de_ fon epoufe , ce qu 11 a fait a touiours fa!~ prefcret le delfoin de ra– pour la glo1re de votre regne; que vous mener dans 1eghfe les prétendus réfor– favorifiez !e progrès de fon culte, corn- mes. i toutes les confidi'rations humai– me il a fJvorilé le progrès de vos arm_es, nes, à toutes les railons politiques: elle & que vous foumettiez tous vos lu1ecs vient de cette foule innombre1ble de con– à fa loi, comme il a foumis prefque le ve1 fions qui fe font faites par vos monde entier à votre empire. ordres , par vos foins , par vos libé– . Voill, SIRE, ce oue Dieu demande de ralités. vous, 8r ce qui fait l'ob;et de nos vœ_ux: C"ell à ce feul endroit de votre admi· & de nos efpfrances. Nous allons"mam- rab le vie qt:e je m'arrête, car vous êtes t~nant dJns nos li1ocer<..s a_rrendre tr:.1n- trop grJnd, S 1RE, pour êcre montré quille:-11ent ces gr.>.nd~ éve11emens ,, & tout e11cier; je \'ois bic:n mê:ne ql1~ je pénétrés de la reconnoiff1nce. & de l'a- chercherais vainement dans les liec:es mour que nous vous dev1lns , 11 ne nous pllf~s , que j'.ippel!t:rc>is inutile1nent à. fera pas difficile d"infpi rer les mêmes mon recours tous les éloges des pr<micrs. fentimens i vos peup!es, & de leur fa1- & des. plus faines Empereurs chrétiens; re connaitre le bc>11h.e,,ur qu•ils ont~ que ils_ ne 111e f(Jtlrniroient poinr: de ternies .nous ?vans tous '. d erre gouvernes i;>•t qui puffent affez noblement exprimer li un prince, fous 1empire duquel , bien gloire que Votre Majellé s'e!l acqui– mieux que dans les temps les plus heu- fe, en prenant l'intérêt de lJ religion. reux de l'ancienne Rome, on trouve une !\lais qu'ell il nécelfaire de chercher parflite liberté dans une parfaire obéif- fur ce fujer des ornemens Jilleurs que Cance. dans le fuiet même ; vous nous déli- Harangue faite au Roi le T 4.juillet I 15 S 5. par illujlri.ffime & révéren– di.ffime meffirc Daniel de Cojiiac, évêque & comte de Valence 8• lJie, au nom de meffiigneurs les arche– vêques, évêques à autres driputés en !' affemblee générale du Clergé de France, tenue à Saint Ger– main-en-Laye en ladite année 1!585. S1RE, C'ell la feconde fois que j'ai l'honneur de porter à Votre Maiellé la parole du Clergé de fon royaume, je ne fais par quelle raifon je me trouve aujourd'hui plus furpris , je me fens plus éton– né que la premiere. J'avais alors à par– ler au plus redoutable & au plus grand Roi de la terre; je parle à ce même Roi, mais qui s'ell fait infiniment & plus grand & plus redoutable. Cette nouvelle grandeur, S 1 RE, ne wicnc pas du no!llbrc de vos conquêtes• vrez, StRE, d'un foin dont l'heureux fu,cès nous ferait impollible; ce que vous avez déj;\ fait pour la gloire de Dieu , a porté la vôtre à un fi haut de– gré, que fans avoir befoin des acclama– tions & des applJudilfemens des hom– mes, elle fubfillera touté feule. A parler dans le véritable efprit de l'églife, (au fervice de laqueile vous êtes engagé plus paniculiérement que pas un des autres Souverains, puifqu'on ne Cauroir vous difputer le droit d'être le premier , & le plus illullre de fes en– fans) à parler, dis-je, dans cet efprir, tout ce que vous avez fait jufques ici , g_ui n'a pas été fait pour la gloire de Dieu & de (on églife, comme • triom– pher de vos ennemis, rétablir l'autorité royale attaquée de tous côtés par tant de brigues, la tirer des mains de ceux qui en abufoient, enfin réduire toutes chofes dans leurs julles bornes, toutes ces gr:indes aél;ions vous ont à la vérité tros· jullement acquis les noms de Grand, d Invincible , de maître de la paix & de la guerre , cous ces titres pourtant mis enfemble ne font après cout que des louanges qui ne dureront qu'autant que durera l'univers; mais d'avoir relevé la religion ca1holiquc • d'avoir trouvé l'E'l http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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