Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

71! J Harangu~ d.c Me.flirc André Colhert; &c.' 78{ malheureux, & qui foutenoit leur obf- nans de ces projets avantageux, que rination & leur audace; vous les avez vous méditez depuis li long-temps, pour fJit defcendre des iribunaux ou la re- l'affermilfement de la foi catholique. V. bcllion les avoit autrefois fait monter; M. qui fait difpofer toutes chofes :l. vou~ leur avez. intel'dit l'entrée aux em- leur fin par une li fage conduite, atten– plois • qui leur pouvaient donner moyen d~it le ~emps qu'elle avoit '!'arqué, pour d'acquérir dës richelfes dont ils fe fe- faire reullir ce grand dclfem: vous ave~. raient fervis pour éblouir &pour fédui- voulu aupara~ant. que les héréti9ucs. re des ames foibles. ces efprits mqu1ets & ennemis de Graces à la juflice de votre nouvelle toute autorité légitime, fulfent con– ordonnance, vos fujets catholiques rrainrs de connaître avec étonne– n'auront plus la funefle liberté, de. fe ment la force de votre _courage & hi pervertir, vous les avez. attache1. a Dieu grandeur de votre pouvoa; vous avez par de nouveaux liens, qu'ils ont de- voulu furprendre toute la terre par mille mandés avec emprelfement, & qu'ils prodiges de valeur, triompher de toute reçoivent avec plaifir: vous leur faites l'Euro,Je liguée contre vous, porterjuf– une heureufe nécellité d'être toujours ques aux extrêmités du monde la ter· fideles , & par une falucaire précau- reur de vos armes vill:orieufes: vous tian, vous leur donnez des barrieres fa- avez. voulu que les ennemis de la foi vorables pour les retenir dans la voie de apprilfenr par l'expérience des ennemis fa lut: vous ne vous êtes pas contenté de l'état, que c'ell en vain que I:on s'op· de les empêcher de romber dans le pré- pofe à vos julles encreprifes, que rien cipice; on fait même que le zele de V. ne peur réliller à votre puilfance, &: M. e!l allé ji:fqu'à prévenir ce qui les y que tour fe doit foumerrre à vos loix. pouvait conduire, en arrêtant le cours Mais, S1RE, ce n'efi pas feulement des opinions nouvelles qui ont toujours par cette puilfance qui fait trembler -'té des fources fecondes d'erreur & de route la terre, que vous avez triomphé divilion. de l'hérélie; ce n'en pas feulement l'au- Un grand nombre de temples érigés toriré de vos loix, qui a ramené tant à l'idole du menfonge. élevés fur les d'ames égarées dans le fein de l'églife; débris des faines autels, & qui s'étoienc vous pouviez être maître du monde, &: ft long-temps confervés malgré les ef- ne l'être pas de leurs volor.tés, vous fores de rant de Rois, font tombés en avez fu les gagner à }Esus-CHRIST• un moment au premier bruir des ordres pat ces charmes puilfans, qui vous ac– de V. M. Plus de vingt-cinq mille con- tirent tous les.cœurs de vos fujets, & verlions que votre fagelfe a ménagées qui fonc cec emprelfemenc qu'ils one de & que votre libéralité a foutenues, font vous voir fans cefTe, & de vous appro· de nouvelles conquêtes que vous avez cher en foule, pour admirer la fagelf~ faites pour l'églife, & que vous efli- qui brille dans vos paroles & dans tou– rnez incomparablement davantage que ces vos aé\ions. Ces malheureux qu'une toutes les conquêtes où vous avez re- faulfe doll:rine avoir féduits, ont arrêté noncé par une généreufe modération, leurs regards fur V. M. ils ont été frap· pour donner à tant de peuples une paix pés de l'éclat de vos venus, ils fe font qui vous e!l encpre plus glorieufe que convaincus eux-mêmes, qu'un prince li vos vié\oires; enfin, S1RE , ce monllre grand, fi éclairé, li favorifé du ciel, ft redoutable de l'hérélie, que ni les ne pouvoir être engagé dans l'erreur, combats, ni les 6eges des villes, ni la & ils one été obligés de fe rendre :l. fureur des guerres n'avoienc pu vain- ces charmes de lumieres, dont parle cre fous les regnes précédens; que S. Paul, qui s· éranc rendus maîtres de t~nt de fang répandu avoir plmôt for- leurs cœurs par l'amour de la vérité, one t1fié qu'alfoibli, fe trouve infenlible- enfin chalfé de leurs efprits les téne· ment abattu aux pieds de V. M. fans bres du ·menfonge. qu'elle Y ait employé , ni le fer-, ni le Il ne vous fuffit pas, S 1RE , de travail• fet~, ~ µades f7ulsetforrsd'une prudence Ier avec tant de fuccès à détruire !'hé• qui n enr Jama1~ d'exemple, & qu'on ne rélie dans vos états, & d'y conferver la peut alfez admirer. pureté de la foi; vous ne perm.e~rez .Ce font. S1RE. les effets rurpre- pas même qu'on donne la ,moi~:lre attc; ,r.te http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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