Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

71 ,J R~môntran~~ de Meffire François de Clermont, &c: 786 vre qu'à ceux de b fidélité qu'elle doit & d'intelligence avec nous , le recours à fon divin miniUere. Nous reconnoif- & l'appui, & non pas l'oblbcle & la fons, S1RE, la diltinélion du facerdoce ruine de nos plus incontefiables & divi– & de 1' empire ; que :Dieu en a réglé les nes fonébons. différens emplois; qu'il a mis la verge Nous attendons, SIRE, des temps dan~ les mlins de ~loyfe pour ~tre le encore plus forcunés; & que pour les chef de fon peuple, & l'~ncenfoir dans avancer, V. lv!· defcende, comme Sa– ctlles d'Auon, pour en etre le ponu- lomon, du trone de fa grandeur, oil fe, qu'il a appliqué on·<e tribus au fer- elle re~oit les hommages de tout le vice de la patrie, & qu'il a réfervé la monde, pour monter fur le crône de pié– feule tribu de Lévi pour le cuire des té que ce fage prince avoit myllérieufe· autels; qu'il a confié le glaive aux Rois ment élevé au milieu de fon remple • uniquement, & qu'il a déformé tous pour apprendre i tous les Rois chré– les eccléfia!liques dans la perfonne de tiens qu'ils font les véritables proteél:eurs faint Pierre. de l'églife. En cette fainte qualité, SI- Au nom de Dieu, SIRE, ne fouffrez RE, que l'onélion royale vous donne• aucune confofion dans notre ordre, & V. M. préfidera fans doute en perfonnc puiique nous demeurons dans les bor- à cette conférence d'évêques & de ma– nes que Dieu nous a prefcrites, que la gilhats, dont nous avons été publique– monragne de la fainte Sion fait aufli ment affurés de votre part; & après y préfervée de l'irruption des téméraires. avoir confervé, SIRE , toute l'autorité Empêchez, s'il. vous plaît, que certains de notre divin caraélere, avec autant ou magillrats, dont la religieufe modération plus de lumiere & de zele, que Charles– de ceux de votre padement de PHis le-Chauve n'en fit paroîrre dans les condamne l~s excès , ne fe jettent dans états de Soilfons, quand il défendit le fanéluaire, pour connoitre tout ce forcement la jurifdiél:ion des évêques• qui fe paffe de plus fecret entre Dieu qui était contellée par les comtes, & & nous: ne leur permettez. pas l'entrée les grands feigneurs de fon royaume. par cette porte que le prophete Ez.e- Tous les réglemens, les capitulaires & chie!, a même défendue aux princes: les oracles qui feront émanés de cet au– détournez., S1RE , le funelle cours de gulle trône, forceront toute la rerred'a· cette curiofiré criminelle: arrachez les vouer qu'il n"y en a point de fembbble mylleres & les facremens de leurs mains, en piété aufli· bien qu'en puiffance. & renouveliez. en faveur de l'églife cette Il ne me relle plus, SIRE, pour rem– ancienne ordonnance de la loi: qu'il y plir toute la commiflion dont l'églife de alune li grande dilbnce entre le faint France m'a honoré, qu'à rendre de très– & le profane, l'arche & lfraël, que humbles allions de graces à V. M. le peuple ne la puiffe ni voir ni toucher. de fa derniere & favorable réponfe Nous Cavons de plus, S1RE , que pour la célébration des conciles pro– l'alliance de la puiffance fpirituelle & vinciaux. Oui, S1RE, cette promeffe temporelle doic être inviolable, & également chrétienne & prudence, étoit c'efi pour nous repréfenter cette impor- abfolument néceffaire pour effacer le tante vérité par une belle figure, que trille fouvenir de la trop longue inter– les mains du prophete Elifée éraient ruption de ces fsintes affemb!ées, qui inféparablement jointes à celles du Roi d'abord ont été convoquées. deux fo!s Joas. Faffe le Ciel, que ces nœuds fa- tous les ans, depuis le concile de N1- crés ne fe relachent jamais, & que fui- cée jufqu'i celui d'()range; enfuire une vant ou pour mieux dire, furpaffant fois l'année, jufqu'au concile de Bâle; l'exemple de l'un des plus faines Rois & enfin tous les trois ans, jufqu'au corn· d~ !uda, qui envoyait les principaux mencement de ce liecle, fuivanr les d1f– mm1fires de fa cour avec les Lévites férentes révolutions d'une piété vive' pou_r fa'.re obferver la loi de Dieu, Votr~ abatrne, languiffante. Qudie joie pour MaJelle regle la conduite de tous fes l'églife de rentrer dans l'inno<ente 8' mag11lrats, fur celle des officiers de légitime poffefiion de fes droits. de fe Charlemagne & de faine Louis afin faire révérer dans fes anciens raberna• qu'étant rete~us da~s les termes d;s or- cles, & d'y reparoîrre à nos yeux; _une. donnances, ils dev1eoneot de concert par la communion de doélrinc; famce, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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