Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

·77j & Coadjuteur de Rheims. M. DC. LXX. 774; ]es attes des conciles aux yeux de tout l'univers, parce qu'il n'y a rien en elfer qui porte ~l~1s vivement le_ caraét.ere de )'immorralir", que ce qui (e fan pour J'églife, qui feule a reçu la prome!fe d'être éternelle. Imitez. donc, S1nE, ce ~ele de Chirlemagne, puifqu'aufii bien il faut re:nontrer JUfqu'à ce grand Em– pereur pour trouver dans norrc hilloire un regne qui approche de la gloire & de la force du vôrre, rendez à I' églife de France la féance de fes conciles, fans lefquels la difcipline n'y fera jamais en vigueur; l'églife univerfelle vous ap– plaudira. Ho~1e, Rome même qui a toujours tepris les évêques, lorfque contre fes décrérales & les c•nons de nos peres, ils ont interrompu un fi faine ufage, préférer• l'ancienne tradition du faim Siege 3UX vains difcours de.fes fln– teurs, & ne pourr3 s'empêcher de louer dans le Clergé de votre royaume ce qu'elle a même de nos jours canonifé dans faine Charles Boromée. L'Eglife G31licane reprendr3 fous votre regne fa premiere force & (on premier lullre), & nous verrons , S1nE , V. M. bénie de Dieu & des hommes joindre à tous fes 3Utres titres glorieux Je titre le plus illullre de rous, & le plus digne d'un Roi Très·Chrérien, c'ell celui de ref- 1auraceur de 13 difcipline eccléfiallique. Réponfe du Roi, tant à la remon– trance ci-delfus touchant les con– ciles provinciaux , qu'au mé– moire préfenté depuis à S. M. par M. le coadjuteur de Rheims fur le 111ême fujer. 'Extrait du pro,ès-verhal de l'a.ffem– hlée générale du Clergé, tenue à Pon– toijê en 16 7 o. du 14. novembre. M Onfeigneur le coadjuteur de Rheims a die que comme il a fait au Roi par ordre de l'atTemblée une re– montrance pour le rérabli!fement des conciles provinciaux, il avoi[ cru ~tre cbligé de follicirer la réponfe de S. M. que pour etTayer de l'obtenir favorable– ment il avoit dretfé un mémoire dans lequel il avoit déduit les rairons <JUe le ~lergé avoit d'efpéter cette grace; que S. M. avoic bien voulu le recevoir & ~ ' • - J qu aprlS en avoir entendu la leéture el!: lui av?;t ordonné ,de dire :l la compa: g111e que Jlmdls on n avoit défendu la célébration des· conciles provinci,ux, que mème de fon regne il avait e•horté les archevêques de fon royaume de les tenir <llt n-1oins de: trois en trois ans• por des lettres patentes en date du 16. avril 1646. vérifiées en parlement le 26. dt1 même roois; qu'il éroit bien vrai que quelques archevêques ayant réfolu en conféquence, d'atTembler leurs pro– vinces dans des temps facheux ,. on les en avoit empêchés: mais que fi pré– fentement metTcigneurs les archevêques croient qu'il foie urile dans la ruice pour le bien de l'églife de tenir les conciles de leurs provinces , elle entendrait volontiers leurs raifons, & que fi elle\ le~ approuvait, elle ne les empêche– ro1t pas. Remontran'e du Clergé de Fran'e , a.ffemhlé à S. Germain en Laye, faite au Roi à l"erfailles le 14. feptemhre r If 7 f. par monfeigneur l'illuflriffime & révérendif!ime François de Clermont, éi•êque _. comte de Noyon, pair de France_. affijlé de mejëig11eurs les a1'hevê– ques, évêques & autres députés dt: l'.r.ffemhlée générale du Clergé, en. prenant congé de S. M. L'églife a des qualités qui lui fou· mettent tous les fideles; & il n'y en a point qui ne foie trop heureux d'être le citoyen de cerce patrie fpirituelle, le fils de cecre fJinte mere, & le fujec de cette divine Reine: mais, S J RE , comme les Hois qui font immédiatement au-detTous de Dieu, & p.ir conf~quent au· detTus de tour ce qui n'ell point Dieu, for– ment une finguliere efpece, qui les dif– tingue des aurres hommes , l'rglife cherche des noms plus relevés en leur faveur, & les trouve tous glorieufe– ment réunis dons celui d'augulles protec– teurs de fes droits facrés, pourvu IOU; Cccij • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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