Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

., 71 . Remontrance de M. le Tellier, Arc li. de Naz_ian:r_e 77z.' rablir ce qu'il y a de plus falutlire dans S1RE, ce n' efi pas fans quelqqe honte les anciennes ordonnances, n'y aura-t-il que l'égli(e catholique va fe mettre en que les loix qui regardent l'églifc qui comparaifon avec les troupeaux errans demeureront inutiles ? La mémoire des &Jéparés; mais nous ne pouvons le tai– concilcs que nos prédécdfeurs ont te- re, fes ennemis déclarés qui la chargent nui Rheims. à Sens, à Bordeaux, & d'opprobres pendant qu'elle leur ouvre dans plufieurs autres provinces, même fes entraiiles pour les engendrer à la de ce fiecle , pour obéir aux décrets de véritable vie, ont tous les,iours permif– T rente & aux ordonnances ,'efi toute ré- fion de tenir leurs conventicule', qu'ils cente; les réglemens en vivent encore appellent du nom de fynode. Pendant parmi nous, & ils font les i:ilus fer~es que les ldul!'éens ~'alfemblent contre appuis de toute notre d1fc1p1me. Crain- nous; car, S1RE, c efi contre nous,&: dra-t-on des inconvêniens dJnS une pra- contre JESUS-CHRIST qu'ils s"alfem– rique qui a é_d_ifi,é tout votre roy;ume, ble~t, quand ils s·unilf~n.t pour main– & dont l'ut1l1te nous efi Ji prefente? tenir leurs erreurs pern1c1eu(es; les at– Ce feu! nom de concile éleve les évê- mées d'lfraël feront- elles toujours dif– ques •u-delfus de l'homme; ils ne mé- perfées? Les évêques ne pourront-ils ditent rien que de céiefle, lorfqu'ils s'.~lfe111bler par votre autorité pour con– pen(ent que le Saint Efprit ell au milieu forver b fainte poiice que nos peres one d'eux, & qu'ils doivent parler comme fi fagement établie, & pour chercher fes organes, ils fe rempliJfent d'une for- des remedes à tant de nouveaux défor– ce fupérieure pour fe cenfurcr eux-mê- dres qu'ils n'ont pu prévoir? Ah! S1- rnes: l'églife n'a jamais eu de moyen RE, l'églife dont vous êtes le' Fils-aîné• plus efficace pour les attacher à leur ré- & le plus illufire protelteur, attend de 1idence & à tous leurs devoirs.SIRE, nous votre piété des réfolutions plus fa vo– le dirons fans crainte , parce que nous rables. ne le pouvons dire que pour votre gloire, V.Ma accompli des ouvr•ges mer– jamais le Clergé de votre royaume n'a veilleux; toutes les terres & toutes les été ni plus éclairé par la fcience, ni mers célebrent votre gloire: armé 011 plt:s animé par le zele, ni plus attaché pacifique vous êtes toujours égal à à votre fervice par l'odmiration de vos vous-même, & toujours le maître du vertus, & par une eniie~e foumillion à monde Vous venez de faire l'elfai d'un vos ordres: ainfi les conciles ne peuvent nouvel art de vaincre, n'étant armé que ~tre plus utilement rétablis que fous va- de vos vertus: oui, S1RE , dans votre tre regne; c'eft une vérité univerfelle-· dernier voyage de Flandres, en ne fai– ment reconnue , que ces faintes alfem- fant que vous montrer, vous avez plus biées produifent des biens infinis. fait de conquêtes fur les étr•ngers, que On objelte feulement que l'efprit hu- vous n'en aviez fait par vos armes vic– main peut abufer des meilleures cho- torieufes, & vous vous êtes plus alfu– fes; mais , S1RE, V. 1'.1. ei~ trop con- ré vos nouveaux fujers? que ne fonc firmée dans la fcience de régner, pour toutes vos forterelfes & toutes vos cita· ne favoir p3S trouver les julles tempé- delles imprenables: mais , S1RE il n'y ramens qui confervent le bien , & pré- au'3 jamais aucun monument qui porte viennent le mauvais ufage qu'on en plus loin votre nom&. la gloire de vo– pourroit faire. Pour nous, quelque mo- tre regne, oue les altcs des conciles que eération qu'on doive anendre des évè- J'Eglif~ de France célébrera par votre ques, quelque alfurance que nous •yens permillion. Le nom de Ch.irlemagnc en nous mêmes de notre fidélité, quel- n'ell nulle part plus grand ni plus glo– que atrention que nous ay1ins tous à nous rieux que dans ceux qu'il a fJit tenir en r~nfermer étroirement dans nos fonc- France & en Allemagne, pendant qu'il tians, nous fouhaiwns encore toutefois y a régné fi glorieufement; la plupart des quevorreautoriténousdonnedesbornes: bJtailles qu'il a gagnées, ont prefqtJC empêchez-nous,_ StRE., de nous enga- é.:happé à la mémoire des hommes. & · ger dèns les affaires de la terre; mais à peine, quelques curieux en trouv~nc­ permettez n_?us de nous alfembler pour ils des veiîiges dans les relles des ''1e1!· celles du ciel. pour 1erquelles notre les annales: mais ce qu'il a enrrepns qlre fatfé eft divinement établi, pQUr l'égliie édatcra étcrnelkmcnt dii111 http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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