Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

?69 . '6' Coailjutt:ir d~ Rlieims; 1vf. DC. LXX. '7ià :n·oit malheureufement atfoil>lie. Si ce difcipline ont triomphé de la licence & que V. lvl. vi~nt d' ~~do_nner en ex-'cu· de la corruption; pour roue dire en un rion de ces lo1x de 1 eglife, ell avanu- moc, en me fervant des paroles d'un geux aux évêques, il J'efi Jufii aux ré- grond homme, la cenfure divine a répri– guliers, fur lefquels la charité épifcopa- mé les mauvaifes mœurs dans le Cler– le s'étendra avec abondance, quand elle gé & dans le peuple. ne fera plus retenue par certain efprit Les conciles univerfels, & n 1 ême d'indépendance & de contradiél:ion qui les nationaux ont été regardés comme s'étoit gliffé dans les derniers temps. des remedes extraordinaires que l'églife V. M. SntE, à qui rien n'ell difficile, a employés dans les maux extrêmes. l'a éteint .cer efprit de difcorde & ·de mais l'u!àge des conciles provinciaux y divifion, & nous vetrons régner en fa a été commun jufques au quinzieme place celui de paix & de charité, qui. liecle; & quoique dans les derniers la comme dit le prophete, tournera le célébration en ait ùé moins fréquente• ccrur des enfans envers leurs peres, & ils ont toutefois voulu qu'elle fût ordi– celui des peres envers leurs enfans. ~ai~e dans l'églife , & que le·s mérropo· tvlais, S1RE, permettez- nous de vous l1rams les convocaffent du mains de dire que l'églife perdra enfin une partie trois en trois ans. du fruit d'un fi fage réglement, s'il ·ri'e ·La pragmatique fanél:ion • 11ue l'é· plaît à Yorre Majefié nous accorder fe's glife de France, & les Rois vos ancê· Jeures parentes adretfées à tous les par· rres ont défendu fi long-temps, comme: lemens de fon royaume, en conformité les refies précieux de l'ancienne régula– de ce grand arrêt, afin que tous vos of- rité. Le concordat même, qui a mis en– ficiers inllruirs par ce moyen de la pro- rre le mains de nos Rois ce beau droit reétion que vous avez donnée à l'églife, de nommer les évêques, qui charge au· regardent dorénavant cec admirable ré- tant leur confcience qu'il honore leur glement comme une loi facrée fur la- couronne', fuppofent l'ufage & la né– quelle ils foient indifpenfablement obli- ceffité de ces fainres atfemblées. Le con• gés de décider dans l'étendue de leurs cilede Trente n'a rien ordonné fi pré·· refforts routes les contentions , qui cifément, & n'a rien recommandé al'ec pourront s'élever dans la fuite entre les unt de force; & , S1RE, nous fupplions évêques & les réguliers: c'efi ce que \'.orre Maje!lé de remarquer que ce con· nous demandons à Votre Majefié avec c1le a principalement fait ces décrets fur une profonde foumiffion, c'ell ce que les infiances pretfanres des Rois vos nous efpérons obtenir d'un Roi qui ne prédécetfeurs, qui avoient chargé leurs voulant rien entreprendre que de jufie, ambaffadeurs de pourfuivre cet article ne veut pas auffi laitfer fes ouvrages im- comme l'un des plus importans pour le parfaits. Votre Majefié, li nous l'ofons rétablitfement de la difcipline. Seroit·il dire, nous doit moins cette jufiice qu'à digne des Rois de refufer à l'églife cc elle-même & à la gloire de fes confeils, que les Rois eux-mêmes ont demandé qui font tellement éclairés par les feu· pour elle avec tant de zele? auffi faut– les lumieres de votre fagetfe, que tout il avouer que nos Rois ont embraffé ce qui s'y réfout doit être éternel, & avec ardeur la célébration des conci• doit faire la loi immuable, comme ilfe- les provinciaux: perfonne n'ignore ra fans doute l'admiration de la pofiéri· ce que les ordonnances ont prefcrir fur té la plus éloignée. ce fujet aux archevêques & aux évê· Mais, S1RE , comme Votre Majeflé ques de votre royaume : nous vous de– ne fe la!Te jamais de méditer de gran- mandons, S1RE, qu'il nous foir permis des chofes pour le bien de l'églife & de d'ex écurer ce que vos ordonnances nous fon état, nous ailons lui propofer dans commandent; peut-on faire une deman– un feu! ouvrage l'abrégé de tous les de plus refpellueufe, & qui convienne moyens donc elle peut fe ferl'ir pour mieux à ceux qui par leur facré carac• f•ire revivre!. ;iureté de la difcipline: tere, & par l'exemple qu'ils doivent à c'ell, SntE, la célébration des conciles vos peuples, font obligés d'être les pre· provinciaux. mi ers à obferver les loix de votre état~ Par ces fainres affemblées la foi a Pendant que Votre Majefié s'appli- fic:ui dans l'églife, la 'égularité & la que avec une vigilance infatigable i 1~ Cec; ' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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