Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

''> EvêJjue & Comte d'Ut.t\· M. DC. LXX. 766 cœor lui fait comprendre que comme pas? Ofera,-t-on fe dire (ans le rendre il n'y a qu'un ~ieu, qu'une ,foi & , q!!'un couplble de la témérité de ceux dont baptême, il n y a autli ou une eghfe, parle Tertulien, qui \•eulent alfujerrir i hors laquelie on ne peut être en voie de la volonrédes hommes la libené de Dieu falur. & faire de fes précieufes & volontaire; Il regarde cette églife comme un fa- libéralités une honreufe fervitude. cré vaiffeau, dans lequel il feroit à cou- . Nous lalferions alfurément votre pac vert de toute crainte de temp~ces & de tience, S 1RE , li nous voulions nous naufrages. Une fainre inquiétude le étendre fur tous les préjudices que nous prelfo d'y entrer, mais l'extrême vio- avons reçus de cette derniere déclara– knce de fes puens l'en empêche. tion. Nous aurons l'honneur d'en ex- Dans ce combat la grace ne fauroit pliquer le détail dans les confùences être vitèorieure de la natU1', & on peut que nous vous demandons lVec MM. dire que Dieu emploie inutilement tous de votre confeil, afin que nous puif– les efforts de fa puilfance, & tous les lions jullifier à loilir la force des raifons artifices de fon amour pour gagner cet que nous avons de nous plaindre fur enf.rnt, puifque par les termes de cette plufieurs articles très-importocs. Nous déci ir ici on, & fans doute, S1RE, con- nous plaindrons, SIRE, avec toue le tre i'i'1tencion de Votre Majellé , il faut refpetl: que des fujers fidelcs doivent à qu'il demeure caprif fous la dominatiofl leur illullre Sr,uverain, mais avec route d'un homme 'lu'on peut appeller fon la confiance que des enfans parfaitement meurtrier plutor que fon pere, parce fournis doivent avoir en la bonté, en fa qu'il emploie toute l'autorité que Dieu junice & en la piéré de celui qu'ils re· & la narure lui ont donné pour érouf- gardent comme leur proretl:eur & com· fer en lui les femences de r. grace' qui me leur pere. en la vie de l'ame, comme l'ame Les grandes chofes que vous avez eft la vie du corps; & s'il n'a point de faites pour la gloire de votre nom & pere, que deviendra·t-il? Ha! SIRE, on pour la félicité de vos peuples, nous le met fous la dure conduite d'une mere obligent de croire que V. M. ne rrouve– opinârre dans fon erreur, & de plu- ra rien de difficile pour l'honneur de la lieurs parens envenimés & im1>itoya- religion. Vous avez calmé par votre io– bles, lefquc!s emeloyanr leur crédit & comparable fagcfîe les divilions de vorre leur indulhie, font caufe qu'en la perfon- état. Vous avez dompté par votre iovin– ne èe cet enfant, la vérite demeure cap- cible valeur vos ennemis étrangers, qui rive & prifonniere dans l'injunice, puif- ne peuvent fouffrir vos profpérirés. Vous que la connoilT•nt on ne lui permet pas avez mieux aimé mettre des bornes de l'embraffer ni de fuivre le divin à votre ambition , que d'étendre celles flambeau que Dieu avoit allumé par une de votre royaume; & par une générofi– grace toute particulicre pour le con- ré peu ordinaire aux conquérans, vous duire dans la voie du falut. avez appellé les vaincus au partage de Mais pour achever de mettre dans la vos victoires, en leur remettant une derniere convitl:ion la jullice de la eau- partie de leurs dépouilles. Vous avez fe de ces pauvres pupilles, dont nous cru, S1RE, que !es lauriers ne pouvoient fommes les peres & les tuteurs , V. M. rien contribuer à votre gloire, & qu'ils nous permettra de lui dire que leur fa• poutroient être funelles à vos fujets, lur ell dans un péril tour-à-fait évident; a caufe des grands maux que leur cau– car qui ell·ce qui oferoir répondre qu'une fenr ordinairement ceux qui les culri– mort avancée rendant inutiles leurs vent. Enfin, S1RE, après avoir affermi bans defirs, ne les lailfera pas dans une le repos de vos peuples & celui de vos réprobation éternelle 1 Ou bien que alliés, vous avez heureufcmment appai– d.ns la fuite du temps le péché venant fé cerre effroyable tempête qui rroub!oit à féduire leurs cœurs, n'étouffera pas la _!JaÏX de l'eglife. les bons fentimens & les célelles lu- Elle doir" fon repos' S1RE' à vos roins mieres que b grace leur avoit données, & à votre zele; nous efpérons aulli que & comme cette grace en le pur effet de par votre piété la religion reprendra la bonté du pere des miféricordes, ofe- fon éclat & f-0n luflre, & que votre ra·t·11n préf11mer qu'il ne fe rebutera fermeté à laquelle rien ne rélille, la http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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