Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

7 t.ï Evêque & Comte d'U\t\. M. DC. LXX. 7 6z. II ne fau~ pas fe flatter, les trônes les t.r~ chofe elle foi~ employée dans tout~ plus affermis font toUJOUrs chancelans 1 etendu; .de fa v1.gueu,r & de fa fermete fi Dieu ne les. appu:e. Les co~r.o~nes pour ch~t1er ,ces.hberuns par des peines les mieux acqu1fes & les plus leg1t1mes proporuonnees a la grandeur d'un cri– n'o~t rien de fer.ne , de f~lide, ni ~·ar- m.e qui fcandali.fe t?ue l'églife, & qui fure, li l)1eu ne les fotment: or Il ell deshonore J. famtete de notre reiigion. certain que rien n'ell plus propre pour C'ell avec ce mtme zele, S1RE & attirer du cid les fecours qui rendent les cene même ferveur que nous vous' de· monarchies ir1ébranlables contre les en- man,(ons jullice fur lïnrerprétation de nemis érrangers & dometliques, que le plulieurs anicles très· importlns, mais f~u facré d'un zele tout •nient qui pu- particuliérement du ~9· de la derniere rifie & qui confume tout ce quïl y a de déclaration que Votre Majellé a ac– terrelhe & d'impur dans les maximes de cordée à ceux de fa religion pré ren– ia politique du monde, qui \•eut que la due réformée. Ils en prennent de gflnds religion ne foit que pour l'état, au lieu avantages fur nous; ils pr<kndent par que dans les principes de la politique la maniere dont elle ell conçue qu'on chrétienne, l'état doit employer tout ce a bien voulu établir une parL!re égali– ce qu'il a de force, de crédit & d'auto- té de condition enl!e leur religion qui rité pour la défenfe de la religion. tl\ toute fauffe, & la nôtre qui etl rou– . Or il eU vrai, Sine, que januis la te fainte & toute facrée: en un mot ils religion n'a été plus fortement anaquée fomiennent que la même loi qui leur dé– dans tout ce qu'elle a de conlidérable fend d'induire les enfans des catholiques, & d'etTentiel, jamais elle n'a reçu & ne & de les contraindre de changer de reli– peut recevoir une bleffure plus dange- gion, nous défend aulli d'induire leurs en– reufe ni plus funellc dans ce qu'elle a de fans, & de leur faire faire aucune déclara– plus cher & de plus précieux que par tiondech1ngementdereligionavantl'âge l'effroyable licence que prennent les ca- de quatorze ans accomplis pour les mâ– tholiques de fe perv.enir. les , & de douze ans accomplis pour Mais puifque l'expérience nous ap· les femelle,. Voilà, S1nE, les prop1es prend que l'églife ne peut arrêter le termes & les mêmes paroles de cet ar– cours de ces malheurs, ni par fes prie- ticle de la derniere déclaration, qui a res ni par fes foudres; puifque nous mis les évêques & les catholiques de voyons tous les jours que ni les foins votre royaume dans la derniere conl– ni la charité, ni la puiffance des évêques tcrnation , parce que fans que nous n'ont pas airez. de force pour empêcher ayons été entendus, elle détruit tout ce que ce rnalheureqx torrent de libertinage qu'il y avoit de plus utile & de plus & d'iniquité n'innondetous les endroits important dans celle que V. l'vl. avait de votre royaume, S1RE, à qui pou- accordée il y a cinq ans avec tant de ju[– vons·nous recourir qu'à V. M. Commes- tice & de folcmniré. l)ous pas obligés en confcience dans Nous ne prétendons pas, SIRE, pou– cette prelfJnte néceffité de lui remon- voir ufer d'aucune contrainte ni d'aucu– uer avec une liberté roU!e fainte& 1011- ne vio!en<e à l'égard de leurs enfans: re apollolique, que déformais cc ne fera nous fJvons qu'il r.e nous e!l pas permis plus à nous, mais à elle à qui Dieu de- de les enlever d'entre les br1s de leurs mandera compre ,te tant de catholiques parens pour les forcer d'être catholi– qui le pervenitTent rous les jours:, & de ques; mais pou\'ons nous fJns trahir nos tant d'ames que le démon ar~ache du rein confcicnces leur rcfuftr nos fecours & de l'égliJ'e par les funeUes attraits de nos inllrutlions quand nous Cavons qu'ils cette fautTe liberté, de laquelle nous lçs delirent & qu'ils en ont befoin? pou· Jlous plaignons/ vans nous fans être criminels devant . C'ell, S111.E, pour la détruire. que Dieu ne pas acquiefcer à leurs julles de– Votre 1'.1ajellé doit, s'il lui plaît, armer lirs, lorlque pH le ··s propres mouve– }'autorité fouveraine que Dieu lui a mens, fecourus de la grace, iis le jettent donnée, & qu'il a bien voulu rendre entre nos br>s, & qu'ils nous décou– viélorieufe de taures les anaques qu'elle vrent l'extrême envie qu'ils ont d'être a reçues, afin que fans êire divertie admis par nous/ ~ille11rs, &. par préféren'e à toute au- Hé! quoi. SIRE, fous le 1·egnc d'un http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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