Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

7 S 5 R~!f!llfJ(l't_zf!..cr de 11eJlire Daniel de Cofa«t, ·lie. 7s1' iUullteS mortumèns que nous ayon$ d~ fes peuples: nous croyons leur porter la piécé & de la libér~licé de vos Caint~ des- déclarations vérifiées & publiées prédécelfeurs. Nous les avons reçus de pour J"entiere deHruél:ion de l'héréfie, ceux là même de qui V. M. a reçu la des arrêts fouverains & irrévocables couronne & la vie. Ces ouvrages mé- pour le fol ide rétablilfemenc de la puif– rircnt bien d"être canfervés, ils ont percé Cance de l'églife, des alfurances in failli· plufieurs fiecles; le temps qui ne r_ef- bles pour la paifiblc jouilfancc de cou– peél:e rien les a reîpeél:és; & fi Dieu tes leurs immunités, & de cous leurs ayant imµofé des loix à la nacure, quot- privileges. Si après cela nous rrouvons qu'il en fait le m•Ître, s'e!I difpenf.: des incrédules· nous les convaincrons• fort peu fouvent, & n'en decaurne Ja- nous leur dirons que V. M. voulant ren· mais le cours que pour le bien de fes dre fon regne heureux & fa gloire im– créarnres, aufii nous efpérons que V. morcelle, touces ces chofes lui font ab· l'vl. ayant crauvé nos privileges éc•blis folument nécelfaires. dans f on écac, prefque aufii anciens que Avec ces fa!idesefpérances, nous nous les fondemens de fa monarchie, quel- en allons dans nos diocefes animés de que puilfante & quelque fouveraine que l"efpricde Dieu & du vôtre, pour inciter foie fun autorité, elle n'en dc~ournera par nos eiiemples·& par· n:os difcours~ jamais les effecs; elle confid<rera fans ·cous vos fujets à êrce toujours vérica· douce que ces privileges ne doivent pas blement vos fujecs, à s'en tenir heureux• êcre tout-à-fait regardés comme des à fouhaiterque le ciel abrege leurs jours bienfaits des hommes, puiîque la reli- pour ajouter aux vôtres; car c'ell pro· gion qui en ell b caufe & le principe, prement pour une vie comme la vôtre la religion en faveur de Jâquelle ils ont qu'on doit faire de reis vœux. Nos rté donnés, e!l toute divine; ainli ces Rois onclangui quelquefois dans la Fran· privileges feront beaucoup moins re- ce, leur· vie n'a pas été toujours égale– comm•ndables aux fiecles à venir par la ment animée, ni fi bien remplie que la juHice de leur écablilfement, par l'anti- vôtre, ainfi j1m:iis on n'a porté au pied ciquité de leur création, par la ma- de' autels de plus ardentes prieres que jellé de leurs auteurs, que parce qu'ils cdles que nous allons faire, afin que auront été continués , raffermis , aug- Dieu vous conferve une vie, dont la du· mentés par un Roi dont le regne Cervi- rée fait felon votre mérite, & le befoin ra à la pollérité de madde & d'exemple. que nous en avons. Nos Rois one re· Toutes les demandes qui ont été fai- çu dans coute; les lins des a!Temblées res à nos Rois par les précédentes af- les mêmes louanges & les mêmes pro· femblées <lu Clergé, ont éré prefque teHations; on leur a die à tous preCque toujours favorablement accordees. On les mêmes chofes : graces à Dieu, SIRE, a pour l'ordinaire fur leurs plaintes & de votre put , p~r les cho(es que vous fur. leurs remontrances donné des dé- faites, "ous rendez ces louanges bien clarl!ions, des arrêc5 & des réponfes paniculieres à vous feu!. li rellcroit de avanugeufes; mais ç'a été pour l'ordi- notre côcé pour rendre cet adieu en· na ire, & prefque toujolirs des déclara- tiérement différent des autres, que les rions fans effet, des arrêts impuilfans, protellationsquc nousfaifons ici de vous des promelfes infertiles: S1RE, nous êrre toujours fournis & lideles, fuirent remportons dans nos diocefes de quoi plus farces & plus véritables que routes plus dignement remplir la jullc attente cellesquioncjamaiséré faites.J'ofevous des peuples & des eccléfialliques en affurer, S1RE, que le cœur de coute cette leur faifant voir le refpett & l'amour affemblée fait fon devoir en ce moment, que V. M. a pour la religion, en leur fi ma bouche ne peut faire le fien, 8c apprenant le foin continuel qu'elle prend que la chaleur de notre zele fupplée à pour la réformation de fon érat, en leur tl)Ut ce qui manque à la foiblelfe de mes !raconcanc l'exaéte jultice qu'elle rend à exprellions & de mes paroles. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence