Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'7 S 3 "]!.,,lqut & Comte tle Paleni:e. M. 00; LXVI. · '7 s + en orclonn~ra d~ n~u~~·~ l'exéc~ti~n ximes de l'intérêt ,par les liens de la na· 'qui ell fi necelfa1re a 1 egl1fe. Les apo· turc, de b mor>le & de la gtace; en• rres quoiqu'ils eulfent re~u le Slint·Ef- fin ils font réduits à cette heureufe né· prit' & quoiqu'ils eulfent une entiere cellité qu'ils ne peuvent vous être inti· ·& p;rfaite connoilfance de tout ce qui deles fans détruire leurs temples , fans ·concernoit1e gouvernement de l'églife, renvetfer leurs autels. & fans être eux· ne laifferent pas d'arrêter entr'eux qu'ils mêmes imprudemment & infaillible· s'alfembletoient deux fois l'année: en ment écrafés fous les ruines. S1RE, tlfet, c'ell le feul moyen de maintenir la qu'on méprife les eccléfialliques; qu'on .foi de l'églife dans (a pureté, la difci- les trouble dans la jouilfance de quel– pline des mœurs dans Ca vigueur; & ques biens qu'ils polfedent; qu'on refu- pour vous parler avec confiance, nous- Ce de leur rendre le rcfpelt qui ell d(I à mêmes qui Commes les plus obligés à la fainceré de leur caraltere; que vos contenir les autres dans leur devoir, officiers s'attachent à toue ce qu'il y a ·quand nous nous en Commes éloignés, de plus éminent qu·eux dans l'état, c·ell l'unique moyen pour nous y re- afin de l'égaler , de l'applanir s'ils le mettre. SIRE, les héréfies des fiecles ·peuvent au niveau d'une confufion po· f. alfés, celles même des derniers temps, pulairc; que les gens même de votre es malheurs qu'elles ont caufé, les dé-- co'ir applaudilfent à ceux qui nous dé· fordres qu'elles ont excité dans la Fran· crient: nous cédons, nous cédons à. ce, font les funelles elfets de l'interrup· J'envie, mais au moins qu'ils demeurent tion de ce faint ufage des conciles. Si d'accord; qu'ils avouent de bonne foi, la religion des polinques vouloit s'op- que l'honneur que nous avons do fervir pofer à ce rétablilfemenc, nous appel- Dieu, nous rend beaucoup plus capa· Ions à témoin ces heureux fiecles paffés, bics de fervir V. !vl. que jamais nous où nos Rois n'ont jamais eu plus d'au- ne nous Commes lailfé entraîner à la torité dans leur état, jamais leur re- foule ni aux malheureufes cabales qui gne n'a été plus flori{fant que lorfquïls Ce (ont élevées contre l'autorité de nos one permis & ordonné ces fainces a(- Rois; que depuis plus d'onze cents ans femblées. les prélats onttoujours contribué à ren· Votre Majellé, S1RE, ne fauroit refu- dre ce royaume le plus florilfant de fer à l'églifeceque nous lui demandons. (·Europe. Vous le devez à Dieu, vous vous le Nous avons tâché dans le cours de clevez à vous· même; nous vous de- notre atfemblée de donner des preuves mandons le r.icablilfement du regne de de cette vérité. Le corps de votre royau– celui qui vous fait régner; nous vous me qui doit être le plus libre, a toujours demandons la relliturion d·un pouvoir été le plus fournis; ce corps qui ell le que JE sus-CH R1s.T a confié à nous feu] qui naturellement n'ell point tri– feuls, & duquel nous ne nous fervons buuire, a toujours été volontairement jamais que pour fa gloire, & pour vo· le plus libéral. S11\E, les forces nous tre intérêt; car il en vrai que c'en par peuvent manquer' mais jamais l'alfec– nous particuliérement que vos peuples tion ni la volonté de vous (ecoutir. Le foncinllruitsdure(peil&duCcrvicequ'ils don que nous avons fait à Votre Ma· .vous doiven1; c'ell fur nos paroles qu'ils jellé, ell une marque de notre zele, & vous obéilfent fans répugnance. Ils ne d·un zele bien race & bien hardi , fi peuvent apprendre que de nous feuls l'on confidere les prelfances nécellités que Dieu exige des Cujets une cnciece de nos églifes , l'inrention de nos fon· dépendance, & une inviolable fidélité dateurs, & J'ufJge & l'emploi que les pour leur prince; ainli Votre ?.lajellé faints canons nous obligent de faire de a plus d'intérêt que tous ceux qui font nos revenus: mais pourtant un :t.ele fous voire obéilfance que les eccléfialli· bien julle, & bien raifonnable, fi 1'011 ques foient aotocifés. Ils vous font fou- conlidere que nous donnons au défen– mis pat la nailfance comme vos autres feur de l'églife & des faints canons, à fujets; plus que les autres par les bien- l'héritier de nos bienfaiteurs, à notre faits, ils font unis, attachés, infépa- bienfaiteur même, & au protelteur de rables de vorre perfonne facrée par les nos privileges. principes de la confcience, par les ma· Nos privilcges, S1RE. font les plus Bbb http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=