Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

•7 S 1 Remontrance de meffire Daniel de Cofnac : 7 Si' de grands princes chrétiens, ont fait plus bles libertés de l'Eglife Gallicane, que d'état du titre dt protetleurs Je la foi & nos Rois nous ont toujours confervé de défenfeurs c'.:o l'<'.-glil'e, que de ce:ui de avec tant de vigueur & d'éclat. A Dieu conquérans & ,:'invincibles; ne devons- ne plaife que nolis condamnions les loix nous pas cfpéi"r que cette églife qu'ils civiles&politiques,qui ont fi fagement ont vu & lai!!•: de leur remps, prefque pourvu:\ arrêter les abus& les entrepri– toujours fouffrante, fera viétorieufe fous fes que les ignorans & les méchans ecclé– votre renne t. dans votre état! Graces à fiafliques pourroient faire: mais combien Votre ~lajcJ:é, S11u,nous n'en fommes de fois, fous le fpécieux prétexte des Ji. plus réduic.< à la feule efpérance. La ber~és d~ l'Eg,life Gallic~ne, nous a-t·on véritable re iigion a par tout votre royau- ravi la h~e~te de conno1tre,. & le pau– me fon libre exercice , en beaucoup de voir de de CI der des chofes qui [ont pure– lieux fon premier lulhe. Le temps cil ment de la juridiétion de ]Esus-CHRIST palTé où l'on a fouffert que cette vérita- & de fes minillres ? Combien de fois ble religion gémît accablé fous un nom· fous la rrompeufe & pernicieufe couleur bre infini de violences & d'impiétés im- des appellations comme d'abus , a-t-on punies, que ces ennemis de Dieu & des empê<hé l'exécution des ordonnances Rois ont fait contre les plus faints de les plus faintes & les plus canoniques• fes minillres, & les plus adorables de & protégé les crimes les plus énormes? fes mylleres. Les hérétiques ne voient Combien de fois fans prétexte , fans plus leurs temples élevés fur les ruines couleur, & en votre nom • S11\E • & qu'ils avaient faites de nos églifes. Les avec vos livrées ? apoflats ne foulent plus impunément aux SIRE, nous vous avons porté nos plain– pieds le feu! qui doit être adoré. Votre tes comme à notre juge: nous avons eu Majellé achevera fans doute ce qu'elle recours à votre autorité comme à notre a fi faintemcnt commencé. Elle a non Roi: nous avons follicité votre piété com– feulement défarmé l'héréfie , mais nous me Fils· aîné de l'églife ; nous croyons pouvons dire que s'il relle encore quel- avoir fait notre devoir comme évêques• ques têtes à ce monllre, ce ne font pour c'efi maintenant à vous à réprimer la fa. vous que des têres languitfantes , qui crilege audace de ces faux légiOateurs, peuvent à la vérité faire quelques efforts qui veulent commander & doivent obéir; impuilT~ns , & que nous verrons re- de ces prétendus Souverains qui veulent tomber quand il vous plaira, fans efpoir s'élever en abaitfant l'autorité de l'églife de fe relever ni de renaître. & de Dieu, de qui V. M. tient la fienne. Mais , S 1 RE , comme fi c'étoit une Je me trompe, nous avons encore reçu fat ;i.le dellinée de l'églife d'être tou- fur ce point des effets de la grandeur de jours pèrfécutée en ce monde ; comme votre z.ele pour la religion: car, SIRE• 1i c'étoit une de fes plus vifibles mar- les paroles que donne un Roi tel que ques d'avoir des ennemis; comme s'il vous , nous les appelions & nous les fallait nécelTairement qu'elle fe relTenrît tenons des effets. d~ fon auteur , & que comme lui elle Aprè< avoir vu notre facerdoce, que ftît non feulement attaquée par des faine Pierre appelle royal, avili ; après <'trangers , mais encore par fes domef- avoir vu la jurifdiétion eccléfiallique tiques, & par fes propres en fans ; nous affoiblie, & prefque entiérement anéan– :ivons vu des magillrats catholioues tie depuis plus d'un fiecle , nous efpé– qui font nés fous fon empire, & dans rons que dans ce temps, que nous pou– l'étendue de fa jurifdiétion , déclarer vons appeller fous votre regne , le la guerre à leur mere & à leur Couve- temps de la rellitution des autorités in– raine, & faire pour ainfidire, des cour- jullement ufurpées, Votre Majellé ré– fes !'.: des ravages jufques dans fon pro- tablira l'églife dans fon aucorité légi– pre domaine. A Dieu ne plaife , S1nE, time , & le premier corps de fon état que le Clergé de France, qui a toujours dans fa premiere dignité; nous efpé– véc~1 fous la foi & fous la difcipline des rons qu'étant le proreéleur tout enfcm– anc1ens. c~nons , qui y a toujours été ble des faintes loix de l'ég_life, & ~e plus rel1g:eufernent att•ché que pas un celles de votre royaume, qui nous obh– ~urre, du. monde chrétien , voulût au- gent de temps en temps d'allembler_ de~ 1011rd hui ne pas reconnoitie les vérica- conciles provinciaux , Votre Ma1elle en http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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