Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

74 J Remonrr,1nce de meffire François Faure; 7'4.f cil attachée la néceffité de juger. S'ils grand remede i tous les maux de l'é· ai>ufent de leur pouvoir, ils ont des fu- glife. Nous parlons des conciles pro· périeuri pour en connoîrre , & le parle- vinciaux , dont la convocation ell: fa. ment n"a aucun droit de leur ravir une cile , & ne peur être fufpeéte. Si vous puitfance qu'ils ne tiennent que de Dieu nous les accordez , S1RE, vous fuivrez feu!. Si !"on d~potfédoir rous les Juges en cela I'cxem1>le des plus grands de hÏques qui abufent de leur autorité , nos Rois , qui n"ont point trouvé de combien d"ufurpateurs ,des dr~its de meilleur moyen pou~ remédie~ aux d~· ]"églife fe verroienr en erat de n en pas fordres , & pour faire refleurir la reh· troubler le repos? gion. Charlemagne, ~e _plus grand , le En vérité, SIRE, c'ell: un grand obf- plus Cage & le plus religieux Monarque racle il la difcipline de l'ég)ife, d'em- qui avant Votre 1'.1ajell:é ait iamais porté pêcher les évêques d'en être les juges par la couronne, étoir li convaincu de cette eux-mêmes; & il ne faut pas efpéret de nécefiité , qu"après en avoir alfomblé la voir jamais rétablie, s'ils ne font re- plulieurs pendant Con regne, il en convo– mis dans la liberté de toutes leurs divi- qua jufques à cinq l'année de fa mort. ne5 fonél:ions : mais il y auroit encore Vous permettrez, S1RE , à tous les quelque chofe à delirer ! pour p~rvenir corps de. vos états de s'alfembler pour à une réforma11on parfaite. Le Saint Ef- leurs affJ1res qui ne regardent que quel· prit dès le commencement a gouverné ques intérêts temporels, parce que vous l'églife par les conciles , & c"cll: li que favez que fans cela ils ne fe pourroient fa divinité s'ell: rendue li pr~fente, que maintenir. Dénierez vous, S1RE, cette les peres ont ofé y prononcer en ces liberté aux pall:eurs de l'églife , qui ·y termes, il afemblihorz au Saint Efprit & font obligés par.1.'ordre de Dieu, dont à nous : JESUS-CHRIST qui a promis ils font les minillres , & qui ne traitent d'êrre avec nous jufques à la confom- dans ces alfemblées que de !"avancement marion des liecles , nous a alfurés que de fa gloire, & du falut commun des quand nousferionsafîemblés en fon nom, fideles : vu même que dans l'état on ne ce qui ell dit principalement des conci- défend pas aux minillres de la prétendue les, il feroit au milieu de nous. religion réformée de s'affembler pour le C'eft dans ces fainces afîemblées que réglement de leur faulfe difcipline ? s'entretient l'unité de la foi, que Ce nour- L'état préfent de l'Eglife Gallicane eft rit & fe fortifie l'efprit de la charité; que bien différent de celui des liecles paflés. fe reveille la grace du caraétere épif· La face de cette époufe de JE sus– copal , qui a été donnée par I'impolirion CH R 1 s T foulfre un étrange change– des mains: c'ell:-Jà qu'à la vue de Dieu ment. Combien cette augulle Reine feu! on examine tous les déréglemens , que David nous repréfence à la droire que l'on corrige tous les défauts, quel'on de fon époux • vêtue d'une robe diver– termine cous les différends, & que par fifiée de riches figures , a·t·elle main– de faintes ordonnances l'on pourvoie à tenant perdu dans ce royaume , ée toutes les néceffirés du troupeau de )"éclat de fa premiere majell:é ? quelle JEsus·CHRIST: enfin c'ell:·B. que l'on comparaifon y a·t·il entre ce quelle a arrache la zizanie que l'ennemi a femée été depuis Clovis jufques à François dans le champ de l'églife, & c'ell·là premier avec ce qu'elle ell: devenue de– que !"on prévoit avec Dieu tout ce qui puis François premier jufqu'à nous? & .peut contribuer au falut éternel. la poll:ériré pourra t·elle jamais croire, Nous trouvons l"inll:irution des con· que fans qu'il foit arrivé aucun change· ciles dans l'écriture fainre ; nous en ment dans la maniere de gouverner voyons la P'euve dans la tradition ; l'état, ni dans l'ordre de la hiérarchie, les faints décrets les ordonnent ; les elle foi! tellement déchue de certe an· loix des l'.mpereurs & les ordonnan- cienne fplendeur , qui la rendoit li cé·. ces de nos Rois v font toutes confor- lebre dans tout le monde chrétien? me!, & la néceÎlité en ell: tellement Jettez, S1RE, jenez, s'il vous plaît," reconnue par l'expérience de tous les les yeux fur ces deux ditférens états : fiedes • que nous. Commes obligés de autrefois les prébts éraient reconnus con)_urer Votre MaJell:é de les faire ré- fans contell:Hion les feuls juges de ~a labile dans fon coyaume • comme le foi & de la. difcipline; on les éçoutoll http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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