Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

7;,.ï !vlque d'Amiens, M. J?.C. LXVI. 74 ! de Dieu m2m~1 mais I~ cour des gra~ds- Jfra~I ; . ,tant il eR: vrai qu'il faut être jours a change cet arncle de la foi de parnculierement appellé de Dieu pour nos peres. Si l'on veut écouter ces arrêts, réuffir aux chofes qui regardent le falut l'on fe peut paffer des évêques ; les de fon peuple. . laïques en feront_ les charges , pout~u . La million des év~ues, SiRE, regarde qu'ils portent le ntre de Juges; les bltl- d1reélement cet ouvrage du falut. On Jifs , les fénéchaux, ou les lieutenans demeure d'accord qu'ils doivent s'occu– généraux dans les provinces, & les par- per à réparer les ruines que la défobéif– Jemens dans les plus grandes villes, fatif· fance caufe fans celfe dans le temple de feront à tout ce que les fideles doivent Dieu, & comme ils font animés de l'ef– artendre de la conduite de leurs palleurs. prit du Souverain Pafteur des ames, ils On s'eft délivré de la crainte fci:.upuleufe delirent avec ardeur de fe voir en état de de ces anathêmes importuns, qui te- pouvoir travailler avec fuccès au réta– noient les anciens dlns une religieufe blilfemenr parfait de fa maifon ; mais , dépendance; on a fecoué le joug des S1RE , on leur en ôre tous les moyens; loix mêmes de l'état , on n'appréhende car fans répéter toutes les chicanes dont plus ni les foudres de l'églife , ni le on fe ferrpour anéantir leur autorité,&: poids de l'autorité du fceptre. pour rendre tous leurs foins inutiles, Soulfrirez.-vous, S1RE, que l'on on ne leur permetpas d'exercer la partie viole ainli toutes les loix divines & hu- de leur puilfance la plus nécelfaire pour rnaines ? que l'on dépouille I'églife de le gouvernement de leurs diocefes. Plr toute la puilfance que JESUS - CHRIST leur infiirntion ils doivent juger ; c'eft lui a donnée , de fes droits li reconnus la premiere loi qu'on leur impofe dans par vos augutles prédécelfeurs & par leur facre: quelques parlemens s'oppo– vous-même, que l'on foule aux pieds fentnéanmoins à cette loi, quoiqu'elle toutes vos ordonnances ; & que par air été diëlée par le Saint Efprit. & en deux ou trois arrêts donnés par une en- déclarant abulives les fentences qu'ils treprife inouïe, l'on change de la forte prononcent en matieres contenrieufes, en un jour toute la face du chriftianifme, ils renverfent le tribunal fur lequel Dieu Ile que l'on renverfe toute l'économie les a élevés. de la loi de grace 1 Leur nou1•elle jurifprudence qui n'eR: Il eft vrai qu'il faut apporter quelques autorifée par aucune loi , oblige les réglemens contre les défordres, qui par évêques de nommer chacun un official la fragilité inévitable des hommes , fe & de lui tranfmettre toute leur jurifdic! glilfent malgré nous dans l'églife, & tion, fans pouvoir l'exercer eux-mêmes appliquer des remedes falutaires aux ma- comme li pour avoir appellé à leur fe– ladies de ce corps myftique de JE sus- cours un eccléliaftique inférieur , & lui CHRIST ; mais ces remedes ne peuvent avoir donné part à la dircélion de leur être préparés que par des mains facrées, diocefe, ils s'étoient dépolfédés d'u" l'onélion divine du facerdoce, qui pro- pouvoir elfentiellement attaché à leur duit la grace du miniftere, y el\ abfolu- caraélere. ment nécelfaire ; & comme elle n'etl: Eft·ce qu'ils veulent traiter les évê– poinc donnée aux officiers des grands- ques , qui font les dépoliraires de la Jours, quelque effort qu'ils falfent, ils fcience , comme les feigneurs qui font ne réuffiront jamais dans ce ·qu'ils pré- profeffion des armes , ou comparer la tendent ; & parce qu'ils ne font pas ap- pui0:1nce fpirituelle de l'églife avec la 1>ellés aux fonélions eccléliaftiques , puilfance d'un fieftemporel? voudroient– Dieu ne donnera point fa bénédiflion ils faire cette injure aux évêques , qui à leurs enrreprifes. Quelques généreux font les peres & les doéleurs de I'é– llc vaillans que fulfent Jofeph & Azarias glife , de les déclarer incapables de ju– :au temps des Machabées , Je combat ger felon les loix divines _. donc ils font qu'ils donnerent de leur propre mouve- les interprctes ; & felon les faines ca– ment contre les ennemis du peuple de nons qu'ils forment eux-mêmes dJns les Dieu. n'eut qu'un malheureux fuccès , conciles 1 Votre Majefié fe feroir fore Ile l'écriture fainte en rend cette raifon, trompée d•ns le choix qu'elle a fait des qu'ils n'étoient pas de la race de ceux évêques, & elle·auroir trahi fon inten-. que Dieu avoit deftiné5 poui fauvei tion en le5 élevilllt à une charge à q~ Aaaij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=