Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1 r • - . • 7 J s Remontrance de Meffire Françoi.r Faure, 7 36 rres. S'ils en étoient demeurés Il on lippes-de-Valois, dans cette famcufe n'auroit pas fuiet de s'en plaindre: mais conteflation qu'il eut avec le Clergé de leur infatiable cupidité n'a pu [e conte~ France pour la jurifdillion, reconnut nir, elle a arraché toutes les bornes que que c'étoit une maxime conlbnte & ac· )es canons avoient plantées, les loix & cordée de tout .le mond.e dans!~ ro~au­ les coutumes, & même les ordonnan- me, que Jamais on n appello1t dune nances de 161 o. & de 'I 619. faites par cour eccléfiallique à la cour féculie– le feu Roi de glorieufe memoire. So~s re. Il l'éta.blit pour un des fondemens le nom du poffeffoire, ils JUge~t. du u- d.e ~es plaintes, & le parlement.de P~­ tre qui ell une chofe touté fpirauel!e, ns 1 a encore lon~-temps depuis relt– .fans permettre que l'églife en conno_iffe g1~ufement obferve~. ~es caufes des ec· au pétitoire; ils mettent en poffelhotl clefialbques fe term1no1ent par leurs JU· ·des bénéficiers fans titre Clnonique·, gcs. S'ils fe trouvoienr lezés par les fen– .ils 'contraignent les ordinaires par faic tences qui intervenoienr, ils en appel~ fie de leur temporel di: donner des pro- loierit aux fupérieurs, en gardant rou– ivifions :i des hommes indignes, ou en jours l'ordre des degrés de jurifdillion; font expédier par des perfonnes qui n'en & quand ces fortes d'affaires éraient por– ont aucun pouvoir légitime; & par une tées aux conciles, elles y étoient déci· intrufion facrilege, font enrrer dans dées fouverainement. l'églife, non par la porte, mais par les Il ell vrai que les appellations comme toits, des minillres qui n'y fonr point d'abus commencerent fur la lin du quine ·appellés; qui prêchent fans million;· qui -zieme fieële >'lnais elles n'eurent d'a• adminifirent les facremens fans pou- bord autre· prétexte que la confervation voir; qui font autant de facrileges que des libertés de l'Eglife Gallicane, con– de fontèions hiérarthiques: enfin· par t~e quelques· entreprifes de la cour de .une conféquence redoutable ils expci- Rome; & il ne fe trouve point que l'on fent les ames des fideles à un ipéril rri.1.· ·air appellé àux parlemens des jugemens nifefte d'être privées de la grace &·du des ordinaires avant l'an 103· ainfi les falut éternel. appellations comme d'abus font en Fran· l\1ais les appellations· comme d'abus ce de même âge que l'héréfie de Calvin; apportent bien encore un plus grand ·& au même-temps que les hérétiques défordre & une plus grande confufion. commencerent à accufer l'églife d'abus C'ell une nouvelle chicane iÀconnue dans fa dollrine & dans fa difcipline, en France avant les derniers fiecles, & comme fi les officiers de la jullice euf– dont le venin n'a point infeélé les autres fent été d'intelligence avec eux, & qu'ils nations chrétiennes. Nous Cavons que les cuffenr voulu feconder en cet impie les trônes des l\1onarques, & nommé- dc.ffcin, ils accuferent fes minillres d'a– ment ceux de nos Rois Très-Chrétiens, bus dans la j urifdiltion: or cettejurifpru– ont éré de tout temps le refuge des mal- dence, S1RE, s'eft maintenant portee à heureux; que rous les opprimés y ont rel excès, qu'elle détruit abfolument l'au· eu un accès favorable; & que ces au- torité de l'églife; elle y renverfe tout gulles ·princes ont toujours été les pro- l'ordre judiciaire; elle nourrit la rebel– telleurs zélés des canons & des perfon- lion des eccléfialliques qui vivent dans nes eccléfialliques: mais il y a bien de la le déréglement; elle leur acquiert un différence entre le recours des fujets à privilege d'impunité; elle réduit les leurs princes, & les appellations corn- prélats à l'impuiffance de maintenir fa me d'a?us. Les Empereurs & les Rois difcipline, parce qu'elle les arrache de rec~vo1eiw: les plaintes de ceux qui rouf- leurs fieges; & au lieu que }Esus· CHRIST fro1ent qu~lque opprellion ; ils faifoient les avoir établis juges , elle les rend de quelquefois revoir leurs procès, mais miférables folliciteurs de procès. par des évêques, & non par des laï- S1nE, Les Rois prédeceffeurs de V. ques: c'ell ainfi que Conllantin en ufa M. n'ont jamais autorifé cette nouveau· dan~ la . caufe d_cs dona1illes. Il n'y té dans fes commencemens; ils s'y fo~t av~1t po1,nt .de tribunaux de juges fe• meme oppofés dans fes progrès: mais cuhers ou ,1 ont pût appeller des juge- la penre du· fiecle infe{i:é de la plus men~ ecdefialbques: & même Pierre érendue & de la plus libertine de rou– de Cugnieres • avocat général de Plù~ tes les héréfies • tournoit uop de, ~e ,,lt~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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