Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• 1j 1 RalltJit_rr411c'e' de Nt[Jire Ftt2flfois Faure; 7Ji donnée à h priere de ce grand royaume; contre b loi de Dieu même, & contre aux vœux & aux mérites de la plus h di(polition des ordonnances de vos chrétienne & de la plus augulle Reine prédécdfeurs. du monde ! Que cette néceffité ell heu- Or, Sil\E , il ne faut pas craindre de reufe pour l'églife, SIRE, qui en laper- diminuer votre pui!Tance, en rendant à fonne facrée de Votre Majellé ne voie l'églife celle que vos officiers lui one pas moin6 l'héritier des venus que du ufurpée, fous le faux prétexte de réunie fcepcre de ces graods Rois, donc Celon à votre couronne ce qui ne lui a ja– le langage du Pape Honoré Ill. Dieu mais appanenu: au contraire, SIRE. s'ell toujours fervi comme de (es prin- c'ell le moyen a!Turé d'étendre & d'af– cipales forces, & comme d'un rempare fermir cette pui!Tance. Vous étende:r; invincible pour défendre la république yotre e111pire par le minillere de l'églife chrétienne! Enfin , que cette nécefiité Ju(ques dans le fond des cœurs. Vous d'obéir i Votre .fl,1ajetlé ell agréabl~, J'affermi!Tez. dane les efprit', en y re• puif<Ju'elle nous attache à un prince, mettant toutes les chofes dans l'ordre. qui fait paroître tant de <tele pour la que~Dieu y a établi; & l'autorité & le religion: qui a déjà fi heureufement crédit qu'acquiert aux prélats le libre travaillé pour la detlrullion des. héré- exercice de leurs charges, ne peut ja– ftes, pour la démolition des temples des mais être fufpeél à Votre Majellé, puif– hérétiques, pour le rétablitîement du qu'il demeure toujours encre les mains vrai cuire dt: l)ieu, dans les lieux d'où de vos fujets , & de ceux d'entre l'impiété l'avoit banni; puifque vous vos fujets, qui par toutes fortes de régnez li glorieufement dans un royau-. raifons divines & humaines , font leli me, qu'un grand Pape a dit avoir été plus attachés à vos intérêts. La puif– de tout temps le carquois d'où Dieu a fance eccléliallique ell naturellement fa. tiré routes les flêches qu'il a lancées con- vorable à la royauté. Elle ell: incorpo– tre les crrans; & que fes Rois ont été le rée avec l'état. Elle ell toute dans là ré– bras toujou's \•iétorieux avec lequel il publique, difoit un pere de l'égli(e d'A· a vaincu les hérétiques , détruit les frique. Le facerduci: etl la fanétifica-. fchifm:niques & terra!Té les ennemis de tion & l'affermifiemenc de l'empire• J'églife. comme l'empire ell la force & J'alfer- Toutes ces rai(ons, SIRE, ne nous mi.ITement du facerdoce, difoienr les rendent pas frulement l'obéi!Tance dou- faints religieux de la Palelline da11s le. ce, heureu(e & agrt'able, mais elle re- feptieme concile. Ievent nos ffpérances, & nous perfua- En effet, SIRE, lorfque ces deux puif· dent que la même providence qui avoit fances font bien réglées, elles Ce fo.rti– choili ces grands Mc.narques qui vous fient mutuellement, & elles ne fe dérrui– ont pcécéJé, pour délivrer J'églife de fenc jamais : la politique des Rois el't h tyrannie de (es ennemis, a detliné aidée par les maximes de la foi, & les Votre l\1JjeLlé pour l'affranchir de la regles de foi font foutenues par l'auto– fervirude où elle Ce voit réduite par les rité Jes loix. L'obéi!Tance que dni\•ent injuLles entreprifes de quelques·uns de (es fujets à leur Souverain, ell: excitée fes oropres enfans. plî les principes du chrillianifme, & Ce grJnd ouvr>;e, SIRE, ell très- le re(peél que doivent les fideles au digne d'un Roi Très-Chr~tien; il fera chriflianifme, ell entretenu par l'auto• fans doute la plus conlidérable partie ricé & par l'exemple des Souverains. de la g:oire qui doit revenir à Votre Quand les princes temporels embraf· Majetlé de la réformation g.:nérale de fent généreufement les intérêts de l'é· fon é•at; Clr vous ne pouvez achever glife, les minitlres de l'églife agiffenc cet. ~xcellent ouvrage de la prudence plus efficacement fur les peuples. & po!111que, & <le la louverai ne puifT•nce les rendent infailliblement meilleurs; li heureu(emem a.lfociécs en votce per- & quand les miniLlres de l'églifc enrrenc fonne, fans. reme~!l·e eci leur place rou- vigoureuîement dans rous les inrérêts tes les p•rr:cs qui compolent ce grJnd de l'état & des princes temporels, les corps, & elles ne peuvent y être remi- (ujers en (ont plu sobéiffans, ·& les fonde· fes. toutes., que 1'.églife n'y retrouve celle mens de l'état mieux affermis: de forr,e qu on lui a fa1c perdre injuftement, q11e nous pouvons dire i Votre MaJ~lte, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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