Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

j 71 J' Remôntranct de. Me.ffir1.François !auré; .. 7~4- iourd'huiV'.ar ma, bouche, qu'il ne tien- çlo1rc de vos triomp~es ne !'oit 1.~m~1s dra qu'à • M. d empêcher que ces en- interrompue; que 1 amour de 1 eghfe fans ne fe perdent ou ne fe précipitent. & de la religion foie gravé da.os le f~nds Vous êtes leur pere vous êres leur eu- de votre cœur; que votre vie, qui el!: reur, & par conféqu.cnt obligé de les aO:urémenr la plus belle vie du ~onde, préferv.er du venin de J'l;éréfie, Empê- foi~ la plus longue, & que le c1e! ver– chez-donc qu•j(s ne fe debauche!1t ! & fe; a~ondamment ÎUr V?tr,e. fa.cree & rendez-les à cerce mere toute allhgee & prec1eufe perfonne les bened1ébons, les toute gémilfanre, qui vous les demande gr~ces & les lum1ere_s donc vous avez ~e­ par les enrrai!les de la miféricorde de ~o~ f~m po_ur a~o,mphr ~o.us les devo1.rs époux. DJ mihi animas, cœura colle tth~. d_u~ prin.~e _l res-Chreuen, & du Fils Faites ce!fer, grand Prince , les ge- aine de 1 cghfe. mi!femens & les larmes de l'époufe de JEsUs·CHRIST. Appaifez la violence de fa douleur. Otez-lui fon opprobre & fa co.ifufion pu la défenîe folemnelle Remontrance du Clergé de France, que vous ferez s'il vous plaît, à vos îu– jec; catholiques, îous des peines trè~­ rigoureuîes, de q111tt~r cette fa1!1te reh– gio:1, d;rns laquelle ils îont nes, pour en prendre une autre, qui ne leur peut êrre infpirée que par le libertinage. par– ce qu'elle eft plus commode & plus in– dulgente à tous les fenrimens de la na– ture corrompue. affimblé à Paris, faite au Roi Louis XI V. Ü 12. janvier 1 If If If • par illujlriffime & révérendiffime meffire François Faure , évêque d'Amiens, affzjlé des archevêques, évêques & autres députés en ladite affimble'e , & de tous les prélats qui fa trouvcrent alors à Paris. Il n'eH pas julle, SIRE, d'abufer plus long· temps de la patience de V. M. elle aura, s'il lui plait, la bonté d'ordonner que les autres grandes affaires dont nous avons :1 parler, foient traitées dans les conférences que nous demandons avec telles perfonnes de fon confeil qu'il lui plaira de nommer, ainfi qu'on l'a rou- S jours pratiqué en pareilles rencontres. 1RE• Après cela, SIRE, nous nous retirons avec tour le foula3ement & coute la confolacion que re~oivent les malades, quand ils ont eu loifir d'ex~liquer & de découvrir à leur médecin la cauîe & les progrès de leurs maladies. La guérifon de celles dont nous fommes affligés depuis plus d'un fiecle, e!l: alfurémenr ré– fervée à votre zele & :1 votre vigueur. Puifque Dieu a fait tant de miracles pour vous rendre le chef-d'œuvre de fes mains • l'amour de vos peuples, la terreur dt vos ennemis, la gloire des Souverains & la félicité de vorre fiecle, Nous efpérons que plr un iutle retour de gratitude & de reconnoi!fance vous enrrere7. dlns tous fes intérêts, com– me il etl entré dlns les vôtres, & nous protetlons à Votre i\lajetlé que candis que vous c?mbattrez pour achever de tailler e_n p1eces les ennemis de Dieu, nous lui dcinanderons incelfamment par 11os voeux & pat cos facrifices , que I• Si le Clergé de votre royaume n'é– toit entièrement convaincu d.e la gran– deur de votre ame, s'il n'étoit parfaite– ment perluadé de votre zele pour la re· ligion chrétienne, il ne feroit jamais venu faire îes plaintes à V. M. des ou– trages que reçoivent rous les jours les miniftres de l'églife dans leurs divines fonll:ions; for-tour, S1RE, dans une conjonll:ure oil l'erreur de la préoccu– pation & le démon de l'intérêt, qui font les deux plus grands ennemis de la vé– rité, femblent avoir prévenu la plu– part des efprirs. L'églife, S1RE, fe leroir cootenn'.e de traiter l'affaire feulement avec Dieu, qui tient le cœur des Rois dans fe~ mains, & de lui demander qu'1l Ju1 plût de diffiper les ténebres d'une erreur fi pernicieufe à la religion. Elle au~o1r verfé des larmes fur l'étn pitoyable o~ r ont réduite ceux qui fe !iif ent les 1!11' http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence