Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

·7 t 1 · 1Jvêque Ô> Comte d' Uter.. M. DC. LXV. 71 i· fermer les yeux à la lumiere & à !a vé- ·d~ la fincérité avec laquelle étant aux rité; doit-on pas avouer que Jamais vos pieds des autels, en pré(ence de cette fujets catholiques ne fe font avirés de majellé fouver.ine, devant laquelle les demander la liberté de profe!fer une (éraphins tremblen; d~ re(pett & de -autre religion. Il ne faut que voir les crainte, vot:s avu: Jure rolemnellement préfaces & les articles des édits de paci- en la cérémonie de votre facrc, de vous ·lication pour être convaincu, que ce incére!fer fortement dans tout ce qui font ceux de la P. R. R" feulement qui regarde la gloire de JEsus-C1nusT, & en divers temps ont renouvellé leurs l'honneur de fou épou(e immaculée. inllantes prieres pour demander qu'on Permettez.· nous ,Je vous dire avec une les lailfe vivre en repos dans l'exercice f•ince liberté. que ce!ui de la bonté du– de leur créance. On leur a accordé cette quel vous tenez le freptre & la cou– liberté pour euic & pour leurs de(cen- ronne, & à qui vous êtes tributaire de dans qui naîtront dans la religion de vos grandeurs, exlminera au poids du leurs peres. Ne font-ils pas trop heu- fanltuaire. c'ell-à-dire avec la derniere reux n'étant que d'une religion tolérée, rigueur, la fidélité de vos promelfes & d'avoir obtenu cette grace, de n'être pas la fincérité de leur exécution, & qu'en– troublés dans cette po!feffion ? Mais fiD il vous vengera des ennemis de votre peuvent-ils fans une extrême témérité état & de votre per(onne , autant que prétendre d'être patties légitimes, ()U vous le vengerez des ennemis de l'églifc d'ovoir des procurations (uflifantes pour & de la religion. demander qu'on étende en faveur des Or, S1RE, tout le Clergé de votre catholiques un prétendu privilege que royaume qui ell ici pré(ent, déclare par les catholiques n'ont jamais demandé, ma bouche à V. M. que rien ne désho– qu'ils ne veulent pas, & qu'ils tiennent nore plus l'églire, que rien ne peut être à outrage 1 Ceux de votre provinre de plus fenlible & plus affiigeanc à cette Languedoc, S1RE, l'ont ainli déclaré commune mere de tous les fideles, que dans les vingt-deux dioce(es qui la corn- de voir arracher d'encre (es bras, les po(ent, les autres figneroient de leur enfans qu'elle a conçus dans (es flancs, fang, s'il étoit néce!faire. une pareille & qu'elle a nourris dans fon fein avec décbration. tant de tend1 elfe. Ils ont (uccé entre (es Où ell donc le fondement de cette mains le lait de la vraie doéhine dans liberté de con(cience qu'on veut rendre leur enfance. Ils ont pris leur accroif– commune à tous vos fujets indilférem- fement, par la manduc~tion de cette ment, fans dillinüion de religion? Quel célelle nourriture, qui ell le facré pain ell ce privilege qui n'ayant rien que de des anges, & des bienheureux. Après chimérique dans fon origine·, ne s'ell avoir été initiés parle baptême, ils ont établi que par le malheur du temps, & été fortifiés par les graces des autres par le défordre des guerres qui autori(e facremens. Enfin dès le berceau nous également le menfon~e & la vérité? Il les avons mis au catalogue des vrais ell confiant par les declarations les plus enfans de Dieu & de lëgli(e , & dans favorables à ceux de la P. R. R. que un inllant par l'artifice du démon, favo" cette liberté de con(cience marquée ri(é par la complaifance des hommes, dans les édits, n'ell que pour eux. Il ell on les réduit, on les ru borne pour en donc temps, SIRE, d'empêcher qu'ils faire la proie de l'enfer ; & fous le re– ne l'étendent en faveur des catholiques, gne du plus jufle de tous les Rois, on & de lancer les foudres de votre jullice met à prix d'argent les ames que JEsus– concre ces libertins, qui pour gagnecun CHRIST a rachetées par le prix de injulle procès, ou pour fe marier relon fon fang & par le mérite de (es fouf– leur caprice' & quelquefois pout re frances. . mettre à couvert des cenfures de l'é- Faut-il s'étonner fi l'églife gémir, & glire, qu'ils ont méritées par leur vie fi elle (oupire de ce malheur ? Si Ra– fcandaleu(e, & par leur abominable con· chel toute défolée, qui en la figure• dui1e, embra!fent l'héréfie, mettent en pleure la mort de (es enfans, & fi elle opprobre la fainceté de notre religion• ne veut plus de confolation après cette ~ lui font le dernier outrage. cruelle perte, où il s'agit de route l'é- .Souvenei·vous, s'il vous plaît, S1RE • ternité 1 Ha! SIRii, e;Je vous dit all": Zz http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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