Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

; 17 'Evlque & Comte d'U;rer_. M. DC. LXV. ïIS fir c'ell: que plulieurs n'énnt pas en- plus de repos & de commodités qu'ils co:e alfez fer"?es ni alfez 'écla~rés .pour n'en aur?ient dans leur pays ni dans fupporter la: rigueur des perfecuuons, leurs donrcs. & les mif~res. de la, mendicité où ils fe ~ais'· SIRE., cette fé!érité n'ell pas trouvent redurts; hélas! S1RE, ils tom- moins necelfa1re pour reformer l'abus benr facilement dans le défefpoir; & qui arrive tous les jours par l'artifice de nous voyons avec autant de douleur que nos ennemis, lefquels fous prétexte de de confofion, qu: ceux qui par leur mariages, ou pour des conlidérations converlion avoienr été la conquête de humaines, ou pour des motifs tout-à– Jesvs-CHRIST, deviennent la proie du fait temporels, travaillent avec une di– démon par leur rechute & p•r un re- ligence & un fuccès incroyable à féduirc tour honteux dans la fau[e religion des catholiques, foibles véritablement, qu'ils avaient abjurée. & peu conlidérables felon le monde, Mais, SIRE, fi V. M. ell touchée de mais dont les ames font infincmenr che– compallion de la foiblelfe de ceux·ci, res & précieufes à Dieu, puifque leur fera-t· elle pas dans une julle indigna- converlion ,aulli-bien que celle des Rois tion de l'infolence de plu lieurs autres? & des JI.Ion arques, lui a couté la vie. lefquels après avoir folemnellement V. M. S1RE, touchée de ces malheurs.– abjuré l'hérélie & fréquenté nos facre· a cru y remédier par cles arrêts de fon mens, retournent à leur premier vomif- confeil , qui défendent exprelfément à. fement d'une maniere fcandaleufe à tou- toutes fortes de perfonnes de fuborner, te l'églife; mais que dirons-nous de ces ni de corrompre les catholiques, mais perfonnes confacrées à Dieu , lefquelles nous fommes obli~és de vous dire que par leur défertion mertent dans le der- ce remede el1 tout-à-fair inutile par le nier méj'.lris les facrés vœux de la reli- défaut des preuves de la fubornation, gion & la fainreré du caraétere des prê· laquelle fe négocie toujours fecrétc– ttcs? Ce font des plaies, SIRE, fur lef- ment entre deux perfonnes, dont l'une quelles V. M. a commencé de mettre le étant l'auteur, & l'autre le complice premier appareil par fa déclaration; du crime, nous n'avons jamais aucune mais en cette occafion il e!l néce[aire preuve juridique fur laquelle on puilfe que la févérité l'emporte fur la miféri- décerner la moindre peine cootrc le corde, & que nous vous dilions fur ce fédnéleur. fujet avec un pere de l'églife, que c'ell Que feront donc dans ces occalions un elfet & une marque d'une très-gran- importantes les premiers minillres de de piété d'être févere & d'être impi- l'églifc, qui font refponfab!es des ames toyable, quand-il s'agit de guérir un mal que ]Es vs-CHRIST leur a confiées 1 Hé! enraciné qui accrédite les libertins & quoi, S1RE, tandis que nous voyons qui déshonore l'églife. ·que l'ennemi de Dieu entre par cette Si le limple bannilfemenr ne fuflit pas porte dans fa bergerie pour ravager fo11 pour les relaps, que faudra-r·il pour troupeau & pour lui enlever fes ouail– chârierces hommes abominables qui quit· les, ferons-nous comme ces chiens muets tenr impudemment les cloîtres & les ce!- qui ne peuvent pas aboyer, pour par– )ules pour fe prollituer à des pallions d'i- Ier aux termes de l'écriture, nous qui gnominie & de brutalité 1 S'il faut pro- femmes pofis comme des fentinelles portionner la q_uJliré de la peine à la na- pour garder la maifon & le peuple de turc de crime, V. M. jugera, s'il lui Dieu 1 Serons nous affez miférables plaît, s'ils ne méritent pas la fervirude pour fermer les yeux, afin de ne voir & la captivité, puifque par la plus cri- pas ce loup affamé, ce lion rugilfanc n1inelle de toutes les impiétés, pour par- qui cherche de tout côtés à dévorer &: Ier aux termes de faint Paul, ils détien- à perdre les ames dont nous devons ré· 11ent la vérité de Dieu captive & pri- pondre? fonniere dansl'injul1ice. Ils regarderaient Il ne faut fe pas Ratter, l'églife qui re..; fans doute le limple banni[ement corn- connoîr les évêques comme les paf– me u1e peine peu conlidér.1ble, étant tcurs & les peres des catholiques, les affurés de trouver hors de vorrë royau- accufera avec raifon d'en être les meur· · Ille des cités de refuge, ou par le faux triers, s'ils ne font p~s ce qu'ils doivenl ade des hérétiqu~ ils îeroient avec faite pour 1,s mettie ws la voie d~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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