Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

7 ,) Remontrance de M. Jacques Adhemar de Grignan; 71(. jets & les entretiennent dans une cruel- ges des premieres inlbnces font unis par Je g~erre par des procès qu'on ne finit les liens d'une même créance avec les jamais. chambres de l'édit, ils agilfent de con- Les catholiques qui n'y peuvent rien cerc & ?ï~telligence .avec ell~s. Ils font erpérer de plus favorable que des parta- to~s animes par le mcme eîprir, & con– ges, font dJns l'impuilfance de po,ur- duits par .les. regles d'un~ politique qui fuivre la répuJtion des outrages qu on n~ co'!no1t rien <le. pl_us important que leur fait tous les jours; quelque bonne ~ empecher la mulnphca_uon des catho– que foir leur cauîe, ils fuccombeniho~- hques_; de forte q,ue_, fo1t que. c~ux-ci teufement par la ligue de leurs ennemis ne pu11Tent pas declmer la JUt1îd18ion déclarés, & par la brigue ~es juges d'u- de' prem_ie~s juges'· ou qu'ils fe rrou– ne religion différente, qui ne font pas vent obliges de plaider par appel auic moins paffionnés que leurs propres par- chambres de l'~d!t, le reme~e empire ties; de forte qu'on peut d1re fans exa- la maladie; ce qm les devro1t foulager gération qu'ils îe font fair un principe les accable, & nous Cavons que îouvent de conîcience & de politique, îuivanr on leur fair prelfentir que l'unique lequel ils ne manquent jamais ou d'a- moyen de n'être pas abymés par le mau· néantir tout-à-fair, 01.1 de diminuer ex· vais fuccès des affaires qu'on leur • trêmement fa peine des crimes les. plus îufcitées, c'el~ de renon,cer à la religion énormes, qu•nd ~eux de leur parti font da~s laqu~l!e ils font ~es, & cette ren– foupçonnés d'en erre le~ auteurs. tauon qui ebranle funeufemenr la conf• Mais, S1nE, attendant qu'il ait plu i tance de ceux qui font nés carholi· V. M. de pourvoir à ce grand abus par ques, n'eU pas moins forte pour cor· la réunion que nous demandons, ell· il rompre la fidélité des nouveaux con· julle que les chJmbrcs de l'édit, qui verris. reglent leur conduite pu ces pernicieu- Il ell très-important, S1nE , que V. fes maximes, connoi!fcn!, comme elles l\1. foir informee avec exaétitude com– foM tous les jours , des crimes des re- bien ceux-ci ont befoin de fon fecours laps, ni des affaires des converr;s à la & de fa proreétion, par la haine qu'ils foi carholique? Peur-on efpérer avec anirenr fur leur perfonne quand ils ont raifon qu'elles décernent des peines con- abiuré leurs erreurs; routes les puilfan· tre les premiers, faiîant profellion de ces des rénebres fe déclarent contr'euic croire qu'ils mérirent des récompen- pour les détruire. Leurs plus proches pa· fes? Er n'a-t-on pas fujet de craindre rens, auRi-bien que les étrangers, re· leur indign1rion contre ces derniers, nonçanc à rous les fenrimens de la naru– puiîque par leurs maximes on traite de re, font gloire d'être les inllrumens de prévaricateurs & de revolrés, ceux, qui leur perîécurion, & l'alfurance qu'on a 1iclairés du flambeau de la vérité, font de trouver toujours des juges irrités de revenus dans le fein de l'égliîe ? leur convedion, fair qu'on les aruque Par ces mêmes raifons, S1nE, il ell impunément en leurs biens, qu'on dé– d'une extrême importance qu'il plaire l ch ire à route outrance leur réputation, V. l\1. de confirmer par une déclaration & qu'on attente même fur leur vie, folemne!le l'arrêt du parlement de Tou- quelques innocens qu'ils îoicnr. loufe, qui enjoint aux feigneurs carho- Nous avons des preuves authenri– liques de nommer dJns leurs terres des ques pour faire voir à Yorre Majelld juge~ de norre religion. Nous ne fau- que la fureur palfant jufqu'à la tyran· rions comprendre par quelle malheu- nie, ils ont entrepris par des réîolu– reuîe comµl;;iîance ils fe font avifés de rions monopolées, d'obliger les maî– remplir leurs jt;f1ices de perfonnes qui rres artifans & les chefs de famille de font profeflion de la prétendue religion congédier leurs apprencifs, & de chaf– réformée, de réduire les catholiques i fer leurs domelliques auffi-rôr qil'ils cette tnlle nécel1ité d'avoir pour juges viennent à l'églife: de forte que leur de leurs biens & de leurs fortunes convetlion qui fair la joie des anges l~s e:rnemis implacables de leur reli- dans le ciel, leur attire la difgrace des g1on. EU-ce pas mettre les armes enrre hommes fur la terre. On les regarde les 1111J;ns des furieux? comme l'anachême du monde, & ce Car il eil certain que quand les ju- qui acheve leur malheur 8' noue de~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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