Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

7 13 Ev~que & Comte d'Ur_er_. M. DC. LXV. , 7 r~ tres rur lerqucls on voyoic des tra- {!Ue vous travaillerez avec la même ap· gédies fanglantcs, & d~s viol~ni;es épou- pli cation & la ,même ferveur pour la foi· vanrables, donnent n11lle bencd1ébons re eXpl!er enrieremenr. à Yorre Majellé, d'avoir fi hcureure- Achevez donc, Gl\AND PRINCE,· ment commencé de les affranchir d"une mais achevez fans interruption ce que honreu(e fervicude, qui faifoir verfrr vous avez commencé avec cane d'hon~ des larmes de fang à tous ceux qui fa- neur, & pour immorralifcr votre nom voient que les catholiques bien loin d"y & votre mémoire. Ver.?ez, S1RE, par être en liberré, écoienc expofc'.-s à une vo:re piété la querelle du Dieu vivant . infinité d'oucragos & de perfécutions oux· dans le pays de Bé>rn. V eus auriez droit <jUelles on n'oferoic penfcr parmi les d'ufcr de toute votre autorité pour faire Seiches & les Barbares. . embr•lfer la vraie religion à des peuples Au milieu de tJnt de graces & de bé- qui ne l'ont quinée que par l'excreme nédill:ions qui ont Ci heureufcment chan· violence qu'une princelfe hérétique a gé la face de nos affaird, & qui nous exercée fur eux, pour les con:raindre obligent auffi de changer l'ordre de nos de prendre le parti de Calvin. Lou1s– re:non[rances J no1,1s 1nettJ11t dans cette' ~E- .Jt•sr E, de tric>111pl1..inte mélnoire, y heureure néceilité, de faire que nos.re - a rétJbli les prf:,,es & les :111tels. Ceux: mercie:nens préceJenc nos pbinccs & que Dieu a retiré des cénebres de l'er– nos doléJnces, avons·not1s pas rujet de rt11r & de l'ignoranct, récl~nient au– dire, qu'enfin le ciel. s "e.ll rendu com' jourJ'hui· votre puilf, i.nt < proteéiion • plaifant à nos vœu~, & favorabl.e à nos pour abolir le faux culte qui les al11ige • prieres. puifqu'il nous don~e en la per- & pour démolir les temp~es profanes fonlie de V. M. un illu!he libérateur. qui les Ccandalifent. Il n'e!l pas j1.!le pour mettre en repos & en liberté cette aue ceux qui ,!Jns le temps même de narion faince, ce peuple d"acquifition leur fierté, n'ont pas cru pouvoir ap– q!Ji profelfe la même religion q1·.e vous? puycr leur prétention fur l'édit de Nan· Ceux qui one vu avec que!le fermeté ces, s'en prévalent dans un temps de d'efpric & de courage V. 1\1. a fait des juflice où l'on a de quoi leur montrer chofes Ci belies, fi importances, & fi que cette prétention ne ferait P" bien glorieufes pour l'honneur de la religion, fondée, puifqu'ils one été réunis à la après avoir heureufemenr calmé les trou- couronne pollérieurement à cec édit. bles de votre état, ont-ils pas raii"on de !\lais, S1RE, pour ne pas différer croire que le ciel vous a donné le pou- plus long·temps de parler~ V. 1\1. d"u· voir de commander aux vents & aux ne outre affaire de la derniere confé– rempêtes, & que depuis cet heureux quence , qui nous tient fort au cœur, moment que vous avez réfolu d'i:niccr nous vous conjurons par-tout ce qu'il. la conduite de Dieu, qui agit toujours y a de plus Caine & de plus facré d'ac· pn lui-même, & qui ne fe fert, du mi- corder oux julles Coupirs de vos fujecs nillere de fes anges que pour exécmer catholiques, qui font dans l'oppreRion. fes delfeins, on vous doit regarder com- à !"attente générale de tous les gens de me le héros invincible, delliné dans les bien , à la jullice que Dieu vous deman· confeils éternels pour détruire le monr- de aujourd'hui par ma bouche, la réu– tre redoutable de l'hérélie; & pour lui nion & !"incorporation de chambres de dire avec la même autorité que Dieu a l'édit de Callres, de Bordeaux & de die à la mer, quand il a voulu lui prer- Grenoble à leurs parlemens, de même crire des bornes, Vtnie.r ufqut hue, & que celle de Paris, ainfi qu'il ell porté no.i procedts ampliùs, & h)c confringes tu- par le crence-fixieme article de l'édit de mentes jl.ullus tuos? Nantes, qui fait bien voir que ces établif- 11 faut donc , Sm.E , que l'héréfie femens ne font que provifionnels, n"é– qu"on ne peut mieux comparer qu"i une tant faits que pour un temps qui ell ex· mer toujours agitée, & toujours pltine piré, & pour des cauCes qui ont encié– d'orages & de tempêtes, vienne rompre rement celfé. S1RE, toue le monde le fes flots & brifer Ces vagues aux pieds fait, perfonne ne l'ignore, ce font des du trpne de V. M. ce que vous avez fait fources fécondes & funclles tout enfeni– jufques ici lui a donné les frayeurs & ble de malheurs, d"injullice & de divi– Jes uanfes de l'agonie. Nous efpéron~ fion; elles uoublent Je repos de vos fu~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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