Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

;ïr ~emontrance de M. Jacques Adhemar de Grignan; 71 i: précieux pour écouter les gémilfemens, le centre de l'héréfie, n'a pu apprendre & pour adoucir les plaintes de J'époufe fans émotion que fa confidération & du Dieu vivant. fonvoifinagen'ontpas été capablesd'em· J'aurai l'honneur aujourd'hui, S1RE, pêcher ni de retarder d'un moment la d'être l'interprete de (a douleur, V. M. ruine des fynagogues de Satan, ni ladi– aura la gloire d'en être le médecin; car minmian du faux culte dans le pays de nous Cavons par une heureufe ~xpérien- Ge~, où_!'on n_e connoilfaic q,u.ali plus les ce que votre cœur étant touche de corn- croix, ni les images; & qu etanc com– pallion des blelfures mortelles que lare- me vous êtes , S1RE, le libérateur de ligion a rc~ues pendant les troubles de cette malheureufe contrée, que les Ber-. votre état, vous donnez. avec emprelfe- nois avoienc infeétée de leur erreur• ment Je recours de vorre autorité fou- vous avez. ordonné à un évêque afHigé • veraine , pour détruire l'hérélie qui etl: une portion de Con troupeau que l'en~ fonennemie, &qui déjà feroicdevenue nemi de Dieu lui avait enlevée. fa meurtriere, li vous n'oppofiez. cous Mais ne Cavons-nous pas combien les jours une vigueur toute chrétienne grande a. été la douleur & la confier– & toute catholique à fa violence & à nation tour enfemble des hérétiques• fa fureur. quand ils ont vu que V. M. en exécu- C'ell donc :l. V. M. S1'RE, à qui le tian des édits, & par des jogcmens con– ciel a réfervé la gloire de ce grand ou- tradiétoircs, a ôté aux villes de r.·lonc– vrage, & c'ell aulli à votre zele in- pellier, de Nifmes, d'Andufe, d'Alez.. comparable à qui nous devons les triom- & à plufieurs autres villes de (on royau– phes & les vitl:oires que nous avons me, l'exercice des colleges, qui étoienl:'· commencé de remporter fur les ennemis autant de féminaires d'erreur, où l'on de la religion. Quelles aétions de graces débitoit publiquement ce cruel venin ne vous devons· nous pas des ordres que qui empoifonne la jeuneffe? Et quel vous avez. donnés aux commilfaires qui chagrin n'ont· ils pas eu voyant que la font allés dans toutes vos provinces ville de Montauban perdait fan crédit• pour y réprimer les enrreprifes & les (on éclat & (on lullre, pendant ce innovations de ceux de la prétendue re- même exercice, qui la rendait autant ligion réformée, lefquels par une auda- col<bre, par le concours des favans • ce toute extraordinaire s'étaient rendus qu'elle était orgueilleure, redoutable &: les inrerpretcs de vos volontés, & les fuperbe au milieu de dix-Cepe ballions• exécuteurs de leurs pallions' fous pré- qui favorifoient toujours ra défobéilfan– texte de !'exécution de~ édits, dont on ce, .& qui enfin ont été démolis par!' or~ a vu pourtant qu'ils font eux-mêmes les dre de V. M. jnfraéteurs ? Votre province de Dauphiné, SIRE; La jullice que V. M. nous a rendu qui a vu en peu de temps bâtir plus de avec tant de foins, a fait connoître à trois cents temples de Calvin à main tout le monde que nos plaintes étoient armée, & par des voies de fait, ne peut très légitimes, & que c'etl: avec raifon pas dillimuler les fentimens de (a joie• que nou' fouhaitions de voir votre raya- Cachant les ordres que vous avez. donné le autorité viélorieufe, comme elle l'elt pour achever bientôt de forcer les en– maintenant des troubles étrangers & nemis de notre religion, dans les der– .des divifions domelliques. Nous voyons, niers retranchemens de chicane où ils re SIRE, avec une extrême confolation font réduits; n'ayant plus rien pour fou· que vous l'emplorez très-utilement pour tenir une mJuvaife caufe, que l'efpéran– rétablir }Esus-CHRIST fur fan tronc, ce de quelque fatale révolution, dans & que vous avez. commencé de la belle l'attente de laquelle ils fe ront avifés de manitre d'humilier les ennemis de l'é- faire des partages, dont ils tâchent par glife, en Provence, en Picardie, & en tous moyens de retarder le jugement• Languedoc par la démolition de ces Cachant bien qu'ils ne le peuvent (oute– ~mples _Pr?fan;s & malheureux , où nir pJr aucunes raifons, ni apparentes lon avoir el~ve des chaires de pellilen- ni véritables. ce pour en,Ce1gner à 'VOS peuples le men- Les diocefes de Nirmes, d'Uzez., de fange & 1 erreur. Mende, de Poitiers, de Luçon, & plu- ~ve~ que~ regardons comme: fieurs autres qui étoient de gra11ds tbéâ; http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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