Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

10 7 Remontrance de Mej]ire Pierre de Broc, &c: 701· rieueur celle qui a pris fa nailfance & velle alliance avec cette mere de la fé~ {es accroitTemens dans les agréables liciré publique. douceurs de la grace, ni qu'on retran- Ce chef-d'œuvre, S1RE, n'cll: pas chit les droits de celle qui a celui de forti du cerveau de Jupiter comme Mi– s'érendre par tour le monde, avec au- nerve, ainfi que feignent les poëtes; tant de ju!lice que d'autorité, _puifqu'~lle mais il ell: for~i des yeux de vo,tre illuf– a reçu l'un & l'autre de ce Souveram, tre l'llere, qui ont rant verfe de lar– du iuel tous les f\1onarques du monde m~s, & de fon in~gne piété, q_ui a tant tieonenr leurs fceprres & leurs cou- fait de vœux au Ciel pour ce fu)et. Il el1: ronnes? forri de cette augulle alliance des deux Ü(erai je, S1RE, dire à Votre !\'{~- plus grands Rois du mond~, & de la je!lé, fans atfoiblir (es graces, & d11~m- bou~he de vot~e chere & mcompara· nuer nos reconnoitTJnces, que ce n ell: ble epoufe , qui comme une colombe pas tJllt pour nous qu'elle a travaillé en forrie de l'arche nous a apporté ce ra· nous rendant fi puilfans & fi redouta- meau précieux. Il ell forri de la tête de bles aux ennemis de l'églife & de la foi? votre grand minillre, mais fur·rout, il Cerre autorité royale, que votre piété ell: forti de votre iofigne piété, & de a jointe à celle que Dieu nous a donnée ce zele ardent que vous avez. toujours pour le fpiriruel fur vos peuples, n'aura eu pour le falut de vos peuples; étant jamais d'amre ufage en nos mains, que certain que fi rien ell: capable de toucher pour les foumerrre davantage à votre le cœur de Dieu, de défarmer fa cole· fceprre. & jamais nous ne nous en pré· re, de vaincre fa fureur, & de forcer fa vaudrons que lor(qu'il s'agira de l'em· bonté, c'elt une grandeur humiliée, c'ell: ployer à votre fervice, aux dépens mê· un fceptre abattu, & une couronne prof. me de notre vie & de notre fang , pour ternée aux pieds de fes autels. faire voir à cout le monde, que l'églife VoiL\, S1RE, l'unique fource de no• n'a pas moins de (oumillion pour vos tre bonheur; c'efl: ce qui vous fera ré• loix, en qualité de fille. qu'elle a de gner fur tous les cœurs; ce qui oblige· gratitude pour vos bienfaits, & d'a- ra toutes les bouches à vos louanges. mour pour Votre Majellé en qualité de Voilà ce qui fera bénir votre mémoire mere. par la voix de tous les ficcles; ce qui ren- Ne faudroit·il pas que notre coeur dra votre nom immortel furla terre, &qui fût de bronze, & notre ame infenfible le fera érernifer dans le ciel avec celui pour ne pas avoir un refpeél: tout par- de Clovis. des Charlemagnes, & des ticulier & une foumitlion non commu- Louis. Voilà enfin ce qui fait le fujes ne, pour un Monarque fi accompli , au· de nos acclamations, de notre joM:, 8' quel d'ailleurs fes fujers font fi étroite· de notre reconnoilfance. ment obligés. Notre alfemblée, S1RE, a voulu té- Vous nous avez., S1RE, donné la paix moigner à Votre !\1ajellé par ma bou• & le repos aux dépens de vos peines & che, la part qu'elle prend à ceue com– de vos travaux infarigaribles, & quafi mune obligation, & l'atîurer avant de fe de V?tre précieuf~ vie. '.' otr~ bras ir~- féparer, du z.ele & de l'ardeur avec la– vmc1ble, & touiours v1él:or1eux a fait quelle tous ceux qui ont l'honneur de forcir ce chef-d'œuvre, tant defiré de la compofer, follicireront fans celfe le tous les bons François, des triomphes ciel pour J'heureufe, & longue profpé· que fes premiers efforts ont rempor- riré de V. M. & pour la bénédiél:ion de té (ur les ennemis de la gloire de la fon augulle & rriomphante poflérité, & France, en tirant le calme & la paix tâcheront par une parfaite obéitTance, & du propre fein de la tourmente & de la une fidélité inviolable de mériter l'hon· guerre. neur de fa bienveillance & de fa pro• La Franc~. S1a! ,fembloit avoir juré reétion, en lui difant dans les mêmes un ~1vorce irrec~inciliable avec la paix; fenrimens que les Egyptiens difoient à. !"a'.s Votre .~1a1ellé voya~t que ,ceue Jofeph qui les avoir fec~urus en leurs invincible n eto1t pas moms latTee de néceRités; que notre prince nous re– fes combats, que glorieufe de fes vie- garde feulement & nous le fe1viions 'te>ires, a voulu mêler l'olive à fes Jau- avec joie de tou~ 1ws cœur~. iiers, & lui faire CQntraél:e' uae llQll- http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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