Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

703 Remontrance de "reffire Pierre de Broc: 704 entrepris ra défenfe chez eux, & chez fon premier né, parmi les tranchées de Jeurs voifins, mais ils en ont porté les fcs perfécutions , parmi les convulfions rrophées jufques aux provinces les plus Ju paganifme. au milieu des douleurs reculées, jufques aux lieux mên:es où violentes de l'impiété, de l'héréfie, & ils avaient la premiere fois été érigés_: de la crtuuté des tyrans, qui lui ont fait c'etlcc mêmezele qui a fait que les Rois couler le plus précieux fang de fes vei– vos prédéce!feurs Cc font toujours plus nes dans les tourmens des martyrs; quel glori6és d'être les défenfeurs de la reli- amour? quelle tendre!fe n'a·t·elle pas gion, que de leur monarchie; d'étendre pour un fils enfanté Je la forte, & qui les limites de l'une, que les frontieres lui a couté de fi grandes douleurs? Quel de l'autre; & de faire obferver les fa- zele pour fa gloire? quelle jaloufie pour crés décrets de celle-li avec plus de ri- fes intérêts? quels empre!femens pour gucur, que les loix municipales de celle- Con Calut & pour la profpérité de fon ci. lis ellimoient nos conciles & nos empire? Combien fent-elle fes entrai!-. aflembiées fi utiles; ils a voient tant d'ef- les déchirées quand fes beaux jours font rime pour elles,qu'ilsy allitloient en per- menacés de quelque changement linif– fonne pour les honorer de leur préfence; tre? Combien de fois leve-t·elle les & ils approuvaient de telle forte Jeurs mains au ciel 1 Combien de facrifices dtiibérations, qu'ils vouloient qu'on lui offre·t·elle ? Avec quelle profufion les reçût ;; vec plus de refpeét que les n'ouvre· c-elle pas fes divins créfors pour leurs. Qu" d's· je, SIRE , on voie plu- appaifer fon courroux, & pour faire lieurs de ces fainres a!femblées ou le de- aboucir fes orages qui grondent fur fa. voir des princes a écé marqué à leur pro· tête royale en une pluie abondante de pre demande, auffi one-ils écé les pre- graces & de bénéJiétion ? miers,comn1e fait V. l\1. à cnobferver Mais aulli que ne doit-elle pas at~ les décrers, & à obliger leurs fujcts à tendre de l'amour réciproque d un tel la mê:ne obfervwce. fils, & fi cendremenc aimé? Ne doit-elle Tant de pieux exemples , SIRE, ne pas croire, SIRE, que vous imiterez ces fonr-ce pas at1tanc de voix qui invitent i;rands héros, qui vous ont acquis cette Votre Majefié à Cuivre leurs pas reli- incomparable qualité, & qui one quiccé gieux, & à marcher fur leurs facrés vef- leurs fcepcres & leurs diadêmes, pour dé-. tiges? N'elt·ce pas de cette divine four· fendre Ces intérêts? Sans doute, SIRE• ce qu'onc pris naiffa•1ce cant de titres elle a bien raifon d'en êcre perfuadée. glorieux, tant de prérog:icives avanta· puifqu'elle voit Votre Majefie bien éloi– geufes, dont votre couronne cft toute gnée des fenrimens de ces princes fuper– brillante: dc!à , SIRE, ce privilege de bes, qui ufurpanc la gloire de Dieu• donner la guérifon miraculeufe à des s'imaginent ëtre en original celui-là mê– maladies incurables: delà cet honneur me dont ils ne font que des foibles. de voir que le premier des Rois qui a crayons & des copies 'rès-imparfaices: porté le fcepcre de l'empire d'Occident, ne voyons· nous pas tous les jours que a été un de vos prédéce!feurs: delà ce fi Vocre Majefié entre dedans nos cem– nom qui vous donne un rang au·de!fus pies, ce n'etl que pour fe pro!lerner de cous les au:res Rois du monde, ce aux pieds des autels fur lefquels ces pré· nom que je ne puis prononcer qu'avec fompcueux one monté? Ce n'eft que un religieux tremble:nent & une crainte pour rendre à Dieu les a.lora:ions qu'ils refpeétueufe. Je veux dire, SIRE, ce recevaient ,le la f!Jtterie des hommes. no"' de Roi Très-Chrétien, & de Fils- & pour fléchir les genoux devant les aîné de l'églife. minillres que cette fainte mere a pré– . c~,acun fJit l'amour des meres' par- pofés pour traiter fes myfieres 8' t1cuheremer.t pour les premiers nés de ditlribuer fes graces. leurs enfa:is; il eil tel & fi grand que l>1ais, SIRE, fi vous avez obligatio11 c'cll del~ que l'écriture emprunte fes d"honorer cette mere comme votre compara1fons quand elle veut exprimer proteéhice& votre afyle dans vos affiic– un amour fingul!er , un amour fans rions, je dois dire aulli à Votre Ma• exemple, d\imanr qu'il etl enriérement jel1é qu.elle ell bien obligée d'avo!r incomparabie. L'églife donc, SIRE, des fentimens de gratitude cous paru– vous ayant donné l'être en qualité de tulieu pour elle, & qu'elle _doit vous iegarder http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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