Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

·6 97 Evêque de La11aur. M. DC. LXT. 6 9 8 de l'épiîcopat, pt:ifqu'il ne craignoit Louvre, elle eut recours au nès-augufie pas de fe i'ublier hlrdiment évêque au- facrement de l'autel ,,qu'elle y fit apµor· dehor. de J'é~li:c pour l'exécution de ter comme un affure moyen pour ar– fes \oix, comme les évêqc:es le font rêrer la violence d'un élement qui était au de.fans µar la fainteté d~ leur minif- capable de rédui,·e en cendres un fi tere, & no11s veut plr cette quJlité faire grand & fi fuperbe édifice? Dans cette connoître fon zele & fon ardeur i pro- aétion de religion & d'humiliré tous tégec les intérêrs de celle qui l'avoir re- les peuples (des diverfes nations qui fe tiré des ténebres de l'erreur & de l'a• trouveur en cette grande ville) n'ont ils veuslemenr. David, ce faine Roi felon pls reglrdé avec refpeét la grandeur de le cœur de Dieu, au milieu de fa gran- Votre M~jefié dans fun abbaiffement, deur & de fa puiffance, ne demeure· t·il la voyant prollernée en la préfence de pas toujours armé contre les infideles > ce divin myfiere, que les hérétiques & n'infpire·t-il plS ces mêmes fenti- ne conliderent qu'avec mépris (quoi– mens aux Rois de b terre., lorfqu'il qu'à leur confufion ) il produife rou– les avertit de fervir Dieu avec un efprit jours pour l'affermiffement de notre de crainte & de frayeur ? Ce faine aver- créance, des effets merveilleux pour tiffemenr, StRE, n'en que pour leur fai- les défabufer de leur erreur s'ils n'éraient re concevoir, que quand il s'agir de la obllinés à leur perte pu un aveuglement confervarion de la vraie foi, la puiffance fatal. royale y doit paraître dans toute J'é- Ce font des exemples & des vérités. tendue de l'autorité fouveraine. que Votre l\1ajené a appris dès fa naif- C'efi ainfi que les Rois Ezéchias & fance de la plus venueufe de toutes les Jolias en ont ufé dans le foin qu'ils ont Reines qui vous animant, StRE, fa us pris de renverfer les temples & les au- cefTe i la piété & à la défenfe de l'é– tels qui n'étaient dellinés qu'à des fa- glife, a cru ne pouvoir mieux augmen– crifices impies: c'ell ainfi que Louis-le- ter la pui!fance roya!e, Gu' en tâchant Jufte, i l'exemple de Chltlcmagne & de vous élever par la grace, & vous ren– '111.e S. Louis, a donné tant de combats, dre toujours plus l'image vivante de la formé tant de lieges, & expofé même fi divinité. Ce grand cardinal qui occupe fouvent fa vie pour arrêter le cours des fi dignement la charge de premier minif– rebellions de l'héréfie, éteindre le feu tre, n'a·t-il pas Couvent renouvellé à qu'elle avoit allumé dans fon royaume, Votre Majefté ces belles maximes, pour & par fa piété, auffi-bien que par fes faire de votre vie l'id'ée des plus grands armes; y faire triompher avec éclat b Rois, & l'exemple parfait des plus hé– véritable religion. roïques vertus ? Ce puiffant génie de la Votre Majellé , qui ne cede p-0int :l France, après a\•oir fi fortement fou tenu rous ces grands princes , n'aura pas le faix d'une guerre étrangere, formé moins de zele qu'eux, pour ne fouffrir des defTeins & des entreprifes fignalées pas qu'une fauffe religion s'augmente pour le bien de l'état, travaillé avec dans la France au préjudice de celle à fuccès à la défenfe de nos alliés, appaifé qui Dieu a donné pour héritage toutes tant de rebellions, réduit tant de pla– ies nations, & pour poffeffion tous les ces, découvert tant de conjurations, coins de la rcrre: auffi les bornes étroi- éteint le feu d'une guerre civile, pro– tes qui accompagnent cette feéte par curé fi glorieufement par fes veilles & tant de différentes opinior.s qui la fui- par fes travaux, au préjudice même de vent, nous marquent affez que le dé- fa fanté, la tranquillité publique,. & faut de fon étendue en une preuve vi- rendu le nom de la France auffi redou– :fible que ce n'ell point cette challe table 3 fes ennemis , que rriomphanr i époufe dont Dieu fe fert pour annoncer toute l'Europe. N'>·t il pas employé la doél:rine de fon Fils dans toutes les tous fes foins à protéger l'églife, aug– parties-du moncle. Tout Paris n'a-t-il menter fes conquêtes, & n'étendre pas pas vu avec admiration depuis deux moins fes bomes que celles de l'état ? Jours les marques illufires de cette hau- Les ruines des fortificarions ( fo;tes par te piété qui accompagne taures les ac- ordre de Yorre Maiefié) des villes de tions de Votre Majené, puifqu'au mê- Montauban, & d'CtAnge, qui ont éré vie moment que le feu fe prie d~ns le ii long-temps le liege de la iebellion & \ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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