Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

i~ 1 Harangue de Meffire François de Harlay; '88 aurez reçu des bénéditbons fur la terre hafardiez votre vie pour la dignité de par Je minillere de !' églife : nous les cette couronne , nous nous dfayions portons routes à V. ?v1. StRE, & nous de forcer la miféricorde du Tout-puif– Ja conjurons d'agréer la continuation de fant à répa!1_dre fur vos befoins des fe– notre parfaite obéiffance, de notre en- co_urs falura1res; & quand vous ne dor– tiere fidélité & de notre inviolable m1ez pas une heure fans péril , & que fujérion. ' :vous iravaillicz fans relâche pour la confervltion de l'érar. les vœux que nous formions pour la profpériré de votre perfonne facrée , étaient urile- Harangue faite au Roi Louis XI V. menr employés à défarmer la févé1iti: de fa jullice. au chJteau de Yincennes , le 7. juillet 1660. far le fajet de la paix & du mariage, par illujlrif- Agrée·L donc • SIRE , s'il vous (l!aîr; que 1·Eglife de France fi inréreffée à votre gloire , mêle les témoignages de fon allégreffe particuliere , à ranr de bénédic1ions publiques qui accompa– fime & rivérendijfime Mre. Fran- gnenr votre regne. llénédiaions, SIRE• d Il l h , J que tout le monde donne à votre retour •cois e ar av , arc eveque ue 1 " pour ui avoir procuré le plus grand bien Rouen, & primat de Normandie , au nom du Clergé de Fran'e, af– femblé à Pontoife. Après tant d'acclamations publiques, -que la vertu de vos ayeuls , .renaiffante glorieufement en vous, a reçu de l'affec– tion de vos peuples, il ell temps que l'E– glife de France, affemblée par votre per– million dans la ville de Pontoi(e , falfe paroître aujourd'hui en prrfence de Vo– tre Majellé les mêmes fentimens par la bouche de fes pllleurs. En effet, Srn.E, n'etl-il pas julle que nous partagions avec vous les faveurs :fignalées , dont le ciel remplit mainte– nant coute l'Europe fous un regne aulli julle & aaffi triomphant que le vôtre • puifqu'il ell vrai que li la gloire qui vous environne , & le bonheur donc nous jouilfons, font les effets de vos foins, de vos veilles & de vos inquiétudes, on en peut attribuer une bonne partie à nos vœux, i nos facrifices & i nos prieres ? Oui , St RE, lorfque vous marchiez à la • d ' tete e vos arme es , & que par une va- leur fans égale, affillée de la jullice de vos armes , vous faifiez trembler vos enne– mis, notre contemplation n' étoic pas oi– five ni languilîante ; car alors nous com– battions la rigueur du ciel pour le rendre favor~ble à vos ddirs. T;ndi~ vous que Dieu lui ait encore accordé depuis plu5eurs fiecles, & qui pouvant s'appel· Ier parmi nous , la premiere fureté de nos conquêtes , doit paffer parmi ceux que le malheur des temps avoit fait nos ennemis, mais que votre valeur & votre bonté onr obligé de fe reconcilier avec no_us pour la premiere nécelfité de fa paix. A Dieu ne plaife , SIRE , que nous pallions dans l'efprir de V. M. pour êrrc du nombre de ces ames ingrates & rem– plies d"injullice, qui croient n"être obli– gées de payer que les dettes perfonnelles, & qui ne font poinr de confcience de re– tenir les publiques, qui ne s'empreffenr point de s"acquicrer d'un bienfait, parce qull cil dû de tout le genre humain. c·en une méconnoilfance fcandaleu– fe, & pire que Id malice privée qui frau– de les créanciers. Il n'y a point de gloire mieux acquife que celle d'un grand Roi qui oblige roue Je monde , & fa vertu qui ell utile à plufieurs , médte d'êt1c refpeaée d'un chacun. C'ell pourquoi ce lui feroir indigne de jouir des droits de la fociété hu· maine. qui négligeroic d'honorer les illullres peine$, & le noble travail d'un 11onarque fi religieux , & qui fait au· jourd'hui Je repos & la félicité de cous les hommes. Cependant , SI~ E , qui auroic di_t; il y a quelques annees • lorfque le Ciel écoic couvert de nuages , qu'il gron•. doit fur nos têtes , que par le c?up_f~­ nelle de cette cruelle maladie, 11 fa1ll1c d'arracher • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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