Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~B ~ Ev;qùe ·ae Montauban. M. DC. LIV; 68~ ce miraculeux prélat ; nous vous béni f- che de Dieu, puifque leur couronnement fons comme lui, nous répandons fur la n'avoit aucun privilege que Je vôtre nt= tête de Votre !\1ajetlé l'onélion facrée, poffede d'~ne fa~on plus éminente; car JlOUS verfons far votre ame les gracl!s votre onél1on , SIRE, furpaffe la leur divines , nous nous fervons de fes prie· de tout ce que la grace du nouveau tef– res nous faifons ufage de fnn baume .tament enferme de grandeur.s.& d'avan" cél~tle; & fi nous n'Jchevons ce qu'il a tages au·deffus de la grace de l'ancien, fait, ce n'etl pJS , S1RE, que la puiffan- Le facrifice qu'ils offraient en prenant ce nous manque, cor nous Commes évê- leur couronne; n'a tien de comparable 1 ques comme lui; mois c'ell qu'étant plus celui que l'églife a préfenté pour V. M. proches de V. !VI. & voyant l'inno- au corps & au fang duquel, par une cé-– cence de fes mœurs, r.ous Commes per• rémonie pleine de myfieres, vous avez. fuadés que ce A 0 efi pas pour elle qu'il a heureufe1nent participé; & la loi del'é– fait ces é;>ouvantablts menaces quïl a vangile que V. !\1. a jurée da.ns les mains ·mêlées aux extrJordinaires promerfes dè des prélats de qui elle l'a reçue, étant la fon tetlament, qui femblable à une nuée confommation de cette loi que le grand toute groffe de pluye pour acrofer la prêtre prrfentoit aux Rois de Juda com– terre' & toute chargée de foudres pour me la regle de leur- devoir; 'n'efi·on pas la défoler, promet des bénédiélions aux obligé d'avouer que fi par l'onélion, por Rois qui aimeront l'églife, & jette Ces le facrificc & par les prometl~s de gar· malédiélions fur ceux qui ne la protége- der la loi, ils ont obtenu de Dieu les ront point. bénédiélions dont il les a fanélifiés. · Del:l vient que nousfommesobligés, V. M. fe fervant de plus nobles, de plus S1RE, de dire à V. M. ce qui attire les larges & de plus affurés canaux pour re– bénédiélions, afin qu'elle le faffe; & cevoir les graces de la pureté de leur ce qui fait tomber les malédiélions , fource, elle en polfédera auffi une plus afin qu'elle les évite. Perfi'vérez, S1RE, heureufe abondance , & en recueillera dans la piété qui commence à paraître de plus confidérables eff<ts. · dans vos aélions, naig1.iez Dieu, obéif- Demeurez :1 jamais foumis, S1RE, fez à l'églife, fervez la religion , hono- aux devoirs que ces trois privileges de– rez. la Reine votre mere, aimez votre mandent de V. .l'vl. & pm(que c'etl de peuple , faites fleurir la iufiice, iécom- l'é3life que vous les recevez, aimez la, penfez & autorifez les bons, châtiez & SiRE, écoutez fes remontrances mater– décréditcz les méchans , & nous vous nelles , confidérez fes refpetlueu(es affurons des faintes bénédiélions du prieres, & trouvez bon que puifque fes ciel, & des heureufes profpéric~s de ta: évêques font fuccetfeurs de ces faims terre. prélats qui ont tenu du temps de Chu- Mais , hélas! S1RE , gardez· vous !~magne & de Louis-le Débonnaire ces bien de tomber d.1ns le contraire de ces admirables conciles qui ne refpirent que faints exercices, fi vous voulez. que le fainteté dans la doélrine, & que pureté contraire des bénédiélions ne tombe fur dans les ma-urs , i:s parlent à V. M. vous & fur vo!fe royaume. non feule- felon le génie de leurs peres ; & qu'ils me111 en la vie future, S1RF., quand vous vous difeni , agrandiffez J'égliîe , S1RE, préfentere1. votre tête fans couronne, fi vous voulez agrandir votre état; défen– & votre main fans fceptre, mais encore dez·la de fes ennemis pour vous garantir durant cerre vie que vous ne Cauriez des vôtres ; cherchez le royaume de vous promettre he,ireufe, fi vous n'êtes Dieu, pour t1ouver du bonheur dans le fidele à la promeffe autorifée du fer- royaume de France; (oyez perfuadéque ment que vous avez fait de la paffer vous ferez plus grand par la vertu que dans l'exercice de toures les ver!us, par votre couronne; & que c'efi lagrace princip1lement de la reiigion & de la divine , & non pas la prudence humai– JuOioe. ne qui foit réuffir les grands deffeios , [fpértz, S1R E, que l'églife. à la qui donne la véri!lb!e profpérité, qui face, & d.s mains de laquelle vous ve- rend les armées viélorieufes, qui vous nez d'être cnuronné, attirera fur V. !\1. é11blira dJns de folides & confiantes tOU!eS les graces des pre,niers fi ois choi- fatisf1élions ; & que vous n'aurez. de fis vitibkment de la main & de la bou- put au ciel qu'à proportion que vous http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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