Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

~, 79 Remontr11net rie Meffire Pierre rie Berder, 680 ::accordée que pour confirmer la poffer- dres & tous les établilfemens du feu lion des chofes en l'état qu'elles étoient, Hoi. Les ordonnances de Con pu~ mou– cettains mots ambigus, & quelques clau- vement, & fes jugemens contradiétoires fes o'>Ccures qui étant prifes au fens de ont été également méprifés; on a paffé ceux qui les onr demandées, renverfent même jufqu':l un tel excès. que conrro tous les ordres du feu Roi , ruinent le les termes clairs & exprès des derniers fruit de fes viétoires, privent !'églife édits de pacification, & en renverfant de tous les avantages qu'elle avoit reçus le fondement de la tranqu;llité publi– de fa proteétion , réduifent les cath~- que_, ~n a relevé des murailles, on a )iqueg, aux endroits où ceux de la pre- fo~ufie des place~.• &_ ~nfin on a entr~­ tendue religion les furmonr~nt par le pn.s t?ut ce que. l 1~qmerude de l'e,fpnC nombre :1 une efpece de ferv1tude, & qui n en pas fat1sfa1t des chofes prefen- fans que'.ces lettres patent.es ay,ent .été tes •,en capable de produire. ' . . enréaillrees • fans que les JUges a qut el- Ces attentats, SIRE , ont cte fatts les r.;'ntadre!Tées,en ayent ordonné l'exé- avec fi peu de mefure, & avec tant d'im– cution , contre toutes les loix & les prudence , que fans prévoir fi !'on pou– coutumes de l'état; ces amateurs de nou- voit foutenir ce qu'on enuerrenoit, on veaurés les expliquent à leur mode, s'en en en venu aux armemens. on a mis des fervent Celon leur p>flion, & fous l'i!- troupes enfemble, on les a fait fubfiner Jufion du be•U nom d'ordre & de vol on- par des ordres publics, on les a nourries té royale, furprennent les bien inten- de pain de munition , & on a fait une tionnés pour l'obéiff.ince, & fontpaffer efpece d'armée qui s'e!l combattue & une chofe ravie pour légitimement don· dillipée elle-même par la feule crainte née, & un ordre extorqué par fubtilité des forces & de la réfinance des particu· dans le trouble de l'état, pour une ré· liers , contre lefquels on difoit qu'on folution prife avec une emiere connoif- faifoit toutes ce& entreprifes , pour fc fance & une parfaite liberté. garantir des peines d'un crime public. Cette piece où l'obreption & b fur- Nous n'accufons pas, Sn\E , les par· prife font vifibles, qu'on apµelle néan- ticuliers auteurs de ces troubles du def– moins votre volonté , & qui ne la peut Ce in d'une expreffe défobéiffance, nous êrre, puifque V.M. ne peut rien vou· cherchonsaucontrairedesexcufesàleur loir , ni .rien faire qui ne foie jufie & conduire ; nous ne nous en prenons qu'à qui ne foit raifonnable , mérite mieux l'inquiétude de leurs efprits indifcipli– d'être appellée ( S1RE, permettez-nous nés, comme au principe le moins crlmi– cetre libre & finccre expreflion ) un 011· ne! de tout ce qui s'ell palfé en l'affaire vrage de cénebres: car outre tour ce qui de Va!s , & de ce qu'on a voulu entre· n'eil plS conçu dansla junice, mérite ce prendre dans les villes de Montpellier nom; ces lettres parentes font datôes du & de Canres. temps que la lumiere de votre puiffance A J\lontpellier, S1RE, où le feu Roi fouffroit une violente oppofirion , & ayant ordonné, pour des raifons exami– qu'on pouffoit à un autre hémifphere, nées de fes propres yeux, aux yoyages par les menaces de la révolurion de l'é- qu'il y a faits , que tous les confuls & tat, celle qui éclaire fi utilement vos tous les officiers de l'hôtel-de-ville fe· confeils. roient catholiques , on y a pris néan· Aulli a t-on caché cette dôclaration moins des réfolucions publiques pour jufqu'à ne l'ofer préfenter à aucune de l'empêcher à force ouverre, qui ont eu vos cours de parlemens, ni même aux befoin pour être artétées , de l'autorité chambres de l'édit ; & néanmoins , & de la vigueur de ceux qui comman– comme fi elle avoivté enrégillrée , & doient en cette ville- là les armes de Vo– comme fi on avoit ordonné l'exécution tre l\.1aiefié; mais avec quelle appa· felon les formes ordinaires , on a re- rence de raifon , & fous quelle cou· bâti un gra~d nombre de temples en di- leur de jullice f..,uffriroit on qu'on abo· vers endroits de votre royaume : on a lit un ufage d'environ trente années, prétendu & obtenu des maginratures & fous lequel cette ville a heureufement des confulats dans les villes : on y a re- fleuri , & s'en glorieufement confervée pris les c~lleges : on y a aboli le partage dans le fervice de Yorre Majellé au mi– des confeils : on a rcnverfé tous les or· lieu des faétions lk des uoubles qui fe http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=