Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

€ 75 R.tmontrancede Meffire Pierre de Bertier; 67tl exécuter contre les errans, les peines fonllions ne s'exercent qu'en'l'ers des ciue méritent leurs erreurs. fujet5 vivans , l'églife ne fe peut jamais Aulli n'ell-ce pas, S1RE, pour la ré- porter :l. demander la mort de ceux à. vocation de ces édits & de ces loix , qui fa charité doit rendre ces divins mi– que nous parlons à V. M. lorfque nous nifleres. lui recommandons les intérêts de l'é- Le Fils de Dieu nous a appris, que glife ; comme r.ous ne lui demandons celui qui n'a pas la même foi que nous• point le rérabli!femenr de l'a,ncienne ri- ne l~i!fe pa~ d'~rre not~e véritable P~".­ gueur, lorfque nous difons a V. M. les chain , quo1qu 11 ne fo1t pas notre ven– obligations qu'elle a de s'oppofer aux table frere, & le malheur des hommes nouveautés qui défolent outrageufement qui font tombés dans des erreurs , qui, le royaume de J. C. pour parler le langage de l'écriture, les Nous femmes certes bien éloignés , ont dépouillés de la robe de la foi , & .51RE, de demander à V. M. ni le mi- qui ont fait des plaies entoures les par– niflere du fer, ni l'ufage du feu , ni la ties de leur raifon & de leur volonté , contrainte qui réduit, ni la pui!fance jufqu'à n'être plus que des demi-vivans, qui châtie , puifqu'au contraire nous nous artire à les fervir, au lieu de nous demandons à Dieu , que ceux qui er- porter à leur nuire : leur foibldfe nous rent, vivent pour leur converlio11 , que touche , nous fummes fenlibles à leur nous pleurons fur eux pour les rellùfci- aveuE;lement , & nous efiimons qu'il les ter de cette terrible mort qui rue l'ame faur traiter avec la douceur des remedes dans le corps , lorfqu'elle fair mourir la que la charité confeille, & non pas avec foi au milieu de l'ame. L'averlion que h févériré des peines que commande la nous avons de leurs erreurs ne pa!fe pas jullice. jufqu'à leurs perfonnes. Nous fommes Nous ne demandons rien de plus fort avec vérité ce que fur cet archer des fa- contr'eux à V. ~1. S1aE, ni de plus avan· bics, dont l'adre!fe fur tuer un ferpenr, tageux pour l'état préfent de la religion fans bldfer le corps de l'homme qu'il en votre royaume , que la continuation embra!foit; norre charité fépare le Fran- du rrairement & de la conduire qu'a to– çois de l'hérétique ; nous voulons que nue à leur égard celui de rous les Rois, le François vive , & que l'hérétique foit à qui ils ont la plus vrrirable obliga– converti. Nous regardons les ames de tion; puifque pouv•nt châtia leurs fou– ceux qui errent en la foi, undis qu'elles levemens avec jutlice , par la révoca– font unies à leur corps, comme fufcep· tion des édits , que le Roi fon pere leur ribles de grace & de miféricorde, & en avoir accordés , & ne manquant point cette qualité nous avons pour eux une de pui!fance , lui qui a été le plus au– tendrelfe paternelle ; nous les conlidé- rorifé des princes de fon fiecle , pour rons lorfqu'ils font mêlés parmi nous, fourenir ce qu'il avoit ordonné, ne leur comme nnus freres par le fang & par la 8ra que ce qui leur pouvait nuire en les na:ure ; & comme nous refpirons avec rendant fufpells i fon autorité; & leur eux un même air, comme nous fom- lai!TJ tout ce qui fullifoir à leur rémoi– mes éclairés d'un même foleil, comme gner qu'il tGléroic la li bercé & I'exerci– nous vivnns fous mêmes loix , comme ce de leur créance. nous obéi!fons à un même prince, nnus V. M. S1RE, entend bien que nous voudrions leur perfuader une même foi, parlons de ce grand Roi de religieufe & de & leur enfei~ner les mêmes vérirés , triomphante mémoire, votre pere, qui afin qu'ils eu!fent avec nous , fous un vous ayant dnnné la vie avec fon trône, même Roi de gloire , dans un même vous a donné aufii comme un précieux ciel, une même fociéré. héritage, & comme l'appui du (ceprre Les fonétions de J'églife font de la- qu'il a rois entre les mains de V. M. ce ver _par le baptême , de purger por la fage & lidele mini!lre qui vous aide dans p~niren~e, d'exorcifer par les prieres, la conduire de vorre état, & qui ayant d'mllru1re par la parole de Dieu , de eu foin de culriver les premieres vertus donner.le S•int-Efprit par l'impolirion de vorreenfance, propofe à V. t-.1.dans des mains, de nourrir par le plus grand un âge plus mûr les utiles confeils, des facremens, & par l'infulion de la dont l'exécution affermira l'heureufe srace, & comme il ell conllant que ces polfeffion de votre COLlfONIC, & vo~ http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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