Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'66? Ar,hevêque de Bordeau.'<. M. DC. L vn: 6 70 de route cette guerre : mais la raifon tre ~aje~é & .tous les peuples de l:i la plus forte, & la plus conliJérable chreuente foup1rent depuis un li long– que nous ayons , regarde notre impuif- temps. f~nce, Ile la ruine prefque entieredetout M~is bien que cette paix Coit le don Je temporel du Clergé de votre royau- de Dieu, lequel par fa bonté peut étein- 1ne, caufée tant par les exceffives fom- ~re la guerre quJnd il lui plaît, comme mes que nous avons accordées diverfes 11 la peut allumer quand il veut par fa fois i Votre 11ajellé & aux Rois vos jutlice; bien que l'églife reconnoiffe tous prédéceffeurs dJns les grands befoins de les jours dans fes prieres' qu'il en le votre état , que par la mifere publique, principal auteur de cet ouvrage glorieux, & par les gens de guerre, qui ont dé- fi e!l-ce que felon l'ordre qu'il a établi pouillé prefque tous nos diocefe~. Nous dans le gouvernement du monde, com– av.ons reconnu la grande néceffité du me il fait fes plus nobles opérations par Clergé , lorfque nnus avons été con- le minillere de fes créacures ; ainfi trainrs de retrancher de la m~jellé du quand il veut ouvrir la fource féconde fervice divin dans beaucoup d'églifes de de toutes les félicités pub!iques dans les votre royaume, fans en excepter les col- états, lorfqu'il a fuffifamment châtié légiates, & même les cathédrales; juf- la malice des hommes par le fleau de ques-li que plulieurs chanoines de ces la guerre, & qu'il leur veut donner la églifes ont été contraints par la ruine de paix, il claigne bien partager cette gloi– )eurs bénéfices, d'aller fervir de vicaires re avec les Rois , voulant qu'ils y con– dans les cures de la campagne. tribuent d~ leurs foins & de leur travail; Toutes ces difficulrés étoient de grands & comme ils font fes lieutenans fur la obllacles qui s'oppofoient au z.ele & à terre, pour recom:n1nder la grandeur l'inclination que le Clerg.é de votre & la magnificence d'un don Ji précieuic royaume a toujours fait pHoÎrre pour & li rare , il veut que les peuples Ca– les intérêts & la gloire de cet état, & chent que le~ Rois en font les arbitres qu'il deliroit paffionnément témoigner & les difpenfateurs, & qu'ils la doivent à"Vocrc 11ajellé dans cette derniere oc- rece1·oir de leurs mair.s & du pied de cafion ; c'ell pourquoi, S1RE, cette af- leurs trônes- . femblée voulant vous do:mer quelque C'ell pourquoi, S1RE, Votre Ma– preuve de fon même z.ele, a voulu paffer jellé étant l'ame & le chef de cette au-deffus de toutes ces fortes conlidéra- puiffante & ancienne monJrchie, qui tians , & faire un dernier effort pour en dl le corps , <lont tous vos fujcts vous accorder une fomme notable , & font les membres; tous vos peuples ·.-plus grande que celles que toutes les au- épuifés cle toutes chofes par la lon– rres affemblées vous ont gratuitement gt1eur de cette guerre, attendent avec fournies , fi on a égard à la grande ardeur l'influence de ce chef, & les p1u,•1-eté des eccléli1lliques , & i l'im- témoignages de cet amour paternel qui puiffance dans laquelle le Clergé fe vous enfl.imme le cœur, qui vous per– trouve à préfe:lt , outre que cette fom- fuJde plus cffi.:acement de borner leurs me revient toute entiere dans votre miferes , que de porter plus loin les li– épargne , fans que nous en ayons rien mires de vos i-tats , & gui vous preffe voulu demander comme à l'ordinaire, après tant de fatigues de jou;r main– pour la dépenfe des frais communs, tenlnt du fruit de vos vi[toires, & faire que nous avons imporés fur nos béné- enforte que cette paix achetée par tant lices & fur nos diocefes ; ce qui nous de fang, de dépenfè & de travail, faffe perfuade que Votre !'v1ajellé recevra éclater b n'?utation de Votre Majellé, .. ce don , comme un gage de la re- & révérer autant la gloire de fon connoiffJnce des graces que nous avons nom dJns les plys é:rJngers , que vos reçues de fa bonté , comme le témoi- armes & vos conquêtes l'y ont rend11 gnage affuré de notre fidélité inviola- redoutable. ble à fon fervice , & de l'intérêt lin- Après cela il ne ncius relle qu'à dire gulier que nous prenons en la confer- de Votre 1bjellé ce que difoit autre– vation & la gloire de Con état; & corn- fois un célebre orateur à !'Empereur me le germe de cette paix li néceffaire, Trajan: S1RE,vous êtes bien ph1S!oua· ~ aprÇs laqudle tous les fujets de Vo- bl~ de ce qu'ét~nt né au milieu de lil http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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