Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

66 3 Remorurpnce .d.e !'1ef!ire Henri de. Bethune; ~6.4 ne fait paroîrre aujourd'hui dans fesyeux fonnes eccléfialliques le .rerpeél: & !;a que des lignes d'allégrelfe', & n'ouvre' fa vénéraiion des peuples, nous applrtieil– bouche que pour remercier Vocre Ma- nent de droit divin, elles ne laiffenc pas .jeflé dans rouie l'étendue de fon cœur, d'êcre Couvent cr3itêes avec mépris Be pour lui témoigner fa gratitude • pour avec injuflice, par ceux mêmes qui doi– attirer fur elle par res prieres mille. for- vent les refpeél:er., & qui one obligation res de bénédiél:ions, & pour la coniurer de les défendre; enfin de continuer à. faire paroître fon Pour ce 9ui ell de nos exemptions lk zele, & d'inrerpofer inc'dfamment fon de nos privili!ges, donc la plupart por· autorité dans une occafion li importante tenr avec eux un rirre onereux, i raifon à l'églife & à l'état. ·: · des Commes immenfes que le Clergé a Nous efpérons, SrRE, que la Reine donné de remps en remps, & fansobli– vorre Mere, don~ la piété a linguliére- gation à Yorre Majellé & aux Rois vos ment paru dans toutes les allions de fa prédecelfeurs , 'dans la nécetliré de leurs vio, mais encore avec plusd'éclat & de affaires & de leur état, ils ne font plus vigueur dans cette derniere occalion b~ en aucune conlidérarion, & on refpeél:e ils'agilfoir d'éteindre des nbuveautésqu1 li peu le facré nom de Votre Majefl6 troubloient lapaixdel'é!llifo, ne ceffera qui les autorife, qu'a peine trouver-on d'employer auprès de Votre Majelléfes aujourd'hui le corps du Clergé dans un foins , fes confeiis & fon crédit, pour royaume chrétien, quand on le cherche l'heureux accomplitîement d'un ou- par les marques vilibles qui lui donnoienc vrage qu'elle a fi glorieufement corn- anciennement tant de lufire , que les mencé. . peuples furpris par la gnndeur de fon SrRE, fi nous nous approchons de éclat, ferrouvoienrobligésde l'honorer, Dieu avec confiance , parce que nous c•mme le premier & 'Je plus illullrc: fommes affurés qu'il a la volonté & la corps de ce royaume. puilfance de foulager nos befoins &:nos · Cela n'empêche pas rourefois que nous nécetlités , nous nous adrelfons auiour- n'efpérions de la bonté & de la jullice de d'hui à Votre Majeflé avec la m211<e con- Votre Majellé, qu'elle rérablira rouies fiance, comme à (on im~ge vivante , les chofes en leur entier, puifque nous pour lui faire enrendre nos plaintes avec en avons déji diverfes preuves par fes une refpellueufe libené, éran1 perfuadés déclarations & arrêts, comme celui qu'el· que Dieu a mis dans votre ame, & dans le a donné pour 13 liberté de la régale, votre main le defir & le pouvoir de·re- en faveur des églifes qui ne font point médier à nos maux;, & de récablirfé- fujenes à ce droit. · rat ecclefiallique dans fon ancienne -'Nous pouvons dire le même pour cc: fplendeur. · qui regarde les privileges & les exemp· C'efl pourquoi nous ne douions nul- tions des biens eccléfiafiiques pour Je(. lement que Votre Majellé ne donne à quels elle a accordé, à la tros humble l'églife des marques de cerre bonté&de priere de l'afîemblée, fes lettres de cene juflice, qu'elle fait même paroî.tre déclaration. : ; dans les affaires purement civiles , & . A ciuoi nous ajoutons, SmE, une ac– qu'elle ne conlidere avec douleur 1 e vio- cion digne de la piété de Vorre ~1ajéffé. lement de nos .immunités, & J'infrac- & qui ne: peur être atîez louée, paiC– tion de nos privileges. qu'elle regarde l:i confervarion des im· Pour ce qui regarde nos immunités, munirés perfonnelles des cardinaux, ar· -ce font de fublimes qualités que nous chevêques, évêques de votre royaume; avons reçues de la main de Dieu, & nori ce qui nous fait pareillement efpérer pas de la libéralité des hommes; ce font qu'elle achevera cet ouvrage li glorieux de certains rarons qui reh1ulfenr l'éclat & fi faine, par le rérablilfement des im– des dignités dans coures les perfonnes munités des perfonnes ecclélialliquesd11 eccléfiafliques qui font infêparables de Cecond ordre. · nos caraéteres, & qui font même un. Enfuire. de nos·très-humbles remer– des principaux ornemens de . J'épif- ciemens fur ce fujer li imporranr, nous c::opat. . fupplions Votre Majefié d'avoir ai:réa· Mais quoique ces marques augulles oie que nous lui reptéfentions qu'auiou~­ àc la religion , qui attirent fur les per- · d'hui nous fommes 'ontraints de voU" http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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