Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'6&r ---- 'A,.c!iev2que "cle' !Jorded~'z: M. De,, t VII. 661. fait des puill'ances que Dieu a établies. & des magi(lr~tures, Bè' d'établir des ·&qu'il a ordonné qu'on révere, fes colleges dans les villes ; ce qui dérrui– anathêmes n'étant pas moins la peine du foit Je cuire de Dieu, & . déshonoroit fchifme, & ~e. l'héréfie, q~i . divifenc les ".iétoires d~ feu Roi votre pere , de cerre meme eghfe, que Je chaument de gloneufe & triomphante mémoire· Vo– la défobéiffance & de la rebeUion qui tre Maiellé :ayant: connu la vériré la s'élevent dans les étars. jufiice .& l'importance de nos plainr~s Ce mutuel concours, & ce parfait elle a e.11 la bi>nré'de révoquer à l'inllan~ accord de ces deux grandes puiffapc;es, cerce déclaration, témoignant par cette :a notablement paru dans dive1fes occa- aélion , que nous n'avons pas eu beau– fions, tant par les refpeéts & les foumif- coup de peine 3 lui perfuader que ces fions de notre corps en cout ce qui .a re- hérériquos l'avoient obtenue par furprifc gardé le fervice & la fidélité que nous & par importunité, s'étant pour cela devons i Yorre Majefié, que par la bon- prévalus du malheur du temps, & des té parriculiere qui l'a portée i favori fer div ilions. qui. partageaient· albrs votre cette alfemblée durant fa renue,&d'ho- état·; ce qui les chargeoird'un crime qui norer l'églife de beaucoup de bienfaits; ne leur pouvoir êrre pardonné que par nous les avons re~us avec tant de refpeél:, une clémence royale: ainli cout le mon– & nous les tenons li conlidérab:es, que de a été convaincu que celle décl•ra· nous aurions peine d'en parler felon leur tion accordéedanslanécelliré publique, mir ire & leur dignité; nous nous con- & au milieu d'une guerre civile, éroit tenterons feulement d'en rapporter quel- plutôt un moyen que la prudence de ques· uns en préfence de Votre Majellé, Yorre Majefié employait comme un :afin que l'image de fa piété & de fa juf· frein,_ pnur .arrêter ces efprirs cha– tice lui donne la fatisfaétion de re plai~ grios &. faétieux , que non pas une ex– re bien plus en fon ouvrage qu'en nos prelfi.on.de fes volontés, fuivanr le Cens paroles. qu'ils lui donnoienr pour fatisfaire leur C'efi pour cela, SIRE, qu'après avoir paOion. fait de très· humbles. remerciemens à SIRE , la feconde marque de votre Votre Majellé , de la permiffion qu'elle piété reg:irde ce qu'èlle a fair contre le nous a donnée de nous affembler en cet- Janfénifme. te ville pour traiter des affaires de nos Lorfquc le zele de Votre Majefié s' ell: diocefes , de la néceffiré de nos églifes, élevé contre les auteurs & les fauteurs des intértts de la religion , & de ce qui de ees nouvelles erreurs , qui a li oient regarde le temporel de nos bénéfices ; & jetter le défordre dans la difcipline ec– après lui avoir marqué l'humble recon-. cléliallique, le trouble dans les con(– noilfance que nous avons des graces que ciences, & la divilion dans votre état: nous avons reçues de fa bonté , & de la lorfque Votre Majellé a vu que le faine proreétion que not.re aJ;femblée a éprou- Siege avoirimpofélilenceàcesnouveaux vé dlns beaucoup d'occafions; nous re- dogmarilles qui prêchaient à vos peu– préfentons i Votre Majellé que fa piété pies une doétrine, laquelle au lieu de· a finguliéremet)t paru en faveur. de l'é~ donner des louanges à Dieu, fous pré– glife contre les entreprifes continuelles texte de religion. & fous les apparences de ceux de la prétendue. religion ré·· de la vérité, ne conrenoit que des men– formée. fanges, des impiétés & desblafphemes, Nous lui avons remontré durant & lorfque vous avez voulu contribuer cette alfemblée le grand mal que eau- de votre part à étouffer cerce nouvelle foie la déclaration obtenue par fur- héréliedans fa naiffance, & comme dans prife de Yorre Majetlé , par ceux de fon berceau, vous avez bien témoigné, I~ prérendue religion réformée en l'an- & même à notre affemblée , que vous née 16r1. & comme elle ruinoit la n'étiez pas moins zélé pour les intérêts grandeur de l'égljfe, & tendoir à fadef- de la religion, que pour le repos de vos truétion, & qu'elle fembloir permenre, peuples. L'ëglife votre mere, CJUÎ com– enrr'aurres chofes, aux huguenots de mençoit de former des plain:cs d;;ns fa bârir de nouveaux temples, & d'édi- douleµr, & de verfer de~ larmes fur fier des lieux profanes fur la niioe des les feux de cette hérélie, qui eulfenc plus Caçrés; d'obtenir des conrulars allumé de plus grands embraremens, Tt ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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