Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

& 59 Remonûance de· Me.f!ir:e Hen'ri de Beclzune , Gt; tJ fe rendre· fans· délai auprè6 de. V1:1tre . ·S1R1!', cette onll:iori faince, qui cil~ Majelle pour· lui rendre comp1e de µOUl'~li dire ; ·le facrement des Rois fes aél:ions , & pour réparer les torts avet l<!<iuel V ocre MajeAé, a reçu ces fait6 à ce bén•éficier, & l'injure qu'il ann·ées dernieres l'e:ffuf1-0n des lumieres :i faite à l'églife; & ·cependant d'en- du Saint-Efp~it 8l des graces du ciel, voyer dans la principale ·niaifon dudi~ & qui attire Cnr elle la vénération des fieur de Dienne , un. exempt de vos peuples , ayant allumé dans vorre amc gardes , a\•ec une forte ·garnifon ;·é:jai un zele li recommandable pour les inté– tiendra Il main à l'exécution des ar- rêts de Dieu, & pour la défcnfe de la f~ts obt_enus par ledi.t lieur de da Baf' reli~ion ; &, V: o~re M ~i.el }é n'~yant pas t1de, & le fera Jouir de fos 'n!venus; moins fuccede a la p1ete qu au tronc & nous continuerons nos prie-rés & nclsi de ces ·grands Rois qui vous ont précé– facrifices pour la profpéiité & la félici- dé, & po!fédant feulé , & comme par té de votre facrée perfonne; & de votre' droit d'héritage enrre tous les princes état. · · chrétien~, ce tirre glorieux & auguAe de Fils·aÎne de l'églife, nous avons fujec _..,...,..___ """"'~- ...- .....- ....-""!',,.. d'être perfuadés que la parole que l'é- R d Cl • d F glife \'Otre mere vous porte aujourd'hui . .einonqqnce u .erge e rance,, par ma bouche , touchera efficacement c.Jlètrtblé. à Paris, faite . au lloi votre cœnr. · Louis XI V. la 1Reine fa mere. : ·SIRE, l'Eglife Catlicane, qui etl l'une préfentc, le f· mai Jtf ;7.par illuf- desprincip~les parties de l'églife univer– tri.f!ime & rév:!rendiJ!ime me.fJiro', Celle, conlidere avec refpell: la perfonne Henri de Bethunc, archevêque Caèrée de Votre Majefié, comme!efou- ' verain Monarque de cet état, auquel elle de Bordeaux , pâmat d A 'l"itai~ . etl étroitemen!'obligée de la proteél:ion ne, afftjli du cardinal Ma:{'lrini, lingUliere, & des graccs continuelles 6• des archevêques j. é-vê']'UeS & qo'clle reçoit tous les jours de cette au– autus députes en /aai'.e ::affi.m- rdrité temporelle , & de cetre magnifi– blée. ' · · '" · · · · cence royale, qui font les deux prin- cipaux appanages de Votre Niajellé, mais. elle doit auffi regarder cette même églife comme une fource féconde, qui verfe abondamment les graces & les bénédic– tions du ciel fur vou'e perfonné·; flir votre état, & fur tous les Cu jets qui le compofenr , . & comme· une courageufc mere ,. ·qui dans le gouvernement fpi– rimel qu'elle exerce dans vos éfats, tra– vaille ïncdfaminent à maintenir vos peuples dans J'obéiffance, & à graver dans leur ame l'amour, le refpelt & la vénération qu'ils doivent à Votre Ma– jellé ; c'eH pour cela qu'ayant mis fous. J'empire de la foi la foumiffion des fide– les à l'églife i & la Cujétion des peuples à leur Roi, qui fonr deux maximes fon– damentales de la religion chrétienne; qulnd elle voir qu'ils manquent à un devoir fi r>ifonr.able & fi faint, que la confcience oblige étroitement les uns & les aurres de re.,dre :i l'autorité ecclé– fiafiique, & aux pui!fances temporelles, elle plroît comme une armée bic:n or– donnée ( ainli que parle l'écriwre famte) pour venger non· feulement Ces prop,res intéiêts, m;iis encote les mépns qu on . ' ' '. I Le corps du Clergé de Fr~nèe îe préfente aujourd'hui devant V ocre Mi– jellé , pour lui rendre· Ces profondes foumiffions , avec autant de confiance & de refpeél: que le devait de fa naif– Cance, & les facrés liens de la religio!l lui en impofent d'obligations. La natute qui vous a fait notre Souverain, nous a fait naître vos fujecs , & Dieu qui ell l'auteur de la nature & de la grace, n'a grové les traits de fa divinité , de Ca pui(fance & de fa majefié fur votre front , que pour imprimer plus profon– dement dans nos cœurs ces fencimens de vénération & de refpell: que nous of– frons à Votre Majefié, comme à Con image vilible fur la terre ; c'ell en nous acquittant de ce <levoir, que nous regar– dons Votre Majetlé comme l'oint du Seigneur , & que nous 0 confidérons la couronne fur fa tête, & le fceptre dans fa main ! comme les marques augulles de fa puilÎilnce &: de fon autorité. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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