Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

, 57 Ev"2que de Montpellier. M. DC. LVI. GsS ç-ès-humble qu'elle lui fait .de.cOl!Jjnuer des prêir-es , & les•peuplcs font privés à lui donner des peres• l\l des p~qr$,. fouventcdes Cacremens que ces prê1res comme elle a fait jufqu'à préfen.t, qAÎ leur adminiilroient. L'évêque ne fortifie en reconnoilfance de ces biens tempo- plus les fideles de la vertu du S. Efpric reis, lui puilfent rendre l'abondante,des. par la confirmation; & les fiddes pieu~ biens fpirituels par leur$ foins Ill par, r~nt dans leurs chûtes fréquentes leur kurs minilleres. Qu'il plai(e à Voire foiblelfe conne les tentations. L'évèqu.e .Majellé de retrancher. autant qu'il-lui ne dillribue plus. aux chrétiens le pain fera polftble la longueur des vacances , de la parole divine , & la faim de cette qui eli li dommageable au bien des ames. nourritur,j: facrée defièche & affoiblit Lorfque les princes chrétiens ont été Cu- les ame5,,L:civ<quc. neregle plus la difci– brogés au ,droit des életieurs aux évê- pline de I' é.glife; les peuples gémilfent chés vacans, par la nomination qui leur de voir après la défolaiion de leurs a été accordée par les Papes, ils ont été. t-emples, le ~éréglefll~l!t du fervice di– alfociés à cette portil:>n de la puilfance vin, & les fcandales ·qui les olfenfent de l'églife, pour en ufer en la même de toutes pans. J'auro1s horreur, S1RE • maniere q1(e1Je la J~y,ojc_ exercer. Elle. d'eirpoferplm p>rtit'Tll!mmennrr:ryeitr leur a été communiquée pour les tendre de Votre l'vlajellé, le trille fpetiJcle plus favorables à exécuter les loix ecclé· d'une églife qui eli ·dans le deuil de fa lialliques, & non pas plus puilfans pouç viduité, & de lui repréfenter les mal– les détruire : or ces loix ont pref.:tit heurs qui la.fuivent dans les biens fpi– un cerrain temps dans kquel les. cilec• riruels & temporels; il me fuffira de lui tions doivent être faites; & ,le con- dire, que le corps vilible de l'églifcne cordar pafië enrre Léon X. & Fran~ois fublillant que dans i'union \•ifrble à fon premier qui a donné !a nailfance à Il évêque, qui en el! le chef, elle fouffre nomination rorale ' telle. qu:elle elt .à à peu près par ra mort tous les domma– préfent, a borné ce temps de J'efpacede ges qui arrivent au corps naturel, quand fix mois; & quand les canons, les con• la tê<e en elt coupée : delà Votre Ma– corda1s & les loix publiques de ce roya11~· jellé jugera fari.s peine, combien il im– me n'auraient pas limité d_e temps, la porte qu'elle nomme promptement aux uifon & la néceffité de l'églife ne fouf- évêchés vacans. Par ce moyen elle r.– friroient pas un plus long retardement. tisfera aux obligations de fa confcien-, L'églife par la mort de fan évêque de- ce, elle préviendra les défordres & les meure veuve , & véritablement veuve confufions dont une églife veu"e ell au langage de !'Apôtre, parcequ'elleeli accablée,· ell~ fechera les larmes de fa défolée ; c'ell une mere chargée d'en- viduité, elle lui rendra la vigueur & la fans , qui n'ont point de pere pour les force qu'elle avoir perdue par la mort nourrir, pour les élever , & pour regir de fon époux. Ce font, S1RE , les très• la famille; c'ell une armée attaquée par humbles prieres que le Clergé de votre des ennemis puilfans, qui n'a point de royaume fait à Votre l'vlajellé par ma général pour la mettre en ordre, la bouche; & afin que la proteélionqu'e!le ranger en bataille, & la mener au com- lui donnera en l'affaire du lieur de la bat ; c'ell un bercail atîailli de toutes Ballide, puilîe fervir de frein qui arrête parts des loups ravilfans , qui n'a point la violence de ceux qui voudront entre– de palleur pour le défendre. Dans ce prendre de femblables attentats contre pitoyable état de viduité, les princi- les autres ecclélialliques; nous fupplions pales fonétions facrées celfent dans très-humblement Votre 11-laiellé de re– l'églife, parce qu'elles dépendent de nouveller la rigueur des anciennes or– l'évêque. Les loix fainres font négli· donnances contre les ufurpateurs des gées, parce qu'il n'y a point de facré biens de l'églife; d'ordonner aux par– magillrac légitime qui les anime, & lemens, aux gouverneurs des provin– les fa(fe valoir. Les vices regnent avec ces, & à tous vos juges fur les lieux, impunité parmi les chrétiens , parce de tenir la main ~ leur exécution , de que Il cenfure épifcopale ne corrige mettre fous fa proteélion & fauve· gar– plus les coupables. Hélas de combien de le lieur de la Ballidc , fes fermiers , de maux cette viduité ell-elle la fource procureurs, agens, fes biens & fes re"c– infonunée ! l'évêque n'ordonne plus nus: mander a11 fieur de Dienne de . Tt http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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