Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

6 Sl Evêque de Montpellier. M. DC. LVI. 6 ~ 4 faveur par quin'te ou f~ize arr_êts rend~s prit. prefque facerdotal que l'onélion dans vos grand & pnve confed : en vam Cacree leur donne , fert à la grandeur Votre Majeflé a eu la bonté d'en écrire du royaume de JEsus-CnRIST, en re– à l'évêque dio~é~ain , au gouverneur, poulîa~t par la for,ce , _les violences que au lieuten~nt general ~ aux mtenda_ns la, d1_fc1phne ec~ldia~1que ne peut pas de la province : en vain votre premier repnmer. Par 1exercice de cette puif– miniflre , qui pénetre par fa vigilance Cance , Pepin confirma la royauté dans les lieux les plus éloignés & les plus fa famille , & Charles fon fils y fit en– cachés de votre érat : en vain votre trer l'empire, & acquit le furnom de ch1ncclier, qui étend le bras de votre Grand , parce que tous deux em– juftice fur tous vos fujets , avec autant l?,loyerent leurs armes à rétablir les de vigueur que d'éGuiré, ont expliqué • apes dans la jouifl-,nce des biens de vos intentions par leurs lettres : car tout l"églife , dont les Rois des Lombards le fruit que le lieur de la Ihflide a reçu les avoient dépouil!és. Si la prorei!èion de ces ordres réitérés , & d'un fi grand des biens eccléfial1iques couronna la noml>re d'arrêrs obtenus avec beaucoup famille de ChJrlemagne d'un fi grand de peine & de frais , a été la conci- éclat, l'hilloire nous en feigne que cette nuation de la fpoliation de fon béné- fplendeur commença de fe ternir par l'l lice, par la rebellion des ~gens du lieur négligence de Charles-le-Chauve fon de Dienne , & par la violence de fes petit fils: car pour n'avoir pas fait châ– domeftiques, exercée avec outrage & tier les ufurpateurs des biens de l'é– cffufion de fang contre les huiffiers, glife, la providence divine l'obligea de les archers & autres exécuteurs de fes lailfer aux Normands une partie de fon ordres. Tout l'avantage qu'il en a tiré, royaume par une paix honteufe. Tant o'a été qu'un décret de prif< de corps il cll vrai, & la fuite de douze fiecles décerné par arrêt de votre grand con- nous le jullifie , que cet érat n'a été feil contre le lieur de Dienne, mais qui heureux que lotfque vos ancêtres ont demeure inurile par l'autorité de ce donné une entiere proteélion à l' églife& à gentilhomme. Le lieur de la Ilallide ac- fes biens. Les plus Cages, les plus pieux, cablé de Ces oppreffions, épuifé de fes & les plus viélorieux d'encr'eux ont propres biens, qu'il a confommés dans toujours préféré à leurs propres inté– une fi longue pourl~ite , & ptivé de rêts la gloire de cette mete, fuivant ceux que l'églile lui avait donnés pour l'enfeif;~ement de Philippes Augulle, fon entretien , a cherché quelque fou- que faint Louis lailfa par fon tellament lage1nent à fes maux d1ns notre alfem- au Roi Philippes fon fils, & par lui à blée ; mais que pouvo1t-elle faire pour fes Cuccelleurs. Ils ont cru que c'étoic le tirer de les fouffrances? Noscœurs leur veritable grandeur d'emrc'.'cher, fe font attendris t"ur fes malheurs; nos même par la perte de leurs droits tem– larmes fe font mêlées aux liennes ; & porels, la div ilion dans l'églife, la di- 11os mains fe font élevées conjointe- minution en fa liberté , & la diffipa– ment au ciel, d'où doit venir notre Ce- tion en fcs biens; mais, S1RE, outce le coun; & le ciel, SIRE , nous renvoie :l. bonheur de l'état, qui fait autant la fé– Votre \1ajellé encre les mains de qui il licité de vos fujets GUe celle de Votre a mis le glaive pour la proteélion de Jl.1ajellé, elle arpire ;, une royauté plus l'églife , & pour le châtiment de hom- glorieufe, à laquelle vos prédécelfeurs mes violens. Le ciel nous avertit de re- font montés après leur mort , par les courir à votre puilfance, puifque la mêmes degrés qui ont élevé leur trênc; jullice de vos officiers a été trop foible durant leur vie au delfus de toutes les jufques ;, prélenr. C'en l'avantage que têtes couronnées; & quel malheur di– tire Votre Majellé de ce titre glorieux gne d'être pleuré de larmes de fang fe– de fils aîné d,e l'é~lile , d'être le pro- roit celui· là, S1RE , li la gloire des ac– teéleur de fes inté~êcs , & le bras re- rions héroïques que Yorre Maje!lé a fai– doucab1e qui relevc Ca foib!elfe. Les tes pour le repos de fan état depuis fon princ<s qui font hors du fein de l'égli- enfance, 8.: de coutes celles que la gran• fe , n'emploient leur puilfance que pour deur de fon courage nous promer à l'a– ies chofes de la terre; mais celle des venir, fe perdait & s'éva11oi1i!Toit avec: Rois T,~$:Ch1i:ücns a animée de'l'c(- fa vie, towmc çelk de plufieurs prin:: http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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