Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'&.1,s 'l!v~que ile Montpellier. M. DC. LVI. 6 4 & fi par leur négligence, I'héré~e a cor- mes a voulu introduire divers retran– rompu la pureté. ~e la doéhm~ , _fi l_e chemen~ de ce revenu fur les bénéli– fchifme a ~rou~le 1 ordre de _la d1fc1ph· c~ers, 1 Eghfe Gallicane a lailfé par fa ne & fi 1 avarice ou la , violence des refiltance des exemples mémorables à la ho,;,mes a ufur~é & diffipé les biens ec- poflérité, de ce que l'on doit faire en déliafliques. C'efl donc, S1RE , pour femblables rencontres. Les Rois de la yotre intérêt autant que pour le ,notre, feconde race, vos prédécelfeurs , tou– que nous venons expofer à Votre Ma- chés de fes remontrances, arrêterent jetlé l'état piroyable de l'égli_fe de_ Fran- par l~ur aut~rité c~t,te entreprif~ que les ce, non pomt dans la doél:r1ne ni dans conciles avo1en1 de) a condamnee; mais la difcipline, puifque nous avons déjà comme, après que les mauv•ifes piontes fatisfait en partie à ce devoir, comme ont été arrachées , quelque racine qui nous continuerons de faire en toutes ell demeurée dans la terre, pouffe encore rencontres, mais en l'oppreffion qu'elle des rejettons qui ont befoin de la mai11 foutfre dans la libre difpolition de fes du laboureur; ainfi la corruption des bien9. mœurs lit pulluler derechef cet abus, La reconnoilTance temporelle, S1RE, fous des prétextes fpécieux, quelque que le droit divin , naturel & eccléliaf· temps après que cette tige illulhe donc tique oblige les lideles de rendre à ceux Votre Majeflé tire fa nailfancc, fur qui leur adminillrent les chofes fpiri- élevée à la royauté : alors les évêques ruelles , leurs vœux & leurs oblations nos prédécelfeurs, veillant au bien de volontaires, ayant confacré :1 Dieu une l'églife pour guérir entièrement ce mal, partie de leur bien·; il s'en ell formé un confeillerent aux fouverains Pontifes de fonds de revenu eccléliallique , qui a été prononcer dans les conciles UJ~e défenfe tiré par cette confécration du commerce univerfelle de faire à l'avenir aucun re– commun des hommes; & parce que l'é- tranchement des revenus ecclélialliques glife ell l'époufe & le corps myllique de fur les bénéficiers titulaires. Le droit JESUS-CHRIST , & le Clergé la partie ancien de l'églife fut alors confirmé par la plus noble, & la fupérieure de ce la publication d'un nouveau décret gé· corps; fan revenu elt appellé le patri- néral , que les bénéfices feraient con– moine de JEsus·CHRIST, & la dot de férés fans partage & fans diminution. fan époufe; elle gouverne ces biens par Il en vrai que fans violer la fainte in– les loix de fan économie; elle les dif- tention , & la julle raifon de cette loi, penfe fuivant fes befoins ; elle les alli- l'églife a permis ce retranchement en gne à ceux qu'elle dédie à fon fervice. certain cas, qui n'ell pas fans exemple Perfonne ne peut, fans fon autorité, les dans la plus pure antiquité; comme lorf– divertir à d'autres ufages, ni les tranf· qu'un ecclélialtique accablé des travauic férer à d'autres P,erfonnes qu'à celles à du long fervice qu'il a rendu i l'églife, qui les loix ecclelialliques les ont delh- renonce à fon bénéfice , il ell récom• nés. Suivant ces loix le bénéficier titu- penfé d'une portion de fan revenu ( com– laire doit jouir emiérement de rout le re· me le foldat déchargé de fa milice) pour Tenu de fon bénéfice. S'il en a été fait ache\fér le relle de fes jours dans le re– quelque retranchement ou quelque par- pos; mais hors de ce cas, que les lie· rage, ce n'a éré que celui qui a prefcrit cles derniers ont étendu à trois autres, au bénéficier l'emploi qu'il en doit faire, c'ell à favoir pour le bien de paix, lorf– fuivant les canons, pour fon entretien , _qu'un bénéfice en litigieux ; en cas pour la nourriture des pauvres, pour !es de permutation, pour fupplément de re– réparations & les ornemens des lieux venu ; ou de rélignatipn en faveur, pour faints , & pour les droits épifcopaux; le foulagement de celui qui réligne. L'E– mais qu'un bénéficier retienne pour ces glife Gallicane n'a point reçu les autres quatre charges nécelTaires une feule par· forres de penlions , quelque autorité que tie de fon revenu , & qu'il en abandon- l'ufage leur ait acquis ailleurs : elle les a ne le relle :1 des perfonnes qui n'ont nul toujours regardées comme contraires au droit , ni ne font aucune fonél:ion dans droit commun , & comme des tributs le bénéfice , c'en ce qui a été inconnu indignes de fa franchife. L'églife ell for– à l'églife, tandis que fa difcipline a été tie libre du côté de fon époux fur l'ar– cn vigueur. Lorfque l'avarice des hom- brc de la croix, avec l'etfulion du fang s s ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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