Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• '6.j.t '".Ar,!zev~que de Sens. M. DC. LVI. 641 & de ne pas a.ffez révérer l'églife, ~qui être o~ligés de voir qu'on veuille, s'il les princes qui font fes enfans, doivent faut dire am{Ï , les endurcir par tant de leur royale protetl:ion? bienfaits, qui font 1out enfemble le tro- C'ell cette protetl:ion, S1RE, qu'elle phée de J'hérélie, & b honte de l'Eglife implore en cette rencontre : elle ne de- Gallicane ? mande que la limple exécution des loix Non , S1RE, tout le Clergé de votre &: des ordonnances de votre royaume: royaume a cies meilleures efpérances, & elle demande feulement que ce petit juge il les fonde d'une part fur la jullice de religionnaire , qui a commis un fi grand fes plaintes, & de l'outre fur la piété fcandale , foit tuité comme un officier exemplaire qui regne parfaitement dans catholique qui fe feroit rendu criminel. le cœur , & qui éclate dans la conduire Que par un nouvel arrêt de Votre l\1a- de Votre Majetlé. Je fuis l'interprete de j_ellé, il demeure dans les prifons de fa douleur , mais Votre Majellé en fera Touloufe, pour y être jugé pu fes ju- le médecin.Je tâche d'exciter une fainte ges natnrels, par les ju;:es rouverains compallion dans l'ame royale du meil– fie tout le Languedoc, ou etl Florenfac, leur de tous les Rois, par la confidéra– & qu'on ne lui accorde pas un.privilege rion de tant de bleffures que l'églife a contre l'ordre de votre royaume , con- reçues depuis fon avénement à la cou– tre l'autorité du parlement de cette pro- ronne; mais Votre Majellé, ·qui les vince·, l'un des plus pallionnés pour la voit uuvenes dans la fincérité de mon gloire de votre couronne; & contre la difcours, les renfermera par fon auto– plainte & l'oppo{ition de tout le Clergé rité puiffante, & effuyera toutes les lar– de France. mes de fang qui coulent avec abon- Elle fupplie Votre ll\fajetlé de con{Ï· dance des yeux de l'époufe de JEsus– dérer que le plus indifpenfable devoir CHRIST. des Rois, en de procurer le châtiment Nous nous confirmons , SIRE, dans exemplaire de ces forfaits exécrables. cette penfée par l'expérience que nous Que Dieu a autrefois envoyé des Aeaux en avons ; & le zele de Votre Majetlé terribles fur fon peuple d'lfraël , parce nous fait joindre les remerciemens oux qu'il avoir négligé d'expier par un fé- plaintes. Le foin {i refpeéiueux qu'elle a vere fupplice des crimes bien moindres eu de faire e~écuter par-tout fon roy1u– q~e celui-ci. Que .les erinces ne fa~roient me la conlhiurion d~ fe.u Pape lnno: mieux engager 1 D1eu a venger les m1u1es cent X. de famte memo1re, nous f.11t qui font faites ou à leur perfonne ou à juger que l'efprit de la religion anime leur état, qu'en vengeant celles qui font toute votre conduite royale ; & comme faite& à la fainteré de fon culte, à l'hon· tous les évêques de cette égl ife one couf– neur de fon facerdoce, au minillere de piré dans cette fainte entreprife par leü1s fes autels, au corps & au fang adorable jugemens & par leurs déclarations a1•ec de fon Fils; & qu'ainfi que fa juftice Votre Majefté, ils attendent d'elle u11 qui voit tout , & qui peut tout, ne dif- fecours indubitable dans les grandes & limule jamais l'irreligieufe négligence preffames nécellités, dont je lui ai parlé des outrages qu'il reçoit, elle recom- dans tour ce difcours. penfe aulli de fes plus riches bénédic- Je voudrais , S 1 RE , les avoir alfez rions le zele que les Rois Très·Chré- fortement repréfenrées; mais les paro– tiens , comme cil V. M. font paroî- le• font inutiles quand les effets parlent tre contre les violateurs de Ces mytleres d'eux-mêmes; & j'ai au moins cette fa– facrés. tisfaéiion de n'avoir rien dit que je ne N'etl·ce pas, SIRE, une llérritfure jullifie parfaitement, avec une infinité. 11ublique pour toute l'églife? Et le d'autres chofes très·confidérables, dans Clergé peut-il retenir fes plaintes , li conférence que nous demandons à quand il confidere les ennemis de Dieu V. l'vf. avec telles perfonnes de fon con– & de fon époufe dans l'éclat & dans feil qu'il lui !'!aira de nommer, felon ce le triomphe de fes nouveaux privile- qui s'eft toujours pratiqué en de fembla– ges' Quoi, SIRE, n'eft-ce pas atîez ~e bles occafions. déplorer leur aveuglement • comme Je n'abuferai donc pas plus long– nous le faifons tous les jours dans le temps , S1RE, de la patience de Votre fentimenc d'UDC piété pafiorale, fans Majellé; c'dl atfez. de lui avoir décou,i s_i • http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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