Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

6; 1 Archtvêquê de Stn.r. M. DC. LV[. ~ 3 8 de fa proceaion , qui fe fairoit pour fc:mdaleux paral!ele <ie voir d'une pJrt honorer relon les loix de l'ég!irc , un ces déferreurs de !a foi de leurs ancêtres facrement qui ell le centre de notre jouir de cette évocation , & de l'autre religion. les évêques qui font les appuis & les co· Ils rroublerent tout le cours de cette lonnes de la reli,gion c.a~holique dans faintecérémonie, par une rencontre ma- vorre royaume, n en Jouir pas? Or il elt lignement concertée; & les catholiques con_ftant que ces derniers n'en ont point qui veulent fe !ignaler par leur modellie, JOUI 1ufques i cette heure , n'y ayant en même temps que leurs mJUVlis fre- que les caufes des ecc!é!ialliques, dont res tâchent de fe rendre con!idérables la connoiffance foir rélcrvée i !a grand'– par l'inlo!ence, furent contraints de chambre par l'articlexxx1v. de l"éditde céder la place à la multimde con fuie de Nantes, & les évocations des évêques ces profanes & de ces impies, & de s'en des villes de parlement nous ayant été retourner à l'églile avec le deuil & la refufées en votre confeil par la réponfc trilleffe fur le vifage, comme s'ils fuf- au 1+ article de notre cahier ; d'où il frnt revenus des funerailles d'un homme s'enfuit, que fi Votre Majellé autorifoit mort, & non du triomphe d"un Dieu cette évocation générale, que ces pré– immorre!. tendus réformés ont obtenue par furpri- Fut-il jamais , S1RE , une pareille fe, elle traiterait plus favorablement hardieffe ? Et Votre Majellé pourroit- ces efprits turbu!ens & inquiets qu'e:te elle fouffrir dans Con royaume une in- n'a fait les prélats mêmes du Clergé de jure !i ourrageufe i l'h<>nncur du Fils votre état. . de Dieu? Non, S1RE, nous ne le fou- Ouoi, SrRE, fera·t·il dit que Va– rions croire, & nous devons être per- tre 11.-!ajelle croie devoir accorder avec fuodés qu'elle vengera, comme nous le raifon oux moins favorables de Ces fu– lui demandons, la querelle du Dieu vi- jets, ce qu"elle a cru devoir refuler avec VJnt. Elle le doit fi elle veut fe confer· juflice aux premiers & aux plus vénéra– ver, & pour fa perfonne, & pour fa bles de Ces Peres 1 Que dirait la Fran– couronne laproteéliondecemême Dieu, ce, que diroit l'églile, que diroit la qui eft 13 caufe premiere de la félicité des pollérité, s'il paroi If oit que Votre ~fa­ grands Rois. jellé eût été plus libérale de Ces graces N'étoit·ce donc pas affez de toutes & de Ces faveurs à des religionnaires ces nouvelles cmreprifes 1 Et falloir-il , qu'elle fouffre feulement, & qui doi– S1RE , qu'ou même temps que nous dé- vent leur repos à fa bonté & i fa clé– plorons de !i gronds maux , on les rendît men ce , qu aux fucceffeurs des apotres comme incurables par de nouveaux pri- & aux princes de l'églife, qui font éta– vileges qu'on leur accorde pour détruire blis par Jefus-Chrilt pour gouverner les routes les formes ordinaires, & effacer ames de vos fuJets, & à qui les Rois en leur faveur jufques aux dernieres mar- vos prédéceffeurs onttoujours porté une ques de la jufiice ? C'eU cc qu'ils ont révérence fi particuliere? prérendu faire par un arrêt d"évocarion 1'Aais il efi néceffaire, S 1 R .... que générale du parlement de Tou!oufe à Votre l\.1ajellé reconnoiffe par un celui de Grenoble , que leur prétendu exemple auffi célebre que déplorable • dépuré génér.d a c.brenu depuis peu en quel ell: le fruit de cette évocation faveur des huguenots de la haurc Gu- générale dont nous nous plaignons , yenne, & de toue le Languedoc ; & fi & combien ce violemenc de l'ordre tous les catholiques en génénl ont fujet public de votre royaume elt préju– de le plaiodre d'une nouveauté de fi pé· diciable , non feulement à l'honneur rilleurc conféquence , les eccléfialliques du Clergé en général , mais encore i en particulier y font notablement in- celui de la religion carholioue en par– rérellës , puilqu~ cette évocation les ticu!ier ; elle jugera fans doute qa'ils regarde feuls, & que fi elle fub!illoit :i ne l'ont recherchée que pour ren– l'avenir , on verroit le plus honteux dre impunis leurs emportemens les renverlement de la difcipline publique plus punilfables , pour n'être plus qui puiffe ternir l'éclat d'une couron· foumis à leurs juges naturels, & po~ ne très-chrétienne , comme ell la v8· éluder l'autorité de vos porlemens , ue: c;ac ne fcroit-ce pas, S1 RE, un auffi·bicn que le$ plaintes de l'églife http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=