Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'6j 5 Remontr(!.nct Je ft!effire Lor.is Henri Je Gondrin; ·~36. rcment aim3ble à un jeune & généreux blement redouble qu3nd je conlidere prince, comme ellVotrelli!ajeilé, puif- qu'ils veulent fe fortifier dJns les villes que dans tout le rellc de ce qu'elle pof- par les hommes, aulli-bien que par les fede de ce rovaume, el!e ell héritiere remplrts, & faire mi-partir les ooni"ulars d'un Roi de Frlnce, comme les parti eu- dans celles où ils ont toujours été catho– liers le font de leurs peres; au lieu que liques jufques à préfent. dans cette partie de J' état, _elle J' ell d'un Quel trille _mélange le confeil_ de V: conquérant: c'efl pourquoi, Srn.E, une M. autonfcro1t·1l dans Montµell1er qui fi noble fuccefiion ne demande pas feu- ell b plus conlidénble du bas Languedoc, lement un légitime héritier du nom & fi_ le~r prétention avoir lieu 1 Pouvoir il du fang de ranr de Monarques pour la rien rnrrodu1re de plus dangereufe confé– po!féder ~vec jullice, mais un digne fuc- quence, qu'en y défendant comme il a ct!feur de la vertu , & du courage d'un fair de procéder à une nouvelle deétion viétorieux pour la po[éd'r avec hon- confulaire? Et qu'ont fait les catholi– ncur. ques pour perdre un rang qui leur ell fi Yorre :11.1ajellé doit être jaloufe de ces légiri111é111ent acquis. Je conjure, S1RE, chef·d·œuvres, & de ces triomphes du Vorre Majellé de ne point aurorifcr une zele religieux du feu Roi fon pere, & nouveauté fi pernicieafc. Je la conjure attirer les bénédiétions de Dieu fur fes au nom de l'églife de ne pas dégrader armes contre les étrangers qui lui font fes enfans pour honorer fes ennemis. Je la guerre , par fa conllance immobile à la conjure d'employer toute Con autori– maintenir l'honneur de Dieu même, la té royale pour faire dans cette ville-li gloire de l'églife, & le plus folide fon- de nouveaux confuls , qui (oient tous demenr de la tranquillité de Con érat catholiques felon l'ordre perpétuel que contre les ennemis naturels de la puif- l'on y avoir gardé. Je l'en conjure par fes fance légitime de l'époufe de JEsus- intérêts particuliers, aulli·bien que par CHRIST, & de l'autorité fouveraine de la conlidération de l'honneur de la reli- leur prince. gion Cainte, dont il ell le défenfeur. Er quelle cil certe églife, S1RE , qui Cette religion, S1RE, dont ces Ceétai· vous porte cette parole? C'ell celle qui res n'avoienr encore prefque jamais ofé a conrriinré, non feulement Ces prieres violer en public les Caintes cérémonies, & Ces vœux, mais de très-grandes fom- ne Ce trouve plus en Cureté dans votre mes de fes revenus, qui f-ont le patrimoi· royaume , contre leur infolence & leur ne de JEsus-CHRIST , pour confpirer irreligion, & les édits qui les avoienr con– avec le Roi de triomphante mémoire, i trainrs jufques à maintenant de fe con– la prife de ces places, dont l'audace & former, au moins exrérieuremenr, i l'ufa– l'impiété de ces religionnaires s'éroient ge de ce royaume, en ce qui regarde le emparées dans votre royaume. Combien culte du plus augulle myllere de norre re– donc Vorre Majellé a-t-elle fujer d'ap- ligion, ayant perdu route amoriré dans prouver qu'elle fe plaigne du rétabli[e- leurefprit, ilsrefuferentà Callresl'année ment li public des fortere!fes d'une reli- dcrniere de fouffrir qu'on tendît des ta– gion qui a toujours éré fon ennemie dé- pi[eries devant leurs maifons, pour gar– clarée, & qui •yanr porté le fer ~l le der une uniformité raifonnable dans les feu dans roures les provinces de cet état, proceffions qui fe font en l'honneur du S. & démoli ou brûlé plus de trois cents Sacrement; & leur opiniâtreté fut fi maifons fainres, où l'on célébroir les fa- grande, que le premier magillrar de cerre· crés mylleres Celon la foi de nos Peres, ville-là fur obligé d'employer l'auroriré n'a pu fe réduire à l'obéi[ance, que de Votre Majellé roure entiere, pour lorfqu'eile n'a pu difputer davantage faire rendre ce refpeét au Souverain de l'épée i la maiD les derniers r~rranche- tous les Rois. mens de fes villes de rerraite , dont la Dans la ville de Parrenay, S1RE, la dellruétion par conféquenr n'a pasmoin5 piéré des catholiques fur contrainte éré l_a fureté de l'églife que la gloire de l'éré dernier de céder à la violence Lou1s·le·Julle & l'affermi!fement de Con des ennemis de ce faint myllere. On trône. les vit par une alfeéhrion rout-à-faic Je tremble, S1nE, quand je confidere irre!igieufe entreprendre de faire un dclipénlleufesnouvcautés, maiscetrem· convoi funebre dans l'inftanc même http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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