Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

• 't;i' Remontrance de Meffire Louis Henri de Gondrin; 6;1' de fa jutlice, & l'une des plus glorieufes troubles de ce royaume· 1eur avoient ac-. preuves de ,Con zele ardent pour la reli- qui~ des droits • dont ils i:ie jouirent ja– cion catholique ? mats dans la plus grande licence de leurs Que fi ç'a été une aélion auRi jutl:e armes ; cet officier qui n'étoit autrefois que pieufe de donner ce lieu à Je rus- que pour avoir foin de leurs intérêts· Chrill , ne feroir ce pas une injullice près de V. M. comme perfonne privée. & une impiété lignalée que de le lui ell maintenant devenu une perfonne pu– ravir maintenant , & d'abandonner aux blique , & on donne des arrêts fur fes– ennemis injurieux de la vérité de fon requC:tes, jufques dans le confeil de V o~ facrilice , une maifon où ce même fa- rre Majetlé. crifice, qui eil l'objer des profonds ref· On avoit reconnu jufques ici que les: peéls des anges, & des humbles ado- colleéles , & les levées de deniers qui rations de Votre Majefté , a été offert fe font plr ces perfonnes, fous prétexte & s'offre tous les jours depuis plus de du fou!Jgemenr des pauvres , éraient trente années? également préjudiciables à l'églife , & Nous ne croyons pas, S1R!, qu'il à l'état; & c'ell, S1RE, ce qui avoit foie néceŒ.iire de la conjurer davantage, ému pui[amment la prudence & 1<1 par ce qu'elle doit au fang du Sauveur piété de Louis- le- Julle à les leur dé~ qui !"a rachetée, de ne pas fouffrir que fendre abfolumenr, comme il le fit par cette rglife qui a été fi fouvent purifiée l'article onzieme de l'édit de 16l6. fous plr ce même fang , foie abandonnée peine de fe rendre criminels de leze- ma– aux abominations de ceux qui la rendent jellé, & de décheoir en cas de contra• inutile pour leur falur • puifque nous vention , de toutes les graces qu'il leur fommes a!furés que les tendres fenti- avoir accordées ; mais ils regarden~ mens que V. M. fair paroître pour les maintenant ces julles défenfes ccmme faints myllercs, !"obligeront à comman- des loix abolies & fans vigueur. Ils fe der à fes officiers , de lai!fer les catho- perfuadent que c"eft aŒez pour les violet:" liqucs dans la polfeflion d"un bien qu'ils d'avoir cet efprit téméraire & remuant ont reçu de la piété du Roi votre pere , qui anime leurs aélions ; que leurs nou– & qu"dle confidérera que tant de rem- velles hudie!fes feront fecondées de la pies, ou élevés depuis peu, ou rebâ- diRimularion de la cour, & qu'ainli leurs ris par des mains profanes , ne rendent enrreprifes illégitimes ne trouvant point qu'à la ruine de votre autorité facrée , de rélifiance, elles fe changeront parles & au r~nverfemenrdes trophées de Louis- fuccès favorables, dont elles feront fui- le-Julk. vies en de légitimes prétentions. C'en' S1RE 'fous le prétexte decette c·a été fous ce voile de prétendues même déclaration • que ces efprits fac- charités , que la feule ville de la Ro– rieux s'efforcent de faire un corps dans chelie a levé douze mille livres pour votre royaume, féparé du relle de vos les vallées de Piémont. & qu'en gé– fujets, & que pour fe remettre infenfi- néral ils y ont envoyé plus de cinq cents blement en poŒenion des a!femblées po- mille livres. Ce qui montre a!fez com– litiques, qui leur ont été défendues plr bien le zele d'une fau[e religion lie l"onz;eme article de !"édit de l"•nnée pui!famment les fujets d"un même prin– J6l6. ils ont eu !J lurdie[e de préfenter ce, & les originaires d"un même royau– des cAhiers à V. li-!. & avec tant d'im- me , puifqu'il les unir fi étroitement ponunité ,SIRE, qu'ils ont obtenu quan- avec des étrangers mêmes ; combien tiré de chofes , qui ruinent tous les an- il fait 2bu(er du nom des aumônes ciens réglemens de cet augufie Monar- envers les pauvres pour rétablir les que, à qui V. ~1. doit après Dieu • & forces temporelles & militaires de ceux fa vie & fa couronne. de leur parti , lorfqu'elles font affoi- Dans ce même de[ein, ils ont fait blies , pour leur remettre le< armes à pre·1dre depuis quelque temps à une la main , après qu'on les leur a arra– perfo~ne de condition de votre cour , chées , c"etl:-à - dire combien il fait .de qui nous el\imons le mérite la qua- faire des charirés politique• , qui peu– lité de· leur. d~p~1té général ,'dont la vent être fuivies d'entreprifes guerri.,_ fonél1on avo1t ete fuppr;mée il y a p!us res & dangereufes , & qui fervent plus 4e uente ~ns ; & comme 1i les derniers p11ur fe rendre m~Îtres par fo"e dei, http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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