Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

l)ztt 'Archevtque de Sen;. M. DC. LVT. t:30 Rei~es de l'antiquité • non feulement fé~enc défendu par la déclaration dir on conferve à J'hér~fie tous les rem• Roi ~orre pe;e , de glorieufe mémoi·– ples qu'elle a ar~ache~ par des guerres re, du l. decembre 16i 4 . & pH ar– fi funetles , .mais qu ?" lui, permette r~c de \'Otre c~nfe1l, du lO. juin I6;6. Jnême d'en bàrir une infin1ce de nou- !"-fl·1l d~ la gloire de V.1\1. S1RE, qu'on 't'eaux, pour criompher par· cout de la wcrodu1fe fou.s vocre regne de fi dange– ,,érica!Jle rdigion ? reufes innova11ons , & qui peuvenr êcre Lors même que les Empereurs cacho· fi pr~judicia!Jles au C.lur de vos fujers, Jiques one éré contraints par la terreur en donnant plus de faciliré aux préd;ca– des ormes, d'accorcler des temples aux ceurs de l'erreur de répandre parmi les hérétiques , les faims évêques s'y font r-euples de fa campagne le venin de oppofés. Le généreux S. Chryfollôme J'hcrélie. n'appréhenda point la puilfance de Gay- Er ce qui eft encore plus capable de nas à qui !'Empereur Arcade craignant toucher fecœurde V. M. & de l'animer la r:volre de ce chef <le coutes les crou- d'un faint zde. pour foucenir les aucels pes des Goths infeétés d"arianifme, avoir du Dieu vivant", que fes ennemis seffor· ·promis un temple pour les ariens. Il ne cent de détruire; c'eft qu'ils veulent à fu[ point auffi arrêté par les fervices GUe Realmont retirer par vocre autori[é , ce général d'armée avoi[ rendus à l'em- SIRE, une églife des maiDS cles catholi– pire; mais il oppofa à !'Empereur m&- ques , fous précex[e qu'elle fervoic il y me la loi que le grand Théodofc fon a [renre·cinq ans à l'exercice du cuire pere avoir faite, pour empê,her que les profane de leurs erreurs; mais c'ell ici hérérigues ne 1inlfent leurs alfem!Jlées où l'honneur du feu Roi vo[re pere , & dans les vi!les. celui de l'églife ell également iméretfé : Ec c'eH ce que nous repréfen1ons à car cette églife, SIRE, n'a point été ufur– Vocre Majetlé ; nous la fupplions de pée par les catholiques , comme les hé– mainrenir les ordres établi~ par le feu rétiques le vouJroienr faire croire à. Roi fon pere,& la conjuron5,quecom- V. M. Ce n'a pas même été un don qui me elle jouie du fruit de fes viaoires , leur air été fair par le feu Roi, lorfqu'il elle fatfe jouir l'églife des témoignages châtia la re!Jellion de ce[tC ville ; ce n'a de fa piété. Nous ne parlerons pas à un éré qu'un [rès-juHe dédommagement de prince réduit comme !'Empereur Arca- la penequ'ils avaient foufferre par la fu– de. à la néceffité d'une paix honteufe reur de l'héréfie. L'églife des carholi– pour éviter les maux dont il écoic me- ques où s'offroit la viaime faime qui a nacé; c'ell à un prince viétorieux à qui effacé les péchés du monde, ayant éré nous adrelfons ces remonrrances; à un démolie par ces ennemis clu facrificc prince que Dieu a rendu la terreur de perpétuel • de la feule véritable religion, fes ennemis, & l'amour de fes fuje[s. & les vafes facrés , e!limés i dix huit Sera·t·il dit, SIRE, que dans J'é[at le mille livres, ayant é[é pillés p•r ces fa. plus lleurilfant de cette monarchie, on crileges; qu~ pouvoie faire de plus équi– fe ferve du nom de votre amorité fac rée, uble le plus jufte de rous les Rois, quand pour accroître le cuire d'une faulfe reli- il n'eût regardé que la feule loi de la na– gion , que les Rois vos prédécelfeurs cure, que ce qu'il fit par la capitulation n'ont roléréeque par force, & pourem- de cetre ville, qui fut d'obliger ces def– pêcher la r!Mne de leur rllyaume? rruaeurs des vrais temples cle J. C. d ·a- Cependant ce n'ell pas feulement bandonner aux catholiques le lieu de par l'établilfement illégitime de tant leurs alfemblées , pour les dédommager de nouveaux temples , qu'ils donnent des pertes beaucoup plus grandes , que à leur héréfie une nouvelle étendue. la violence de ces revoltés avait fait Ils le fonc encore par l'encreprife de fouffrir à l'<'glife. leurs minilhes, qui ne pouvant exer- Après cela, S1RE, n'etl-ce p•s le plus cer leur minillere fchifmatique qu'en grand outrage qu'on puitfe faire à vo– certains lieux • fuivanc les ordonnan- cre autorité rorale que de l'employer cc:s , vonr néanmoins faire le prêche pour détruire c~ qui eft en nous l'une en d'autres lieux & villages où l'exer- des marques les plus honorables des cice de leur prétendue religion n'ell vifroires d~ Roi votre perc, l'un de~ pa& permis • ce qui leur a été expref- plus fages réglemens de fon équité &: Hr ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=