Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

ii 5• 'Archev}que tle Sens. M. 1'C. LVT. ? 1 t: Cette égli(e, S11\E, qui ell l"épaufe Je ne parle pas, S11\E; à un prince dll Dieu vivant; cette fJinte mere qui ~ont la, couronne foie chancelante ; a donné à Yorre Majdlé une nailfan- Je ~arle a un )CU1!e pnnce, qui a triom– ce vraiment royale , par le fJcrement phe tJnt de fois des ennemis .:Cran· du baptême, & qui vous a fait entrer ~ers de fon érar; qui a d1ffipé heureu– dans les droits d'une couronne éter- fement par les lum1eres bcillames de 11elle; cette Reine fur laquelle le Fils fa majorité cous les nuages des faélions unique du Pere adorab!e a répandu & éroint par fa bonté aurant que pa; tout l'éclat de fa grandeur , & dont fon couDge le flambeau des divifions les augulles prédéceffeurs de Votre publiques ; mais je parle i un digne l\1ajefté .:int éré les généreux défenfeurs fuccelfeur de Lou:s-le-Julle, c'efl-à– depuis tlnt de liecles; J'églife, dis-je , dire au fi;s de ce gécéreux :.lonarque après avoir gémi long-temps dans le qui ayanr dompré l'héréfie par J'heu– cœur de fes prélats qui font fes peres , renx foccès de fes armes. & pardonné & dans celui de tous les lideles qui font aux hé1ériques par fa clémence, non {es enfans, ne peur plus retenir fesplain- feulement a réprimé comme par une res, & elle emprunte Je minillere de ma efpece de digue , le torrent de leurs pirole, ou pour mieux dire, elle met injulles prétentions , mais même a faic dans ma bouche la parole de fon époux. fuccéder le poid> d'une jufie autorité, afin de chercher dans cette grande op- au relâchement d'une exceflive con– preffion quelque aurre foulagement que dercendance. celui de fes foupirs & de Ces larmes. Cependant , Sr l\E , comme fi ceux Elle l'acrend, S11\E, de Votre Ma- de la prétendue religion réformée n'a· jefié , comme de celui de tous les Hois voient point éré humiliés fous la main à qui Jefus·Chrill a donné de plus puiffante de ce Roi viélorieux, par la infignes prérogatives, & qui ne peut prife de toutes les places qui foutenoienc mieux foire voir qu·elles lui fontjuflemenc leur audace ; ou qu'ils eu Ife nt trouvé dues , qu'en lui accordant un prompt le moyen de fe relever de leur chûte, fecours par Con autorité fouveraine , ils one ruiné par leurs nouvelles entre· dans un temps où nous aurions grand fu- prifes taures les Cages précautions donc jet de craindre fon entiere ruine, li la ce grand prince a\'oic arrêté l'inquiétude vérité même ne nous affuroir que fa du- de leur génie ; & ce qui nous efl plus rée doit être <'gale à celle du monde. fenfible. ils orent, S1nE, fe couvrir C'efl ce qui nous oblige, Stl\E , de du nom facré de Votre Majefié , fous paraître en corps devant Votre 1'.1a- prétexte d'une déclaration donnée à S. Jellé quoique ce ne foit pas pour lui de- Germain-en· Laye le 21. de mai 16r1. mander, corn ne faifoient autrefois nos qui non feulement les rétablie dans l"en· prédéceffeurs à vos glorieux ancêtres , tiere jouiffance de l'édit de Nantes ; ·]a révocation de ces édirs , que les divi- mais même qui fair revivre tous les au– ûons de l'état , & les preffances néceffi- tres édits , toutes les déclarations, les tés du royaume ont autorirés publique• arrêts , articles & brevets expédiés eu ment , au grand regret , fans doute , leur faveur , & renverre du même coup des Rois mêmes , & de cous ceux qui routes les leccres & les arrêts, tant du aiment la religion & la d1fcipline. confeil, que des cours fouverair.es qui . Encore que l'églife ne puiffe être in- avoient été plus favor•bles à l"églire. Jenfible :l. fes anciennes plaies, fon mal Votre Majefié me permecrra, Sr l\E • cil venu à une telle excrêmité, S11\E, de conlidérer cecre déclaration comme qu'elle ne recherche maintenant le re- un ouvrage qui lui a été inconnu , & rnede que de fes nouvelles bletfures; & auquel la meilleure de toutes les Heines au lieu que l'édit de Nances l'avoir tou- n'a point eu de part. La religion du chée jufqu'au plus profond de fon fils & la piété de la mere nous obli– cœur, elle feroit conrolée en quelque gent d'avoir cette penrée , parce que maniere, li les chofes fe trouvaient ré· nous ne voulons avoir que des fenti– duites à l'obferv1tion de cer édit, fe- mens dignes de l'un & de l'autre. Nous ]on les explications légitimes qui y ont Cavons que Yorre Majeflé a aucant été données par Je feu Roi de glorieufe d'ardeur pour le recvice du Dieu ja– fJlémoire. Joux, qu'elle a pour bue nr;ncipal de http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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