Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

1: 11 Ev~qu~deGrajfe. M. DC.11. 6 1 8 les l'rovince! ; ou les défordres qu_i s'y fiar.iques , qui ont commencé à {ecouer pafienr, fe rép ~re.nt par fes _comm1lfa~- le iou~. par l'efpérance de l'impunité; res & par les ~veques des lie_ux i ma~s mais 1rnfolcnce en venue à fon com· tour au contraire, un comm1lfa1re de- bic, dans le fynode tenu cette année. puré par le parlement de To~loufe , Un _Prieur d_u diocefe .' accompagné des pour informer de quelques dcfor<lrcs cures donr 11 ell fyndic, & de plufieurs prétendus, en caufe un Ji étrange, fi ~o!"mes ~rmés, force la maifon de fon i,ioui & fi horrible, dans une ville ca- eveque; il enrre dans la fa\le où il y tholique, contre fon palleur rrès-inno- avoir huit cents prêtres, & prefqu'à la cent, & très-vertueux, que routes les vue de 111onfieur de Cahors qui étoit perfonnes fages ont de la peine à croire dans une chambre prochaine,-,] monte cet emportement. Ce qu'il y a de plus ~ur fon ~rône, il publie les ordonnances, déplouble en ce mc'pris d'un oint du 11 établir des officiers , & pour mettre feigneur, c'ell que Beziers fe trouve le comble à cette enrreprife inouïe, il rempli d'un grand nombre d'hérétiques, bat le fecréraire de fon prélat, fon au– à ~ui on a donné en cette occafion, un n1Ôn1er & fon promoceur 1 envoyés fpeétacle aulli agréable pour eux , que féparémenr pour les faire retirer. honre>.;x pour l'églif<. S'ils fe fulfont Après ces excès, le plrlement de Tou– Clf'i'ortés à la moindre de ces violen- loufe décrere ajournement perfonnel ces 1 en LJll autre temps, ils auraient contre ce11x qui ont écc; outrJgés; il éré très-coupables, & fans douce, le par- donne un aurre évêque , & un autre lement de Touloufe agilfanc dans la Ji- olliC1a\ à des prêtres fédicieux qui one bercé de fon ancien efprit, en auroit commis un auentat Ji horrible; il con– fair un châtiment exemplaire ; mais le firme leur alfemblée illicite, & les offi– crime de ceux qui ne reconnoillent ciers qu'ils avaient faits; il lie les mains point d'inllitution divine dans l'épi(co- à leur prélat; il renv,,fe fes ordon– ·pat, ell fans comparaifon moindre, que nances l:s plus fainrcs, il arrête le cours l'injure qui lui ell faite par ceux qui de fes vifites , & l'exercice de la jullice. fonr enfans d'une églife que l'épifcopac ecclélianique, & il l'expofe à la foreur fait fubfiller. de _ces enfa~s de Bélial , qui ne pou- J'ai encore une grande plainte à faire \"Oient fol1ftrir de joug. Vocre Majellé à Vos Majefies, pout l'outrage q~'.il.a •. comme.ncé de pourvoir à la répara– reçu en la perfonne de monfieur 1eve- non des mJures de ce prélat, & nous que de Cahors , que l'éminence de fa la conJurons de commander à mon– \'ertu , l'aullérité de fa vie pénitente , fieur le chancelier, d'y avoir un égard & fon zele pour le rétablilfement de la particulier dans la ·fuite du procès qui difcipline eccléfiafiique, rendent fi vé- fe pourfuit au confeil, de peur que la. nérable à route la France. Entre quatre plus grande infolence qui ait été com– mille prêtres ou éurés qui compofenc mife depuis plulieurs fiecles , demeu– ce grand diocefe , vingt-cinq curés ne ranc impunie, ce dangereux exemple. pouvant fouffrir les loix & la difcipli- ne palfe dans les autres diocefes, &:. ne, que tous les autres fubilfent avec que le refpeét dû aux évêques venanc. joie, fe font unis enfemble par un fyn- à fe perdre ' J'églife qui en fondée fuc: dicat, comme ils l'appellent; mais pour eux, ne foir auJli bientôc-malheureufc~ parler plus proprement par un lien d'i- ment détruite. niquité , afin d'éviter la punitinn de Mais c'en en l'arrêt donné contre leurs crimes. Ils fe font adrelfés au par- monfieur l'archevêque de Narbonne • le:nent de T ouloufe, & où ils devaient que ceux qui entraînent le parlement trouver la punition de leur revolte, ils de Touloufe par leurs intérêts & par ont trouvé une Ji puilfante défenfe, que leurs artifices, ont voulu couronner par un arrêt, ils ont éré mis fous la toutes leurs violences. Comme il elè proteétion de la cour , avec défenfe à le préfident des états de Languednc • monfieur l'évêque de Cahors, & à fon qu'ils one envié de foumettre à leur tri– ollicial, de prendre aucune connoi!Tan- buna!; comme il el! le plus capable de ce de leurs affaires. Cette rebellion étant s'oppofer à leurs entreprifes plr fa autorifée fi folemnellement, a été per- prudence , par fon courage, par fon • l;licieufe pou{ bçau,Qup 1f~Utle$ e''lé; c1édit ~ pu fo11 z.elc "'dent pout le http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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