Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

ç, f Remontrance de Mef!ire Antoine "Coàeari ~ ~ 1 t avions envie de guérir , & que nous Mais ce qui furpatfe toute rr~ance, ell .i voyons avec douleur, dans les accts qu'on fait faire à Votre Majellé unQ d'une fievre ardente, qui les emporte plainte inju<ieufe de ce qu'on la fecou– au-delà de toutes les bornes de la juf- rue dans fes p1effan1es néceffités: car tice, de la prudence & de b reli- n'ell·ce pas, ou au feu Roi fon pere de gion. ~l~rie~fe mémoir~, ou à elle , qu'ont Toutes ces chofes , S1RE, ne font- ece fans les dons 11nmenfes dont ils ac– elles pas violées par l'arrêt qu'ils ont cufent la plupart des prélats d'être les donné le ll. mai dernier? Dans le vu de auteurs, & qu'ils leur imputent à un fi cet arrêt ils accufent la plupart des évê- grand crime ? Si c'elt en avoir commis ques du Languedoc, d'ètr~ caufe depuis un, que d'avoir convié les peuples à fai– plufieurs années de la _defola11on de la re des efforts extraordinaires pour le province, par la corrup11on des fulfrages fcrvice de leur prince & de leur partie• des députés aux états, par l'abus de leur par la confidération de leur repos 1i pouvoir fur des am~s batf~s , & par leur étroitement lié aux profpérités publi– avarice. Quelle JUl11ce , S1RE, de diffa- ques; tous les évêques du Languedoc mer de cette force cous les prélats d'une veulent bien être criminels, & ils fe– grande province? Car en difan.t la plu- roienc même fJchés de fe trouver in– part, ils enveloppent ceux quils con- nocens. l'vlonfieur l'évêque d'Alby ell: noilfent innocens , parmi ceux qu'ils particuliérement maltraité dans l'arrêt veu!ent faire croire coupables ; & tan- dont je pade à Votre Maje!lé, & on dis qu'on cherche ceux qu'ils veulent le condamne à rellituer des fomnleS no• délig11er, il n'y en a pas un fur qui ne tables qui ont été levées par vos o·rdres, tombe un facheux foupçon, dont les poar la fuppreffion du préfidial éta– pcrfonnes de leur qualité doivent être bli clans la ville de fa rélidence , & au!!i exemptes, que clu crime même. qui font entrées dans votre épargne. 01\ J>ourquoi, depuis tant d'années que cette ell la prudence? fi.lais la haine que quel~ corruption commence, le parlementl'a- qu~s particuliers du parlement tle Tou– t-il fouffate? Pourquoi ne s'ell-il pas loufe one conçue contre ce prélar, ne oppofé :l la nai(fJnce d'un fi grand mal? s'e!l pas contentée de l'attaquer de cette Pourquoi ces peres du peuple one-ils en- forte, elle lui a voulu faire des plaies duré que leurs palleurs J'ayent aban- bien plus dangereufes. Deux confeillers donné, l"ayent vendu, J'ayent dévoré? envoyerent chercher les confuls d'Alby. Où font les accufations des crimes? Où pour leur dire de la part de la cour• font les informations? Où font les pie- qu'ils le choquatfent hardiment en cou– ces jullificatives? Quel ordre nouveau, tes chofes, qu'ils ne lilfent jamais d'ac– de commencer un arrêt par la diffama- cord avec lui , & qu'ils auroienc tous tion des évêques? de mettre dans le vu les arrêts qui leur feroienc néceffaires. de la fencence de leur condainnarion, & Où cil la religion? Le Sainc-Efprit pro– de publier fous le nom d'une cour fou- nonce une horrible malédiélion contre veraine, un libelle diffamatoire. S1RE, ceux qui fement la difcorde encre les la chofe va bien plus avant, & Votre freres; mais ell-ce un e<ime compara• Majeflé y e!l bien plus intérelfée qu'elle ble à celui de divifer le pere fpiricuel & ne penfe. Le parlement de Touloufe Ces enfans ? de rompre l'union du chef fait parler votre procureur général; & & des membres ? de mettre le fchifme comme ce magilhu ell votre organe dans le corps de JESUS· CHRIST 1 de dans les compagnies fouvcraines , le jetrer le flambeau dans la maifon de '1époficaire & le confervateur de vos Dieu ? de placer l'abomination dans le droits, il vous rend par fa paffion, ]'ac- lieu faint? cufateur des évêques , dont vous &ces Je ne veux poinr répéter les outrages le défenfeur par votre piété. En cette faits à moniteur l'évêque de Bez.iersdans occolion , ne pourrions· nous pas dire la ville de fa réfidence , & :l la porte de ave_c faint Ambroife : Se fervira-t·on fa maifon, qui fait comme une partie tou;ours du nom de Céfar, pour rendre /es de J'églife , à laquelle elle ell attachée• ferviuurs de }Esus- CHRIST odieux:? & & qui eûc dil fervir d"afyle aux autres. faut-il ?ue l'impiété ajoute à l'outrage dt la Dans nos capitulaires , le prin_fe veut 't'lomnu 1 le refp1(1 df' ppm du prin" l que les inju~liçes qui îe font filitcs daDS. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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