Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

'{ 1 J Evéque de Gra.ffe. M. DC. LI. · 6r + il me remble que le bruir d.e cc tonnerre quand ils regardent la religion. Tels font retentit encore dans ce heu a~gulte , les évêque.s , liés par l'épifcopat, l-e– qu'il fortifie la foiblelfe de ma voix. Une quel. ell un , com~e l"églilè etl une , prife de corps décrétée contre monfieur quo1~ue chacun n en polfcde qu'une l'archevêque de Nltbonne, avec des portion felon les rcgles del•hiérarchie: rermes qui égalent un des plus gr'1nds c'efl pourquoi cous les évêques ne fai– prélats de votre royaume, foit par la fant qu'un évêque, l'injure de l'un en âignité de fon fiege, foit par les vertus l'injure de cous, ou plutôt de tome l'é– épifcopales, foie par la fidélité & par la gliîe; la tête ne pouv:1nt être offenfée, paffion pour le bien de l'état, qui ont que le corps ne fe re!fente de fon offen– été fi glorieufement éprouvées en des fe. Vous voyez bien , SrRE , que fans temps difficiles, au plus vil & au. plus faire un fchifme horrible dans celui du infàme criminel du monde. Un ajour- Fils de Dieu , pour me fervir des 1er- 11ement perfonnel contre monfieur l'é- mes de faint Paul , nous ne pouvions vêque d'Alby, que fa nailfance & f?n d1ffimuler les bldfures de fes principaux zele pour le fervice de Votre Ma1ene, membres, ni nous empêcher d'en por– rendent fi confidérable, fur des accufa- ter les plaintes à Vos Majenés. Nous rions dont il a clairement vérifié la fauf- avons appris de Jr.sus· CHRIST, le prin· feté : des injures atroces prononcées ce de palleurs, i fouffrir les injures per– contre l'honneur de monfieur l'évêque fonnelles, à les écrire fur le fable , où de Beziers, dont la vie ell très-in no- elles font bienrôt effacées, à bénir ceux cente dans la ville de fa rélidence: une qui nous maudiffenc, & à lalferlamalice fédition excitée contre lui par un con- de nos ennemis par notre patience , feiller du parlement de Touloufe , qui comme parle T ertulien : mais nous avons eût été obligé de l'appaifer, fi le peuple auffi appris de ce divin maître de la man· l'eût formée en fa préfence : des arrêts fuétude épifcop1le, à ne fouffrir pas par lefquels ce même parlement donne la profanation de la maifon de fan Pere la puilfance de prêcher & de confelfer, célelle, & à glorifier notre minillere, fur le refus de l'évêque diocéfain, ne pa.r~e que fa gloire ne s'Jrrêtant pas aux font pas des aéiions que puilfent oublier m1nillres, elle remonte jufqu'à fan au– aifément, ni un Roi nourri dès le ber- teur. Se taire en ces occafions, ce n'ell: ceau à 13 piété, dont l'efpric fur~alfe les pas l'imiter, c'eft le trahir. La patience années de fi Join, & qui fait déja fi bien n_'en pas une vertu , c'en une prévarica– faire le difcernement des chofes, ni une tlon. La plainte n'ell pas un ligne d'or– Reine qui fe montre fi jaloufe de la gueil ou de délicatelfe, c'eH un devoir gloire de l'églife. Ph1c à Dieu que nous de juftice. Nous pouvions, à ]'exem– ne fuffions pas obligés de venir faire les pie du SJuveur , prendre le fouet pour mêmes plaintes :i Vos Majeflés , & d'y chaffer de la maifon de Dieu, ceux en ajouter de nouvelles; mais fi elles me qui traitent les paneun de fon églife font l'honneur de m'entendre avec la avec tant d'ignominie, & qui les accu· même bonté qu'elles ont commencé, fent fi hardiment d'avarice, de larcin , elles jugeront que nous ne pouvons pas d: tyrannie & de corruption. Je veux 11ous taire en cette occafton, fans trahir dire, que nous pouvions nous fervir en l'honneur de l'époufe du Fils de Dieu, cette occa~on der armes fpiriruelles que & fans nous rendre complices de l'injure Dieu a m1fes encre nos nuins, pour qu'elle a reçue. châtier l'entreprife de quelques porti· S1RE, comme dans le corps humain culiers qui s'écartoient fi fort du refpea il y a des membres dont la liaifan étant dû à l'églife , & qui ne pouvaient oas plus étroite, parce qu'elle eft plus im- même fe couvrir du caraaere de la ma– rnédiate , le fentimenc de la joie & de ginrature , puifque Votre lvfajené les )a douleur qui leur arrivent, efl auffi plus avoit interdirs par un arrêt de fon fort & plus tendre; de même, dans l'é- confeil : mais la tendreffe parrrnelle gJife, qui en le corps de JESUS-CHRIST, s'efl oppofée :i J°au•ori•é & à ]a juflice : j] y a des perfonnes qui fe trouvant unies nous n'avons pu encore nous réfau– d'une façon plus intime & plus fainte, dre à foudroyer ceux que nous aimons, font obligées plus religieufement à une & à nous fervir d'un remede qui pou– jlorticipation mutiiellc de leurs intérêts, voie défefpéler des malades que noU§ .Qq ij http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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