Recueil des actes, titres et mémoires concernant les affaires du clergé de France : Tome 13

; 1 Remontrance de Monfieur d'Efpinac ; 3 .l par la rlponfe qu'il nous avoit fait par- prétend maintenant leur faire continuer à ci-devant; & et qu'il avoit donn; charge l'hôtel-de-ville de Paris le paiement de cer– à ceux de fan conjeil de nous dire, mais t.aines rentes, ils 11e peuve11t11i v~ir 11i_ ju– puifquïl connoi.lfoit que nous defirions en- ger qu'il y ait à prélent aucun <lroll qui les core en cela quelque clrofe, qu'il avoit donné y puilfe obliger ou contr.1in<lre , vu qu.e commijfion à fan cl1anct!itr , garde des la plûpart defdits contr.its font mani– Jceaux & autres de fan conftil, d'en trai- fd!emènt & notoirement nuls , par le ur plus amplement avec nous. défaut des folemniti-s requifes, & du Lors ledit lieur archevêque de Lyon pouvoir de ceux qui ont conrrall:é ; & reprenant la parole, le remercia très- ceux qui ont quelque apparence d'être humblement de cette fienne bonne vo- bons & légitimes , font entiérement ré– lonté [uivant la charge qui lui avoir folus, y ayant les eccléfialliques fatis– été d;nnée. Parla du [econd point de fait de leur part , ayant impofé & levé la charge donnée auxdits députés ; à fur eux ce qui étoit nécdfaire pour l'ac– favoir, des rentes de l'hôtel -de -ville quit defdites rentes, comme nous avons de Paris , & dit en cette forte; plus amplement déduit parde,•ant les feigneurs de votre confeil ; & bien que nous ayons repréfenté en ladite ~lfem­ blée des ecclélialliques , la néceliité de vos affaires, la calamité du temps auquel les obligations ont été faites, & l'extrê– mité de la guerre , qui a t'.-té caufe que les deniers ont été divertis ailleurs qu'à ce à. quoi ils avoient été ordonnés , & toutes les autres raifons qui ont été débattues contre nous, li efl·ce que cela ne leur fem– ble être fatisfaifant pour valider ~elles obligations & diverrilfement de demers • <:01rnnc de choie qui apporterait une con• féquence trop dommageable à l'avenir• fi telles formes inulitées d'obligations étoient par eux approuvées en cette af-. femblée générale. Nous avons entendu par la confé– rence qui a été faite entre mellieurs de votre confeil & nous , que Votre Ma– jetl:é , par la nécellité de fes affaires , delire & s'attend d'être recourue du Clergé , par la continuation du paie– ment des rentes que !'on prétend être dues à l'hôtel-de-ville. Sur quoi nous femmes charg~• de la part de l'alfemblée qui eft à Melun, d'affurer Votre Majeflé , comme nous avons fait par ci-devant , que combien que l'églife ait été depuis feize ou dix– huit ans, & foit encore affligée de tou– tes parts , de beaucoup d'oppreliions & calamités , & que les recours qu'elle a fait jufqu'ici ayent de beaucoup amoin– dri fes moyens , fi dl-ce qu'elle ne veut refufer de lui aider encore par les voies julles & raifonnables en fes affaires & néccllités , felon les moyens & facultés qui lui en rellent. Et fupplions très-humblement Vo– tre J\.laic!lé de vouloir accepter cette bonne volonté, & en fervant , recon– noître qn'elle procede de gens qui ne peuvent par aucune occalion être dé– tournés de l'obéilfauce qu'ils doivent à leur prince, laquelle étant tenus non feu– lement d' obî.:rver, nui; 'encore de len– feigner anx autres , ils ne delirent rien tant que de montrer par un bon effet, exemple aux autres de vos fujcts, Je che– min de cette fujétion & obéilîance; mais après avoir, fur ce qui leur fut par nous rapporté , longuement difputé des con– lrats&obligations, en vertu defquelleson Pour ces raifons, ils elliment que Vo• tre Majellé prendra en bonne part , li les ecclélialliques difent qu'ils ne peu– vent continuer le paiement de telles obligations, & fe veulent promettre qu'elle les déchargera de la vexation & fàcherie qu'ils pourraient recevoir par tels contrats invalides; & bien que lefdits lieurs de votre confeil leur ayent fait entendre que Votre Majellé fe con– tenterait qu'ils continualfent le paie– ment fans parler defdites obligations• li ell-ce qu'ils ont ellimé qu'il y avoit en cela trop peu d'alfurance pour eux• demeurant lefdites obligations en être ; bien croient-ils que Votre Majellé aura airez de moyens d~ les en déchorger • lefquels pourtant ue. peuvent être r,ro– poîés ni mis en avant par les eccleliaf– tiques qui font peu verîés en affaires d'état, & n'entendent le fonds des fi– nances de ce royaume , mais lefdits lieurs de votre conîeil , qui ont entiere connoüfance de l'un & de J'autr~, m: faudiont http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/ [YM-54-13] Corpus | Histoire de Provence

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